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27 octobre 2006 5 27 /10 /octobre /2006 14:02

QUE ce soit dans l’hémisphère Nord ou dans l’hémisphère Sud, Noël figure parmi les fêtes les plus populaires, aussi bien parmi les croyants que parmi les non-croyants. Au Japon, où la population est en majorité shintoïste, Noël a sa place aux côtés d’autres fêtes, et sa célébration donne maintenant lieu à une intense activité commerciale et à des festivités sans retenue. Cependant, ces aspects si peu religieux des festivités de Noël ont-ils toujours existé? Quelle est l’origine de Noël?

Un examen de la manière dont Noël était célébré durant le premier millénaire de notre ère nous aidera à remonter à ses origines préchrétiennes. Dans la revue History Today, Alexander Murray, de l’université d’Oxford, affirme que l’homme du Moyen Âge "fusionna certains rites païens du solstice d’hiver avec la théologie naissante de Noël". Comment et pourquoi cela eut-il lieu?

Des origines préchrétiennes

Les peuples de l’Europe antique observaient qu’au moment du solstice d’hiver le soleil semblait se tenir immobile près de l’horizon austral avant de reprendre lentement sa course ascendante dans le ciel. Dans le calendrier julien, ce solstice d’hiver (terme dérivé de mots latins signifiant "soleil" et "s’arrêter") correspondait à l’origine au 25 décembre. Il ne fallut pas longtemps pour que ces mêmes peuples identifient le soleil à Dieu, Source et Sustentateur de la vie. En 274 de notre ère, l’empereur romain fit du Sol invictus (le soleil invaincu) le principal protecteur de l’empire, cela le 25 décembre, honorant ainsi Mithra, dieu de la lumière.

À propos de l’émergence de la chrétienté comme nouvelle religion impériale, Alexander Murray écrit: "Après de nombreuses incertitudes, la victoire revint au christianisme, principal rival [du mithriacisme]. Toutefois, vers l’an 300, ce rival devait toujours faire preuve de diplomatie. C’est à ce moment-là que l’Église décida de créer une fête en l’honneur de la naissance du Christ (nativitas en latin). (Nulle fête de ce type ne figure sur les listes du IIIe siècle; on trouve la première référence à cette nouvelle fête dans un document datant de 336.)" Quelle date fut choisie pour cette célébration? Le 25 décembre; fruit d’"une décision astucieuse et commode de la part des premiers pères de l’Église", lit-on dans le livre Découverte du folklore et des coutumes de Noël (angl.). Pourquoi "astucieuse et commode"?

La période du solstice d’hiver était déjà une époque de réjouissances à cause des Saturnales, fête agricole romaine de sept jours dédiée au feu et à la lumière. Suivaient les Calendes, fête de trois jours célébrant la prise de fonction des magistrats romains, lesquels servaient pendant une année à compter du premier jour, ou calendes, de janvier. Ainsi, étant donné que les Saturnales, les Calendes et l’anniversaire mithriaque du soleil invaincu se célébraient chaque année à peu près au même moment, le 25 décembre fut choisi comme date de célébration de la "Messe du Christ", afin d’inciter les peuples païens à se convertir à la nouvelle religion d’État de l’Empire romain.

Avec le temps, la fête païenne germanique du solstice d’hiver, Yule, vint renforcer la coutume des banquets, des réjouissances et des échanges de cadeaux. Les cierges (ou les bougies), les bûches, les arbres et les décorations faites de plantes à feuilles persistantes devinrent des éléments de premier plan lors des célébrations de Noël. Mais, se diront peut-être certains, les chrétiens devaient sûrement accorder une place importante à la célébration de la naissance du Christ, et ce bien avant l’introduction des traditions païennes. En était-il bien ainsi?

Inconnu des premiers chrétiens

La Bible ne révèle pas la date exacte de la naissance de Jésus. Par ailleurs, "les premiers chrétiens ne célébraient pas sa naissance", déclare la World Book Encyclopedia. Pour quelle raison? "Parce que la célébration de tout anniversaire de naissance passait à leurs yeux pour une coutume païenne." Dans son Histoire de la religion chrétienne et de l’Église aux trois premiers siècles (angl.), Augustus Neander le confirme en ces termes: "La célébration des anniversaires de naissance était une notion tout à fait étrangère aux conceptions des chrétiens de cette période."

Au vu de ce qui précède, vous pouvez constater que les célébrations de Noël ont leurs racines dans le paganisme. Comme l’explique la revue The Economist, c’est plus tard seulement que "des publicitaires [de la religion] s’approprièrent ‘cette fête de la lumière [l’anniversaire du soleil invaincu], Christ étant la lumière du monde’, et prétendirent (avec un manque de preuves qui eût été jugé inacceptable par un organisme de vérification de la publicité) que l’enfant Jésus était né en décembre. C’est la raison pour laquelle l’Écosse presbytérienne a longtemps méprisé Noël, tout comme l’Amérique puritaine, jusqu’à ce que les intérêts commerciaux ne redonnent vie à cette fête".

Le retour des traditions de Noël

Selon Gavin Weightman et Steve Humphries, auteurs de Noëls d’autrefois (angl.), au début du règne de la reine Victoria (1837-1901) "aucun petit Britannique ne pendait ses bas au-dessus de la cheminée la veille de Noël; personne n’avait entendu parler de saint Nicolas; on ne connaissait pas les diablotins; très peu de gens mangeaient de la dinde le jour de Noël; il n’était pas courant d’échanger des cadeaux; et il n’y avait guère qu’à la cour qu’on décorait et illuminait l’arbre de Noël. En fait, le jour de Noël n’était pas une date très importante et ne donnait lieu à aucune sorte de rituel social". Qu’est-ce qui a donc insufflé une nouvelle popularité aux festivités de Noël?

D’après Noëls d’autrefois, "c’est aux environs des années 1830 que ces festivités antiques ont commencé à prendre la forme d’une courte et respectable réunion de famille (...), la mutation s’étant plus ou moins achevée dans les années 1870 avec l’apparition en Grande-Bretagne du personnage de saint Nicolas". C’est à cette époque que Charles Dickens écrivit Un chant de Noël, l’histoire de la conversion de l’avare Scrooge à l’esprit de Noël. Ce livre déclencha un mouvement de générosité en faveur des pauvres. Devant la misère et les difficultés économiques que la révolution industrielle avait fait s’abattre sur les villes, l’Angleterre victorienne se lança dans une sorte de croisade morale, qui évolua à la fin du règne d’Edouard VII, seuls les pauvres dits "respectables" étant désormais jugés dignes de charité.

Voici les observations qu’a faites un rédacteur du quotidien britannique Catholic Herald: "Peu à peu, au fur et à mesure que s’est élevé le niveau de vie général, de nombreux aspects déplaisants du Noël des classes moyennes ont commencé à se répandre. La simplicité et la générosité ont fait place à l’esprit de compétition. Les repas sans prétention desquels se dégageait un bonheur authentique sont devenus des orgies où l’on se gave d’une nourriture copieuse. Au nom de cette nouvelle tradition, et que cela leur plaise ou non, les gens s’obligent à se retrouver en famille pendant plusieurs jours, s’occupant à des jeux que certains trouvent idiots, regardant la télévision, chose que d’autres détestent, se coupant de leurs voisins et de ceux du dehors à une époque de l’année où sont pourtant censées régner la bonne volonté et la bienveillance.

"Et si quelqu’un ose dénoncer cette situation, s’il s’aventure à critiquer le mercantilisme ou simplement les conventions sociales, il se fait traiter de radin. Je considère, pour ma part, que Noël s’est horriblement dégradé au cours des dernières années."

Que vous partagiez ou non l’opinion de cet homme, qu’êtes-vous à même de constater autour de vous à l’époque de Noël?

Noël Une époque dangereuse

Avez-vous constaté que certains profitent de cette occasion pour boire et manger plus que de raison? Des ivrognes tapageurs n’ont-ils jamais perturbé votre tranquillité et celle de votre voisinage? Même si de nombreuses personnes font preuve de bonté et de considération au moment de Noël, leurs efforts louables n’empêchent pas la dégradation des relations familiales, si courantes en cette période de l’année.

Peut-être vous demandez-vous pourquoi Noël est si propice aux écarts de conduite. C’est essentiellement parce qu’il s’agit d’une fête païenne. Pensez-vous que le Christ prendrait plaisir à de telles choses?

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