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20 mai 2006 6 20 /05 /mai /2006 01:38

Première ville cananéenne à l’O. du Jourdain que conquirent les Israélites (Nb 22:1 ; Jos 6:1, 24, 25). On l’identifie à Tell es-Soultân (Tel Yeriho), à environ 22 km à l’E.-N.-E. de Jérusalem. On pense que Touloul Abou el-`Alayiq, non loin de là, correspond à l’emplacement de la Jéricho du Ier siècle. Nichée dans la vallée du Jourdain, à quelque 250 m au-dessous du niveau de la mer, Jéricho jouit d’un climat subtropical. Aujourd’hui, on cultive dans la région des oranges, des bananes et des figues et, comme autrefois, les palmiers y sont abondants.

Prémices de la conquête par Israël. Au terme des 40 ans qu’ils passèrent à errer dans le désert, les Israélites arrivèrent dans les plaines de Moab. Là, face à Jéricho, Moïse gravit le mont Nebo et contempla la Terre promise, dont Jéricho, " la ville des palmiers ", et la plaine qui l’environnait. — Nb 36:13 ; Dt 32:49 ; 34:1-3.

Au terme des 40 ans qu’ils passèrent à errer dans le désert, les Israélites arrivèrent dans les plaines de Moab. Là, face à Jéricho, Moïse gravit le mont Nebo et contempla la Terre promise, dont Jéricho, " la ville des palmiers ", et la plaine qui l’environnait. — Nb 36:13 ; Dt 32:49 ; 34:1-3.

Après la mort de Moïse, Josué envoya deux espions à Jéricho. Cachés par Rahab, ils échappèrent aux recherches, puis s’enfuirent de la ville en passant à l’aide d’une corde par la fenêtre de la maison de Rahab qui se trouvait en haut de la muraille de Jéricho. Pendant trois jours, les deux hommes se terrèrent près de la ville, dans la région montagneuse, après quoi ils franchirent le Jourdain à gué et regagnèrent le camp d’Israël. — Jos 2:1-23.

Le roi et les habitants de Jéricho durent être remplis de frayeur lorsqu’ils apprirent ou virent que les eaux en crue du Jourdain avaient été endiguées par miracle pour laisser les Israélites traverser à pied sec. Par la suite, bien que les Israélites mâles se soient fait circoncire et qu’il leur ait fallu se remettre de cette opération avant d’être en mesure de se défendre, personne n’osa les attaquer à Guilgal. Sans être molestés, les Israélites célébrèrent également la Pâque dans la plaine désertique de Jéricho. — Jos 5:1-10.

Plus tard, près de Jéricho, un prince angélique apparut à Josué et lui expliqua comment s’emparer de la ville, qui était alors hermétiquement close à cause des Israélites. Une fois par jour pendant six jours, les forces militaires d’Israël, obéissantes, sortirent, suivies de sept prêtres qui sonnaient continuellement du cor, puis des prêtres qui portaient l’Arche et enfin de l’arrière-garde, tous marchant autour de Jéricho. Mais le septième jour, elles marchèrent sept fois autour de la ville. Lorsque les cors retentirent lors de la dernière marche autour de Jéricho, le peuple poussa un grand cri de guerre et les murailles de la ville tombèrent sur place. — Jos 5:13–6:20.

Les Israélites se précipitèrent alors dans Jéricho et vouèrent ses habitants ainsi que tous ses animaux domestiques à la destruction. Toutefois, en raison de la bonté dont Rahab avait fait preuve en cachant les espions, elle et les membres de sa famille, à l’abri dans sa maison située sur la partie de la muraille qui ne s’était pas écroulée, furent épargnés. Toute la ville fut brûlée. Seuls l’or et l’argent furent déposés dans le sanctuaire de Jéhovah (Jos 6:20-25). Cependant, un Israélite nommé Akân vola un lingot d’or, de l’argent et un beau vêtement, et cacha le tout sous sa tente. Il causa ainsi sa mort et celle de sa famille entière. — Jos 7:20-26.

Mentions historiques postérieures. La ville détruite de Jéricho se retrouva par la suite dans le territoire de Benjamin à la frontière d’Éphraïm et de Manassé (Jos 16:1, 7 ; 18:12, 21). Il semble qu’une sorte de petit village s’y constitua assez rapidement. Églôn, roi de Moab, en prit possession et en resta maître pendant 18 ans (Jg 3:12-30). À l’époque du roi David, il y avait encore un petit village à Jéricho (2S 10:5 ; 1Ch 19:5). Toutefois, la ville ne fut vraiment reconstruite que sous le règne d’Ahab par Hiel le Béthélite. Alors s’accomplit la malédiction prophétique prononcée par Josué plus de 500 ans auparavant : Hiel perdit Abiram, son premier-né, quand il posa les fondations de la ville, et Segoub, son plus jeune fils, lorsqu’il en érigea les portes. — Jos 6:26 ; 1R 16:34.

La ville détruite de Jéricho se retrouva par la suite dans le territoire de Benjamin à la frontière d’Éphraïm et de Manassé (Jos 16:1, 7 ; 18:12, 21). Il semble qu’une sorte de petit village s’y constitua assez rapidement. Églôn, roi de Moab, en prit possession et en resta maître pendant 18 ans (Jg 3:12-30). À l’époque du roi David, il y avait encore un petit village à Jéricho (2S 10:5 ; 1Ch 19:5). Toutefois, la ville ne fut vraiment reconstruite que sous le règne d’Ahab par Hiel le Béthélite. Alors s’accomplit la malédiction prophétique prononcée par Josué plus de 500 ans auparavant : Hiel perdit Abiram, son premier-né, quand il posa les fondations de la ville, et Segoub, son plus jeune fils, lorsqu’il en érigea les portes. — Jos 6:26 ; 1R 16:34.

À peu près à la même époque, des " fils des prophètes " résidaient à Jéricho (2R 2:4, 5). Après que Jéhovah eut enlevé le prophète Éliya dans une tempête de vent, Élisha resta quelque temps à Jéricho et guérit la réserve d’eau de la ville (2R 2:11-15, 19-22). On a dit de l’eau de `Aïn es-Soultân (la source qui fut guérie par Élisha, selon la tradition), eau qui arrose les jardins de la Jéricho moderne, qu’elle est douce et agréable.

À l’époque d’Ahaz, méchant roi de Juda, Jéhovah permit aux armées israélites commandées par le roi Péqah d’infliger une défaite humiliante au royaume infidèle de Juda ; elles tuèrent 120 000 hommes et firent 200 000 captifs. Cependant, Oded, prophète de Jéhovah, rencontra les vainqueurs à leur retour et leur déconseilla vivement de réduire les captifs en esclavage. Par conséquent, après avoir été habillés et nourris, les prisonniers furent emmenés à Jéricho et libérés. — 2Ch 28:6-15.

Après la chute de Jérusalem en 607 av. n. è., le roi Tsidqiya s’enfuit en direction de Jéricho, mais les Babyloniens le rattrapèrent et le firent prisonnier dans les plaines désertiques de la ville (2R 25:5 ; Jr 39:5 ; 52:8). Après la libération de la captivité à Babylone, 345 " fils de Jéricho " figuraient parmi ceux qui revinrent avec Zorobabel en 537 av. n. è. Tout porte à croire qu’ils s’installèrent à Jéricho (Ezr 2:1, 2, 34 ; Ne 7:36). Plus tard, des hommes de Jéricho travaillèrent à la reconstruction de la muraille de Jérusalem. — Ne 3:2.

Vers la fin de l’an 32 et le début de l’an 33 de n. è., Jéricho est mentionnée dans le cadre du ministère de Jésus. À proximité de cette ville, Jésus Christ redonna la vue à Bartimée et à son compagnon (Mc 10:46 ; Mt 20:29 ; Lc 18:35). À Jéricho, Jésus rencontra également Zachée et fut son hôte par la suite (Lc 19:1-7). Plus tôt, en Judée, dans son exemple du bon Samaritain, Jésus avait parlé de la route qui reliait Jérusalem à Jéricho (Lc 10:30). D’après d’anciens témoignages historiques, cette route était infestée de bandits.

Les archéologues ont-ils trouvé des preuves de la destruction de Jéricho à l’époque de Josué ?

Entre 1929 et 1936, le professeur John Garstang dirigea une expédition anglaise à Tell es-Soultân ; il découvrit qu’une des villes bâties selon lui sur ce site avait subi de terribles incendies et que ses murailles s’étaient écroulées. Il identifia cette ville à la Jéricho de l’époque de Josué et situa sa destruction vers 1 400 av. n. è. Aujourd’hui, certains spécialistes souscrivent toujours aux conclusions de J. Garstang, mais d’autres interprètent différemment les vestiges. On lit sous la plume de l’archéologue G. Wright : " Les deux murailles qui entouraient le haut de la vieille ville, et qui, d’après Garstang [...], avaient été détruites par un tremblement de terre et par un incendie à l’époque de Josué, dataient en fait du IIIe millénaire et ne représentaient que deux des quelque quatorze murailles ou pans de mur érigés successivement au cours de cette période. " (Biblical Archaeology, 1963, p. 79, 80). Beaucoup pensent qu’il reste peu de chose, sinon rien, de la Jéricho du temps de Josué, les fouilles effectuées précédemment à cet endroit ayant fait disparaître ce qui aurait pu subsister de l’époque de sa destruction. Le professeur Jack Finegan fait l’observation suivante : " Actuellement, il ne reste donc presque plus aucun vestige sur le site qui permette de tenter de déterminer la date de la prise de Jéricho par Josué. " — Light From the Ancient Past, 1959, p. 159.

C’est pourquoi nombre de savants datent la chute de Jéricho à partir de preuves indirectes, et les dates proposées s’étalent sur une période d’environ 200 ans. À cause de cette incertitude, le professeur Merrill Unger fait observer avec pertinence : " Les spécialistes doivent aussi se montrer extrêmement prudents afin de ne pas accorder une autorité excessive aux estimations de dates fournies par les archéologues et à leur interprétation des données. Les divergences considérables qui séparent les autorités compétentes en ces matières démontrent amplement que la datation et les conclusions tirées des découvertes archéologiques dépendent souvent de facteurs subjectifs. " — Archaeology and the Old Testament, 1964, p. 164.

Il n’y a donc pas lieu de s’inquiéter parce que les interprétations des archéologues ne correspondent pas à la chronologie biblique qui situe la destruction de Jéricho en 1473 av. n. è. Les différences de vues entre J. Garstang et d’autres archéologues concernant Jéricho illustrent la nécessité d’être circonspect quand il s’agit d’ajouter foi au témoignage de l’archéologie, qu’il semble confirmer ou contredire le récit et la chronologie de la Bible.

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