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4 avril 2006 2 04 /04 /avril /2006 13:22

POUR que la loi préserve pendant longtemps l’unité d’une nation, elle doit être juste, droite et solide. Ainsi, la prospérité et la longévité d’un gouvernement ou d’une nation dépendent dans une large mesure de la droiture et de la justice de leurs lois.

 

Ces nations sont établies sur des lois humaines dont parfois quelques textes ont été empruntés à la Loi mosaïque qui fut donnée à Israël au mont Sinaï, en Arabie. Israël a été la seule nation à avoir jamais reçu un recueil de lois complet de la part de Dieu. Les Dix Paroles (Ex 34:28), ou Dix Commandements, constituaient la partie fondamentale de la Loi , mais elles se combinaient avec environ 600 autres lois qui avaient toutes la même force et la même valeur obligatoire pour les Israélites (Jc 2:10). Beaucoup jugent la Loi mosaïque pesante et compliquée. La réalité est tout autre. Si un code de plus de 600 lois vous paraît impressionnant, songez qu’à la fin du XXe siècle les lois fédérales des États-Unis remplissaient 150 000 pages et que ce mastodonte continue de s’alourdir de 600 nouvelles lois tous les deux ans. Pour ce qui est du volume, la Loi mosaïque fait donc figure de naine à côté des législations humaines. Pourtant, elle réglait la vie des Israélites dans des domaines encore intouchés par les lois modernes. Ces lois ont été données à Moïse en 1513-1512 avant notre ère dans le désert du Sinaï. Bien qu’Israël ait connu de nombreuses difficultés pour s’être continuellement détourné de cette Loi, 905 années ont passé avant que Jérusalem ne soit finalement assujettie à cause de l’apostasie des Juifs. C’est pourquoi, le gouverneur Néhémie écrivit : “Et aujourd’hui, nous voici esclaves ! Nous voici esclaves sur la terre que tu as donnée à nos pères, pour qu’ils jouissent de ses fruits et de ses biens ! Elle multiplie ses produits pour les rois auxquels tu nous as assujettis, à cause de nos péchés ; ils dominent à leur gré sur nos corps et sur notre bétail, et nous sommes dans une grande angoisse.” (Néh. 9:36, 37). Le fait qu’Israël ait existé durant cette longue période sous la forme d’une nation organisée, dirigée par un gouvernement autonome, prouve de façon éloquente la force et la justice de ces lois.

 

Cependant, puisque la Bible montre que la Loi condamnait les Juifs parce qu’ils la transgressaient, nous pourrons être tentés de développer un point de vue inexact quant à la valeur de cette Loi et penser qu’elle était extrêmement stricte et difficile à suivre. Mais son examen révèle qu’elle était largement supérieure à tout autre code de lois jamais élaboré et qu’elle procurait un grand bonheur à ceux qui s’y conformaient. En examinant la Loi , nous pouvons également comprendre clairement comment Dieu considère les choses et les principes qui régissent ses relations avec sa création. En voici quelques exemples parmi tant d’autres.

 

De la considération pour les pauvres

 

L’économie d’Israël était essentiellement agricole, chaque homme ayant son lopin de terre reçu par héritage. Pour avoir mal géré leurs biens ou à cause de revers financiers, certains Israélites pouvaient s’appauvrir et être dans l’obligation de vendre leurs terres ; des résidents étrangers pouvaient se trouver dans une mauvaise situation. Par bonté pour eux, il était prévu qu’au moment de la moisson, chaque cultivateur ne devait pas moissonner les bords de son champ ; il laissait également derrière lui toute gerbe que les moissonneurs faisaient tomber par mégarde (Lév. 19:9 ; Deut. 24:19-21). Les pauvres pouvaient ainsi glaner ce qui restait (Ruth 2:3, 7). Évidemment, cela demandait du travail de leur part, car on ne glane pas sans peine. Il n’y avait donc pas de pauvres oisifs vivant aux crochets du gouvernement. De plus, cette excellente disposition était un bienfait pour le propriétaire du champ, car elle faisait appel à sa générosité ainsi qu’à son obéissance à Dieu. Elle encourageait l’union fraternelle. — Lév. 25:35-43 ; Deut. 15:11 ; Ruth 2:15, 16.

 

L’esclavage, une bénédiction ?

 

Il y avait la question de l’esclavage qui, à notre époque, a un son désagréable. Cependant, lorsque nous considérons les lois la concernant, nous nous rendons compte que c’était une bénédiction pour Israël. Si, en raison de problèmes financiers, un homme avait été obligé de vendre son héritage et qu’il n’eût pas de parent assez riche pour le racheter à sa place, sa famille et lui n’étaient pas livrés à la disette. Dans un tel cas, il pouvait se vendre, ainsi que ses proches, comme esclave (Lév. 25:47). Les Israélites qui devenaient esclaves de cette façon n’étaient pas traités comme les membres d’une “caste” inférieure, mais comme des ouvriers loués. Dans Lévitique 25:53 (Da), il est écrit : “Il sera chez lui comme un homme à gages, d’année en année ; le maître ne dominera pas sur lui avec dureté devant tes yeux.”

 

Cette forme d’esclavage était utile à l’homme pauvre, car elle lui procurait la nourriture, le vêtement et l’abri, à lui et à sa famille, et en même temps il faisait un travail honorable pour subvenir à ses besoins. Un esclave israélite pouvait être racheté par un parent et affranchi (Lév. 25:48, 49). Sinon, la septième année, il était automatiquement libéré, mais pas dans le dénuement. Il recevait du grain, de l’huile et du vin, selon les moyens de son maître (Ex. 21:2 ; Deut. 15:12-14). Ainsi, l’esclave pouvait prendre un bon départ jusqu’à ce qu’il soit en mesure de subvenir à ses besoins par son travail ou ses affaires. Les esclaves avaient diverses possibilités. Quelques-uns sont devenus riches, car ils avaient le droit de faire fructifier leur argent (Lév. 25:49). Grâce à leur zèle et à leur honnêteté, de nombreux esclaves ont été élevés à des positions très honorables ; certains se sont vus confier toutes les affaires de leur maître. — Gen. 15:2 ; 24:2 ; 39:5, 6.

 

Le jour du sabbat

 

Le jour du sabbat était une bénédiction. Cette disposition accordait aux hommes et aux animaux domestiques un jour de repos sur sept. Les six autres jours étaient consacrés au travail et non à l’oisiveté. Dans Exode 20:9, Jéhovah donna ce commandement : “Tu travailleras six jours, et tu feras tout ton ouvrage.” Les six jours de travail encourageaient le zèle et contribuaient à la prospérité de la nation. On se rend compte aujourd’hui que la semaine de cinq jours de travail a favorisé la décadence morale, car les hommes ont tendance à faire un mauvais usage de leurs moments de repos. Ce n’était pas le cas en Israël. Le seul jour libre de tout travail pouvait être consacré aux choses spirituelles. Il était considéré comme un jour “sacré”. (Ex. 20:8, 10, 11). Par conséquent, il ne fallait pas le profaner, mais l’utiliser à des fins sacrées. Durant cette journée, il était possible d’examiner la Loi de Dieu et de l’enseigner aux enfants, ce qui rendait plus étroites leurs relations avec leur Roi et Créateur. Les paroles de Dieu rapportées dans Deutéronome 5:15 et 6:6-8 convenaient fort bien pour ce jour-là ; nous y lisons : “Tu te souviendras que tu as été esclave au pays d’Égypte, et que Jéhovah, ton Dieu, t’en a fait sortir d’une main forte et d’un bras étendu : c’est pourquoi Jéhovah, ton Dieu, t’a ordonné d’observer le jour du sabbat.” “Et ces commandements que je te donne aujourd’hui, seront dans ton cœur. Tu les inculqueras à tes enfants, et tu en parleras quand tu seras dans ta maison, quand tu iras en voyage, quand tu te coucheras et quand tu te lèveras. Tu les attacheras sur ta main pour te servir de signe, et ils seront comme un frontal entre tes yeux.”

 

L’année sabbatique

 

Chaque septième année était une année sabbatique. Le sol devait rester en jachère, c’est-à-dire ne pas être cultivé ni moissonné. Les hommes qui travaillent à la protection du sol reconnaissent la valeur de cette disposition (Lév. 25:1-4). Le propriétaire d’un champ pouvait, selon ses besoins, manger ce qui poussait librement cette année-là. Les pauvres du pays pouvaient également venir et manger. Les Israélites avaient également de la considération et des égards pour les animaux, puisque ceux-ci avaient la liberté de consommer ce que produisaient les champs (Lév. 25:5-7). Étant donné que la plupart des Israélites étaient cultivateurs, les habitants du pays avaient beaucoup moins de travail durant l’année sabbatique. Là encore, la liberté ainsi accordée ne devait pas être mal employée, mais plutôt permettre de consacrer davantage de temps à des réunions d’ordre spirituel et à l’édification de la famille dans la Loi de Dieu. Chaque septième année, à l’occasion de la fête des Huttes, les prêtres lisaient la Loi tout entière à la nation. Dans Deutéronome 31:10-13 , nous lisons : “Il [Moïse] leur fit ce commandement : ‘Après chaque septième année, à l’époque de l’année de rémission, à la fête des tabernacles [ou des huttes], quand tout Israël viendra se présenter devant Jéhovah, ton Dieu, dans le lieu qu’il aura choisi, tu liras cette loi devant tout Israël, de sorte qu’ils l’entendent. Assemble le peuple, les hommes, les femmes, les enfants, et l’étranger qui sera dans tes portes, afin qu’ils entendent, et afin qu’ils apprennent à craindre Jéhovah, votre Dieu, et qu’ils aient soin de mettre en pratique toutes les paroles de cette loi. Et leurs enfants qui ne la connaîtront pas, l’entendront et apprendront à craindre Jéhovah, votre Dieu, tout le temps que vous vivrez sur la terre dont vous allez prendre possession, après avoir passé le Jourdain.”

 

Le jubilé

 

Chaque cinquantième année était un jubilé pendant lequel la terre devait également rester en jachère (Lév. 25:8, 9, 11, 12). Durant cette année-là, on appliquait les mêmes principes concernant la consommation des produits de la terre. Il fallait une grande foi pour respecter le jubilé. Les Israélites devaient avoir confiance en Jéhovah et être convaincus que la récolte de la quarante-huitième année de chaque cycle de cinquante ans serait suffisante pour leur permettre d’attendre la récolte de la cinquante et unième année, celle qui suivait le jubilé. — Lév. 25:20-22.

 

Dans un certain sens, le jubilé était une année entière de fête, de liberté, de bonheur et de gratitude pour tout ce qu’avait fait Jéhovah. Les terres et les possessions héréditaires qui avaient été vendues étaient récupérées. Chaque homme retournait dans sa famille et retrouvait sa propriété ancestrale (Lév. 25:13). Tous les esclaves hébreux étaient affranchis (Lév. 25:10). Grâce à cette disposition, aucune famille ne pouvait s’enfoncer dans un état de pauvreté perpétuel. Chacune avait son honneur et son amour-propre. Même si un homme avait gaspillé ses biens, il ne pouvait priver éternellement ses descendants de leur héritage ni déshonorer leur nom à jamais. Grâce à la loi sur le jubilé, aucun habitant du pays ne pouvait être vendu à perpétuité (Lév. 25:23, 24). En réalité, l’achat d’une propriété correspondait seulement à un bail, son prix étant calculé d’après la valeur des récoltes à venir jusqu’au jubilé suivant. — Lév. 25:14-16.

 

On pourra mieux apprécier la grande valeur de cette disposition merveilleuse qu’était le jubilé en ne considérant pas seulement les bienfaits qu’en retirait individuellement chaque Israélite, mais plus particulièrement les conséquences pour l’ensemble de la nation. Quand on l’examine bien, le jubilé doit être considéré comme une restauration totale et appropriée de la théocratie que Dieu avait établie au début, en Terre promise. De cette façon, l’économie nationale était maintenue stable. Dieu avait promis à Israël que s’il restait obéissant “tu prêteras à beaucoup de nations, et tu n’emprunteras point”. (Deut. 15:6.) Le jubilé stabilisait la valeur des terres et évitait une importante dette intérieure ainsi qu’une prospérité trompeuse avec ses conséquences : l’inflation, la déflation et la dépression économique. Le jubilé évitait également le recours à des impôts très lourds.

 

Lorsque la loi sur le jubilé était suivie, la nation évitait de se trouver continuellement dans la triste situation qui est aujourd’hui celle de nombreux pays où il n’y a pratiquement que deux classes : les personnes très riches et celles qui sont particulièrement pauvres, tels les serfs, les métayers et autres hommes semblables. Les bienfaits reçus par les individus fortifiaient la nation, car personne ne risquait d’être défavorisé ou réduit à l’improductivité à cause d’une mauvaise situation économique. À notre époque, un grand nombre de citoyens de valeur ne peuvent employer leur talent parce que les conditions économiques les obligent à s’en tenir à un travail ennuyeux et routinier pour subvenir à leurs besoins. En Israël, par contre, les citoyens actifs pouvaient utiliser leur talent et leurs capacités pour contribuer au bonheur de la nation.

 

La protection des femmes

 

Les femmes étaient protégées par les lois sur le mariage. Dieu n’étant pas encore intervenu pour restaurer la monogamie originelle (Gen. 2:23, 24), la polygamie était pratiquée, mais elle était réglementée. Le fils premier-né d’un homme ne pouvait être déchu de ses droits même s’il était issu de la femme la moins aimée (Deut. 21:15-17). Un homme devait avoir une raison valable pour divorcer d’avec sa femme et il était tenu de lui donner une lettre de divorce (Deut. 24:1). Cela évitait à cette femme d’être éventuellement accusée par la suite d’adultère ou de prostitution. La nourriture, le vêtement et les droits conjugaux étaient garantis à la jeune esclave juive qui avait été prise pour femme par un homme, même si celui-ci accordait ensuite ses faveurs à une autre femme (Ex. 21:7-11). Celui qui avait séduit une jeune fille vierge avant de l’épouser ne pouvait pas la renvoyer (Deut. 22:28, 29). Le soldat qui épousait une jeune vierge captive ne pouvait pas la vendre plus tard comme esclave. — Deut. 21:10-14.

 

Les lois sur le crime

 

Les lois sur le crime étaient bien meilleures que celles d’aujourd’hui. La Loi ne prévoyait pas de prison. Ce n’est que plus tard, au temps des rois, que les prisons furent indûment introduites en Israël (Jér. 37:15, 16 ; 38:6, 28). Le fait qu’aucune peine de prison n’était infligée pour quelque crime que ce soit signifiait que les criminels n’étaient pas nourris ni logés aux frais des Israélites laborieux qui obéissaient à la Loi. Lorsqu ’un homme avait volé quelque chose à un de ses frères, il n’était pas mis en prison, car il aurait été ainsi incapable de rendre ce qu’il avait dérobé, et sa victime aurait souffert une perte. Il devait plutôt rendre le double de ce qu’il avait volé ou même davantage, selon la nature des objets dérobés et l’usage qu’il en avait fait (Ex. 2:1, 7). S’il ne payait pas, il était alors vendu comme esclave ; il devait ainsi travailler jusqu’à ce qu’il fût en mesure de payer la somme prévue par les juges et correspondant à la valeur de ce qu’il avait dérobé (Ex. 22:3). Non seulement cette loi venait en aide à la victime du voleur, mais elle était une vigoureuse mise en garde contre le vol.

 

Sous la Loi , la vie était une chose sacrée. Le meurtrier volontaire ne pouvait être en aucun cas épargné. Il devait être mis à mort sans faute. Dans Nombres 35:30-33, où il est question des meurtriers qui s’enfuyaient dans les villes de refuge, nous lisons : “Si un homme tue quelqu’un, on ôtera la vie au meurtrier, sur la déposition de témoins. Un seul témoin ne suffira pas pour faire condamner une personne à mort. Vous n’accepterez point de rançon pour la vie d’un meurtrier qui mérite la mort, car il sera puni de mort. Vous n’accepterez point de rançon, qui lui permette de s’enfuir dans sa ville de refuge, et de retourner habiter dans le pays après la mort du sacrificateur. Vous ne souillerez point le pays où vous serez, car le sang souille le pays ; et il ne sera fait pour le pays aucune expiation du sang qui sera répandu que par le sang de celui qui l’aura répandu.” Cette loi prévoyait le retranchement de toute personne méchante de la société israélite. En revanche, on pouvait accorder la miséricorde au meurtrier involontaire (Nomb. 35:9-15, 26-29). Il fallait même faire l’expiation d’un meurtre dont on ne connaissait pas l’auteur. On considérait que la ville la plus proche de l’endroit où avait été perpétré le crime s’était chargée d’une dette de sang et se trouvait sous une malédiction tant qu’elle n’avait pas accompli la cérémonie requise, afin que la communauté soit déchargée de cette dette de sang devant Dieu. — Deut. 21:1-9.

 

Toute personne était considérée comme sacrée. Les femmes étaient protégées contre le viol (Deut. 22:25-27). Le kidnapping était un crime puni de la peine capitale. L’homme entre les mains de qui on retrouvait la personne enlevée ou celui qui l’avait vendue comme esclave devait être mis à mort sans faute. — Ex. 21:16 ; Deut. 24:7.

 

Ni émeutes ni délinquance

 

Quand la nation se conformait à la Loi , il n’y avait pas de problème dû à la délinquance. Il n’y avait pas non plus de grève, de manifestation de foule, d’émeute ou d’action populaire pour prendre le pouvoir. Dans Exode 23:2, il est dit : “Tu ne suivras point la multitude pour faire le mal ; et tu ne déposeras point dans un procès en te mettant du côté du plus grand nombre, pour violer la justice.” Il en était ainsi parce que le cercle familial servait de base à l’union de la nation. On y enseignait un profond respect des chefs et des parents (Ex. 20:12 ; 22:28). Par exemple, quiconque frappait son père ou sa mère, ou prononçait une malédiction sur eux, était mis à mort (Ex. 21:15, 17 ; Lév. 20:9). Un fils qui se montrait rebelle en se livrant, par exemple, à des excès et à l’ivrognerie devait être mis à mort (Deut. 21:18-21). Le respect du foyer et de la famille favorisait le respect des chefs de la nation et plus particulièrement de Jéhovah Dieu, le Chef suprême.

 

Le respect du droit à la propriété

 

À notre époque, il est courant d’entendre dire ceux qui trouvent un objet : “Je l’ai trouvé, je le garde.” En revanche, en Israël, quiconque trouvait un objet était tenu de le rendre à son propriétaire. Si celui-ci vivait en un endroit très éloigné ou était inconnu, il fallait alors garder l’objet perdu jusqu’à ce que son propriétaire le réclame (Deut. 22:1-3). Cela laisse entendre que la personne ayant trouvé l’objet devait le signaler officiellement pour aider le propriétaire dans ses recherches.

 

Le droit à la propriété était particulièrement respecté. Un homme ne pouvait recouvrer une dette en pénétrant dans la maison de son débiteur pour prendre le gage servant de garantie. Le créancier devait rester dehors et laisser à son débiteur le soin de le lui apporter (Deut. 24:10, 11). Un créancier ne pouvait pas non plus saisir ce qui était indispensable à son débiteur pour vivre et se vêtir. À ce propos, dans Deutéronome 24:6, 12, 13 , il est écrit : “On ne prendra pas en gage les deux meules, ni la meule de dessus : ce serait prendre en gage la vie même. Si cet homme est pauvre, tu ne te coucheras point avec son gage ; tu ne manqueras pas de le lui rendre au coucher du soleil, afin qu’il couche dans son vêtement et qu’il te bénisse, et ce sera là une justice pour toi devant Jéhovah, ton Dieu.”

 

Doux avec les animaux

 

Les Israélites devaient également se montrer doux envers les animaux. Lorsqu’un homme voyait un animal en difficulté, il était tenu de lui porter secours, même s’il appartenait à son ennemi (Ex. 23:5 ; Deut. 22:4). Les bêtes de somme ne devaient pas être surchargées ou maltraitées. On ne muselait pas le bœuf qui foulait le grain pour l’empêcher d’avoir part au fruit de son travail (Deut. 25:4). Les animaux sauvages devaient être traités avec bonté. On ne pouvait pas prendre dans un nid d’oiseaux la mère et ses petits, ni l’oiseau et ses œufs, ce qui aurait provoqué la disparition de cette famille animale (Deut. 22:6, 7). On n’avait pas le droit non plus d’égorger une vache ou une brebis avec son petit le même jour. — Lév. 22:28.

 

Les lois militaires

 

Ces lois concernaient les guerres de Jéhovah livrées sous son commandement et sous sa direction. Mais même dans ce cas, la défense nationale n’était pas jugée importante au point de supplanter les droits familiaux. L’homme qui était fiancé et qui n’avait pas encore pris sa femme avec lui, ainsi que celui qui était marié depuis moins d’un an, était exempté jusqu’à ce que, dans chaque cas, le mariage ait été consommé depuis un an. Cette loi était basée sur le droit de chaque homme d’avoir un héritier et de le voir naître, ainsi que sur celui de la femme d’avoir un enfant par son mari (Deut. 20:7 ; 24:5). L’homme qui avait construit une maison, mais ne s’y était pas encore établi, ou celui qui n’avait pas eu le temps de récolter le produit de la vigne qu’il venait de planter étaient exemptés (Deut. 20:5, 6). Cette exemption était basée sur le principe selon lequel un homme a le droit de jouir du fruit de son travail. Les Lévites étaient dispensés du service militaire, parce qu’ils servaient au sanctuaire. Cette loi faisait nettement passer le culte de Jéhovah avant les besoins militaires. — Nomb. 1:47-49 ; 2:33.

 

Les guerres étant celles de Jéhovah, les soldats étaient sanctifiés, et la pureté était exigée dans le camp (Deut. 23:9-14). En outre, il n’y avait pas de femmes qui suivaient le camp, comme c’est le cas dans les armées du monde, pour que les soldats puissent satisfaire leur désir sexuel. Cela aurait été impur. D’ailleurs, les soldats devaient s’abstenir de toutes relations sexuelles durant les campagnes militaires, même avec leurs femmes (I Sam. 21:5 ; II Sam. 11:6-11). De cette façon, la pureté religieuse et physique de l’armée était garantie. Par conséquent, les Israélites ne violaient pas les femmes qui étaient parmi les ennemis capturés. Lorsqu’elle était appliquée strictement, la Loi avait des conséquences heureuses, car les ennemis, sachant que leurs femmes ne risquaient pas d’être violées, étaient incités à se rendre. — Deut. 21:10-13.

 

Le zèle pour la vérité

 

Tout témoin était tenu de déclarer sous serment ce qu’il savait (Lév. 5:1). Il ne devait pas commettre de parjure, car cela équivalait à mentir “devant Jéhovah”. Si les accusations portées par un Israélite contre son frère se révélaient être délibérément fausses, l’accusateur était condamné au même châtiment que celui qui aurait été infligé à l’accusé. C’est pourquoi, dans Deutéronome 19:16-19 , nous lisons : “Lorsqu’un témoin à charge s’élèvera contre un homme pour l’accuser d’un crime, les deux hommes en contestation se présenteront devant Jéhovah, devant les prêtres et les juges alors en fonction ; les juges feront avec soin une enquête, et si le témoin se trouve être un faux témoin, s’il a fait contre son frère une fausse déposition, vous lui ferez subir ce qu’il avait dessein de faire subir à son frère. Tu ôteras ainsi le mal du milieu de toi.” Personne ne pouvait être mis à mort sur de simples présomptions. Il fallait deux témoins pour établir la vérité (Deut. 17:6 ; 19:15). Ceux qui avaient témoigné contre un homme jugé coupable d’un crime méritant la mort devaient être les premiers à lever la main sur lui pour le lapider. Cette loi encourageait le zèle pour la justice en Israël. Non seulement les juges, mais tous les citoyens devaient manifester leur désir de maintenir devant Jéhovah le pays pur de toute effusion de sang. Cette loi dissuadait également les Israélites de présenter un témoignage faux, hâtif ou imprudent. La loi rapportée dans Deutéronome 17:7 avait des conséquences heureuses ; elle déclarait : “La main des témoins se lèvera la première sur lui pour le faire mourir, et la main de tout le peuple ensuite. Tu ôteras ainsi le mal du milieu de toi.”

 

Des relations sexuelles interdites

 

Les lois sur le mariage interdisaient de contracter une telle union avec un proche parent. Dans Lévitique 18:6 , nous pouvons lire : “Aucun de vous ne s’approchera d’une femme qui est sa proche parente, pour découvrir sa nudité : je suis Jéhovah.” De telles relations sont contraires à la nature et peu sages du point de vue génétique. Celui qui commettait un acte obscène en ayant délibérément des relations sexuelles avec sa femme pendant sa menstruation ‘découvrait le flux [la source, NW] de son sang’. L’homme et la femme devaient être retranchés (Lév. 20:18). Les pratiques répugnantes que sont l’homosexualité et la bestialité étaient également punies de mort, selon ce qu’on peut lire dans Lévitique 20:13, 15: “Si un homme couche avec un homme comme on couche avec une femme, ils ont fait tous deux une chose abominable ; ils seront punis de mort : leur sang retombera sur eux. Si un homme couche avec une bête, il sera puni de mort ; et vous tuerez la bête.”

 

La pureté

 

Les lois sanitaires et diététiques avaient un double but. Elles contribuaient à maintenir Israël séparé des autres nations en rappelant constamment aux Israélites qu’ils devaient former un peuple spirituellement pur devant Jéhovah. Ces lois empêchaient également les membres de la nation de nouer des relations sociales avec les païens qui les entouraient. En lisant le livre biblique du Lévitique, les chapitres 11 à 15, vous vous rendrez compte que les Israélites devaient veiller scrupuleusement sur leur pureté tant religieuse que physique. Si une famille israélite acceptait l’invitation de prendre un repas dans une maison païenne, quantité de choses pouvaient lui faire perdre sa pureté religieuse ; ses membres risquaient également de se rendre coupables en mangeant involontairement du sang. Une telle famille courait également le grave danger de participer à quelque acte idolâtre et, bien sûr, d’inciter ses enfants à contracter des mariages avec les païens. Selon Deutéronome 7:3, la déclaration suivante avait été faite fort à propos à Israël : “Tu ne contracteras point de mariage avec ces peuples, tu ne donneras point tes filles à leurs fils, et tu ne prendras point leurs filles pour tes fils.”

 

En outre, sur le plan médical, les lois sur l’hygiène et la mise en quarantaine, ainsi que les lois morales et celle interdisant la consommation du sang, constituaient une merveilleuse protection contre la typhoïde, le typhus, la peste bubonique, l’hépatite, la blennorragie, la syphilis et de nombreuses autres maladies.

 

Bien que donnée uniquement à la nation typique de Dieu, la Loi était excellente et fournissait une ombre des bonnes choses à venir. C’est ce que montre Hébreux 10:1, où nous lisons : “Car, la Loi n’ayant que l’ombre des bonnes choses à venir, et non la substance même des choses, les hommes ne peuvent jamais, avec les mêmes sacrifices qu’ils offrent continuellement, d’année en année, rendre parfaits ceux qui s’approchent.” Nous devrions donc étudier avec empressement ce qu’elle préfigurait, c’est-à-dire la loi de la liberté introduite par Jésus-Christ, dont parle Jacques 1:25 en ces termes : “Mais celui qui plonge les regards dans la loi parfaite, celle de la liberté, et qui y persiste, cet homme, étant devenu, non un auditeur oublieux, mais un pratiquant de l’œuvre, sera heureux en la pratiquant.”

 

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