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23 janvier 2006 1 23 /01 /janvier /2006 18:29

PARMI les principales religions, plusieurs ont, à un moment ou à un autre, imposé le célibat à leurs ministres du culte. Mais, au sein de la chrétienté, aucune n’a accordé autant de place au célibat que l’Église catholique. Or, le célibat ecclésiastique fait aujourd’hui l’objet d’une vive controverse. Selon une revue américaine (The Wilson Quarterly), “ au cours des dernières décennies, il est apparu étude après étude que le célibat obligatoire, auquel les prêtres catholiques sont soumis depuis le XIIe siècle, est à l’origine des difficultés rencontrées par l’Église pour recruter et garder ses prêtres ”. De l’avis du sociologue Richard Schoenherr, “ le poids de l’Histoire et du changement social s’oppose à l’admission exclusive d’hommes célibataires dans la prêtrise catholique ”. Quel est le point de vue biblique sur le célibat ecclésiastique ?

 

 

Mariage ou célibat ?

 

 

Au cours de l’Histoire, de nombreux hommes et femmes pieux appartenant à diverses religions ont choisi de rester célibataires. Pour quelle raison ? Beaucoup croyaient que les choses charnelles, matérielles, étaient “ le siège du mal ” ; pour eux, la pureté spirituelle passait par le renoncement à toute activité sexuelle. Pourtant, ce n’est pas le point de vue de la Bible. Selon les Écritures, le mariage est un don pur et saint qui vient de Dieu. Le récit de la création consigné dans la Genèse le présente comme “ bon ”, et non comme un obstacle à une relation spirituellement pure avec Dieu. — Genèse 1:26-28, 31 ; 2:18, 22-24 ; voir aussi Proverbes 5:15-19.

 

 

L’apôtre Pierre et d’autres serviteurs approuvés de Dieu qui détenaient une autorité dans la congrégation chrétienne primitive étaient mariés (Matthieu 8:14 ; Actes 18:2 ; 21:8, 9 ; 1 Corinthiens 9:5). C’est ce qu’indiquent clairement les directives que l’apôtre Paul envoya à Timothée au sujet de la nomination de surveillants, ou “ évêques ”, dans les congrégations. Il écrivit : “ Il faut [...] que l’évêque soit irréprochable, mari d’une seule femme. ” (1 Timothée 3:2, Bible Liénart [3e éd., 1952] ; c’est nous qui soulignons). Notez que rien ne laisse entendre qu’il soit inconvenant pour un “ évêque ” d’être marié. Paul précise simplement qu’un “ évêque ” ne doit pas être polygame ; s’il est marié, il ne doit avoir qu’une seule femme. Plus généralement, comme le note une encyclopédie biblique (Cyclopedia of Biblical, Theological, and Ecclesiastical Literature, par McClintock et Strong), “ aucun passage du N[ouveau] T[estament] ne peut être interprété dans le sens d’une interdiction du mariage pour le clergé sous la loi de l’Évangile ”.

 

 

Si elle tient le mariage en haute estime, la Bible ne réprouve en aucun cas le célibat lorsqu’il est librement choisi. Elle le recommande même à certains comme un mode de vie désirable (1 Corinthiens 7:7, 8). Jésus Christ a dit que des hommes et des femmes choisiraient délibérément de ne pas se marier (Matthieu 19:12). Pourquoi ? Non parce qu’ils verraient dans le mariage en lui-même quelque chose d’impur qui entraverait leur développement spirituel, mais plutôt parce qu’ils voudraient concentrer leurs efforts sur l’accomplissement de la volonté de Dieu en des temps qui leur sembleraient pressants.

 

 

Vers le célibat obligatoire

 

 

Dans les siècles qui suivirent la mort de Christ, les choses changèrent cependant. Au cours des trois premiers siècles de notre ère, “ certains ministres religieux étaient mariés et d’autres pas ”, explique David Rice, un dominicain qui a renoncé à la prêtrise pour se marier. Puis les chrétiens de nom subirent l’influence de ce qu’un auteur a appelé un “ amalgame d’idées grecques et bibliques ”, qui fut à l’origine d’une vision pervertie de la sexualité et du mariage.

 

 

Bien sûr, certains continuaient à opter pour le célibat avant tout “ pour avoir la liberté de se consacrer entièrement à l’œuvre du royaume de Dieu ”. Mais d’autres le faisaient davantage en raison des philosophies païennes qu’ils avaient adoptées. On lit dans une encyclopédie (The New Encyclopædia Britannica) : “ La croyance selon laquelle les relations sexuelles rendent impur et sont incompatibles avec la sainteté devint [chez les chrétiens de nom] la principale justification de la pratique du célibat. ”

 

 

Au IVe siècle, précise David Rice, l’Église “ interdit aux prêtres mariés d’avoir des relations sexuelles la veille de célébrer l’Eucharistie ”. Lorsque l’Eucharistie devint quotidienne, les prêtres se virent par conséquent contraints à une continence absolue. Par la suite, le mariage des prêtres fut complètement interdit. Dans l’Église, le célibat devint ainsi obligatoire pour tous les ministres.

 

 

L’apôtre Paul avait précisément mis en garde les chrétiens contre une telle évolution. On lit en effet : “ L’Esprit dit expressément que, dans les derniers temps, certains renieront la foi pour s’attacher à des esprits trompeurs et à des doctrines diaboliques [...] : ces gens-là interdisent le mariage. ” — 1 Timothée 4:1, 3, Bible de Jérusalem.

 

 

“ La sagesse, a dit Jésus Christ, se révèle juste par ses œuvres. ” (Matthieu 11:19). De même, le rejet des normes divines se révèle insensé lorsqu’on examine ses œuvres, autrement dit ses conséquences. David Rice a interrogé de nombreux prêtres dans le monde entier sur la question du célibat obligatoire. Il lui a été dit : “ On reste prêtre, on fait du bien dans la mesure du possible et on use avec discrétion de la disponibilité sexuelle de femmes dévouées et admiratives. ”

 

 

Citant Matthieu 7:20, Rice écrit : “ ‘ C’est à leurs fruits que vous les reconnaîtrez ’, a dit Jésus. ” Puis il décrit la situation tragique engendrée par la loi du célibat ecclésiastique : “ Les fruits du célibat obligatoire, ce sont des milliers d’hommes qui mènent une double vie, des milliers de femmes dont l’existence est brisée, des milliers d’enfants rejetés par leur père, pour ne rien dire de la souffrance des prêtres. ”

 

 

Un mariage honorable est une bénédiction de Dieu. Les conséquences spirituelles du célibat obligatoire sont de toute évidence désastreuses. En revanche, le célibat librement choisi, bien que nullement indispensable à la sainteté et au salut, constitue un mode de vie enrichissant et spirituellement satisfaisant pour certains. — Matthieu 19:12.

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