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29 juillet 2008 2 29 /07 /juillet /2008 17:21

ON A DIT du Codex Sinaiticus qu’il était “le livre le plus important, le plus passionnant et le plus précieux qui soit”. Pourquoi? Pas seulement en raison de son âge, au moins 1 600 ans, mais parce qu’il constitue un élément essentiel du catalogue actuel des manuscrits de la Bible. Voici l’histoire captivante de sa redécouverte par Tischendorf, il y a à peine plus d’un siècle.

Constantin von Tischendorf naquit en Saxe, dans le nord de l’Europe, en 1815. Alors qu’il étudiait le grec à l’université de Leipzig, il était troublé par la Haute critique de la Bible promue par de célèbres théologiens allemands qui cherchaient à démolir l’authenticité des Écritures grecques chrétiennes. Tischendorf acquit pour sa part la conviction que l’étude des manuscrits primitifs confirmerait l’authenticité du texte biblique. Il résolut donc de faire, à titre personnel, des recherches dans tous les manuscrits connus, espérant même en découvrir d’autres au cours de ses voyages.

C’est ainsi qu’en mai 1844, après avoir passé quatre années à consulter les meilleures bibliothèques d’Europe, Tischendorf se rendit au monastère Sainte-Catherine, sur le mont Sinaï, à 1 400 mètres au-dessus de la mer Rouge. On ne pouvait pénétrer dans la retraite quasi fortifiée des moines qu’en montant dans un panier suspendu à une corde et en passant par une petite ouverture pratiquée dans un mur.

DES EFFORTS RÉCOMPENSÉS

Les moines autorisèrent Tischendorf à faire des recherches dans leurs trois bibliothèques, mais il n’y trouva rien. Or, comme il s’apprêtait à partir, il aperçut ce qu’il cherchait: d’anciens parchemins entassés dans une grande corbeille, dans l’entrée de la bibliothèque principale! Le bibliothécaire lui expliqua qu’ils étaient destinés à être brûlés comme l’avaient déjà été deux autres pleines corbeilles. Tischendorf fut abasourdi de trouver parmi ces parchemins 129 pages du plus ancien manuscrit qu’il avait jamais vu: une traduction grecque de portions des Écritures hébraïques. On lui en donna 43 pages, mais on ne lui permit pas d’en emporter davantage.

En 1853, Tischendorf revint au monastère, mais n’y découvrit qu’un fragment de la Genèse couché sur le même manuscrit du IVe siècle. Il était convaincu “que ce manuscrit contenait à l’origine l’intégralité de l’Ancien Testament, mais qu’il avait été presque entièrement détruit depuis longtemps”. Le manuscrit complet, qui devait probablement comporter 730 pages, était écrit en caractères grecs onciaux (capitales) sur vélin, une fine peau de mouton ou de chèvre.

Six ans plus tard, Tischendorf rendit visite pour la troisième fois aux moines du mont Sinaï. La veille de son départ, on lui montra par hasard, non seulement les parchemins qu’il avait sauvés du feu 15 ans auparavant, mais aussi de nombreux autres. Il y avait là, en totalité, les Écritures grecques chrétiennes et une partie de la traduction en grec des Écritures hébraïques.

On autorisa Tischendorf à emporter ce manuscrit au Caire, en Égypte, pour en faire une copie et l’envoyer ensuite au tsar de Russie comme présent de la part des moines. Ce manuscrit est aujourd’hui exposé au British Museum, à côté du Codex Alexandrinus. Les 43 pages ramenées antérieurement sont conservées à la bibliothèque universitaire de Leipzig, en République démocratique allemande.

Nous pouvons être reconnaissants à Tischendorf d’avoir consacré sa vie et ses compétences à rechercher d’anciens manuscrits de la Bible, et tout particulièrement d’avoir sauvé le fameux Codex Sinaiticus. Mais, par-dessus tout, nous exprimons notre gratitude à Jéhovah, qui a veillé à ce que sa Parole soit préservée avec tant d’exactitude pour notre profit.

 


Vous pouvez désormais consulter diretement ce document sur Internet à l’adresse :

 

http://www.codex-sinaiticus.net/en/manuscript.aspx

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22 juillet 2008 2 22 /07 /juillet /2008 20:53

PRENANT comme base le livre biblique de la Genèse, les “créationnistes scientifiques” affirment que Dieu a créé l’univers il y a moins de 10 000 ans, et que la Terre, ainsi que les formes de vie qui s’y trouvent, ont été créées en six jours de 24 heures.

Pour leur part, les tenants de l’évolutionnisme regardent le récit de la Genèse comme un mythe. D’après eux, l’univers, y compris la Terre et tout ce qui l’habite, est le résultat d’un processus évolutif dû au hasard et ayant demandé des milliards d’années.

Cependant, il est de nombreuses personnes qu’aucune de ces deux explications ne satisfait pleinement. Certains arguments du créationnisme scientifique semblent être contraires au bon sens et à ce qu’enseigne l’observation de la nature. D’un autre côté, beaucoup ont du mal à croire que la vie dans son extraordinaire complexité puisse être uniquement le fruit d’une évolution aveugle. Mais le choix se limite-t-il à ces deux théories?

Non, il existe une troisième explication: celle que fournit la Genèse elle-même. Examinons-la.

Ce que dit la Genèse

La Genèse débute par ces mots: “Au commencement Dieu créa les cieux et la terre.” (Genèse 1:1). Est-il dit que cela s’est produit voilà quelque 10 000 ans? Non, aucune indication de temps n’est donnée. En conséquence, le “commencement” peut fort bien remonter à des milliards d’années.

Toutefois, dès le “commencement”, la Bible mentionne la présence d’un être intelligent — le Créateur — en train de diriger l’œuvre créatrice. Même si elle dérange de nombreux scientifiques, cette idée est conforme aux conclusions des astronomes. Selon eux, l’univers a bien eu un commencement, il y règne un ordre remarquable et des lois précises le gouvernent. Un système ordonné, régi par des lois, ne peut être le fruit que d’un esprit intelligent. La science nous a expliqué un certain nombre de ces lois, mais seule la Genèse nous fait connaître leur Auteur.

Le récit de la Genèse décrit ensuite les fameux six “jours” de création. Cependant, ce n’est pas durant ceux-ci que la Terre et l’univers ont été créés. Ils avaient déjà été créés “au commencement”. Ces six jours de création correspondent plutôt au laps de temps pendant lequel la Terre primitive et inhospitalière fut progressivement aménagée en un lieu habitable.

Chacun des jours de création a-t-il duré littéralement 24 heures? Ce n’est pas ce que dit la Genèse. En hébreu (langue dans laquelle fut rédigée la Genèse), le mot “jour” peut désigner de longues périodes de temps, voire des milliers d’années (voir Psaume 90:4; Genèse 2:4). C’est le cas par exemple du “septième jour”, dans lequel nous nous trouvons actuellement (Genèse 2:2, 3). Les faits indiquent donc que la durée complète des six jours représente des dizaines de milliers d’années.

“Selon leurs espèces”

Les six époques de création s’ordonnent selon la séquence suivante: eau, terre ferme, lumière, atmosphère, végétaux, poissons, oiseaux, animaux terrestres et enfin êtres humains (Genèse 1:3-27). Cet ordre correspond pour l’essentiel à celui qu’ont découvert les scientifiques.

Mais une expression intéressante revient régulièrement tout au long du premier chapitre de la Genèse. Par exemple, à propos du cinquième jour de création, Genèse 1:21 déclare: “Et Dieu se mit à créer les grands monstres marins et toute âme vivante qui se meut, dont les eaux pullulèrent selon leurs espèces.” À propos du sixième jour, on lit au verset 24: “Que la terre produise des âmes vivantes selon leurs espèces: animal domestique, et animal qui se meut, et bête sauvage de la terre selon son espèce!”

Ainsi, Dieu a créé des espèces, et non chaque variété. Notons toutefois que les différentes “espèces” ont été créées séparément et ne descendent donc pas les unes des autres. Par ailleurs, on pourrait observer une grande diversité de formes à l’intérieur d’une même “espèce”, comme c’est le cas chez les “espèces” féline, canine ou humaine. Cependant, le patrimoine génétique prévu par le Créateur maintiendrait toujours un fossé entre chacune d’elles. C’est la raison pour laquelle chiens et chats ne peuvent se croiser et donner naissance à une nouvelle forme de vie.

Voilà, certes, qui contredit la théorie de l’évolution, mais pas les faits observés. Alors qu’on rencontre de nombreuses races animales à l’intérieur de chaque “espèce”, personne n’a jamais apporté la preuve de l’apparition d’une nouvelle “espèce” ou de l’évolution d’une “espèce” en une autre.

Mais comment expliquer les similitudes de structures que l’on retrouve chez certaines espèces animales? Elles sont tout à fait logiques si l’on considère que ces différentes formes de vie ont un même Créateur, qu’elles ont été élaborées à partir des mêmes matériaux de base tirés du sol et qu’elles étaient appelées à vivre dans le même environnement.

Qui plus est, la Genèse apporte la réponse à une question qui laisse les scientifiques perplexes: Quelle est l’origine de la vie? Les scientifiques avancent bien diverses théories pour y répondre, mais aucune n’est vraiment convaincante. De plus, la seule chose qu’ils ont pu vérifier à maintes reprises dans leurs laboratoires, c’est que la vie vient forcément de la vie et se perpétue selon son “espèce”.

La Genèse nous apprend également que la vie est antérieure à la formation de l’univers et que toutes les autres formes de vie, dans le ciel et sur la terre, doivent leur existence à la Source de la vie, le Créateur Tout-Puissant. La science est incapable de fournir une explication qui s’harmonise aussi bien avec les faits scientifiques observés. — Psaumes 36:9; 83:18; Isaïe 42:8; Apocalypse 4:11.

L’origine de l’homme

Selon la Genèse, l’homme constitua l’achèvement de la création terrestre: “Et l'Éternel Dieu forma l'homme, poussière du sol, et souffla dans ses narines une respiration de vie, et l'homme devint une âme vivante.” (Genèse 2:7 - Darby). Les scientifiques considèrent, eux aussi, que l’homme est apparu après les autres formes de vie.

Toutefois, le texte ci-dessus contredit une croyance à laquelle souscrivent la plupart des créationnistes scientifiques, et selon laquelle l’homme aurait une âme immortelle indépendante qui, à la mort, se séparerait du corps. Pourtant, il ressort de la Genèse, ainsi que de nombreux autres textes des Écritures, que l’homme ne possède pas en lui une âme immatérielle. En réalité, il est une âme. À sa mort, l’homme retourne au néant, attendant la résurrection (Ecclésiaste 9:5, 10; Jean 5:28, 29; Actes 24:15; Apocalypse 20:12, 13). La Bible compare la mort à un sommeil d’où l’on peut être tiré au moyen de la résurrection. — Jean 11:11, 43, 44.

La description présentée en Genèse 2:7 s’oppose également à la théorie de l’évolution. Elle révèle en effet clairement que l’homme est une création directe de Dieu et qu’il ne descend donc d’aucun animal.

Quel crédit peut-on accorder à cette version des faits? La science n’apporte aucune preuve de l’ascendance animale de l’homme. Rien ne prouve que les fossiles simiesques mis au jour en Afrique et ailleurs sont ceux d’ancêtres de l’homme. En réalité, si elles vivaient aujourd’hui, ces créatures seraient probablement placées dans des zoos avec les autres singes. Quant aux fossiles dont le squelette et la taille sont très proches de ceux des humains, il s’agissait vraisemblablement de représentants d’une branche de la famille humaine.

D’autre part, il existe un lien incontestable entre l’homme et ce que la Genèse appelle la “poussière du sol”. Tous les composants chimiques du corps humain se retrouvent dans la “poussière du sol”. En outre, l’homme a besoin de cette “poussière” pour entretenir sa vie. Il alimente et régénère son organisme en consommant des végétaux et des animaux qui ont eux-mêmes transformé des éléments nutritifs tirés de la “poussière du sol”.

Sauvage ou fils de Dieu?

On trouve une autre description de la création de l’homme en Genèse 1:26. Dieu dit: “Faisons l’homme à notre image, selon notre ressemblance, et qu’ils tiennent dans la soumission les poissons de la mer, et les créatures volantes des cieux, et les animaux domestiques, et toute la terre, et tout animal se mouvant qui se meut sur la terre.” (Genèse 1:26). La Bible nous apprend que Dieu est esprit. En conséquence, l’expression “à notre image” doit être comprise dans le sens de ‘possédant les qualités divines’.

Ce verset explique pourquoi l’homme est si différent des animaux, ce dont la théorie de l’évolution est incapable. Lui seul est en mesure de dominer sur la faune et la flore de son cadre de vie. Lui seul possède un sens moral et une conscience. Lui seul est doté du libre arbitre et d’une intelligence aussi développée. Lui seul a la faculté de concevoir l’existence de Dieu et de s’adresser à Lui grâce au don de la parole. Une revue (Journal of Semitic Studies) déclare: “Le langage humain est un secret, un don divin.”

Les évolutionnistes dépeignent les premiers hommes sous les traits de brutes sauvages. Il est hors de doute que, parmi les premiers représentants de la famille humaine, certains ont fait preuve d’une grande barbarie. Mais comme en témoignent les 100 millions de tués des guerres du XXe siècle, l’homme moderne n’a rien à envier à ses ancêtres. Aujourd’hui encore, il continue à se conduire en sauvage. En outre, la Bible montre que les facultés morales et intellectuelles des premiers hommes n’étaient en rien inférieures à celles de l’homme moderne (voir Genèse 4:20-22; 5:22; 6:9). Cela ne contredit pas les faits observés, témoin les peintures réalisées par de prétendus hommes préhistoriques sur les murs de la grotte de Lascaux, en France. La sensibilité et le sens artistique qui transparaissent à travers ces fresques soulèvent encore l’admiration de nos jours.

La signification exacte de la Genèse

Les premiers chapitres de la Genèse nous donnent donc un aperçu de ce qui s’est passé au commencement. Cependant, cet ouvrage n’est pas un livre de science détaillé, ce qui n’est d’ailleurs pas sa raison d’être. Les indications qu’il renferme sont fournies dans un but plus important.

La Genèse montre, par exemple, que pour être heureux l’homme devait continuellement coopérer avec son Créateur dans la réalisation de Son dessein. Mais ayant refusé de reconnaître cette obligation et s’étant rebellé contre les dispositions divines, l’homme perdit le bonheur qu’il goûtait à l’origine et il sombra dans le péché, la mort, et la brutalité que nous voyons encore de nos jours. — Genèse 3:1-18; Deutéronome 32:4, 5.

Cependant, grâce aux premiers chapitres de la Genèse nous apprenons qu’immédiatement après la rébellion de l’homme, Dieu a pris la première mesure visant, à long terme, à rétablir l’humanité dans cet état originel de bonheur : le Paradis perdu sera retrouvé — Psaume 46:9; Apocalypse 21:4, 5.
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1 décembre 2006 5 01 /12 /décembre /2006 16:12

L’archéologie biblique est l’étude des peuples et des événements dont parle la Bible à partir de vestiges fascinants enfouis dans le sol. L’archéologue met au jour et étudie des pierres, des murs ou des édifices en ruines ainsi que des villes détruites ; il découvre des poteries, des tablettes d’argile, des inscriptions, des tombes et d’autres restes anciens, des objets fabriqués par l’homme, dont il tire certains renseignements. Ces études permettent souvent de mieux connaître les circonstances dans lesquelles la Bible a été écrite, de mieux discerner dans quelles conditions vivaient les hommes de foi du passé et d’acquérir une meilleure intelligence de leur langue ainsi que de celle des peuples voisins. Les archéologues ont enrichi notre connaissance de tous les pays bibliques, c’est-à-dire la Palestine , l’Égypte, la Perse , l’Assyrie, la Babylonie , l’Asie Mineure, la Grèce et Rome.

 

L’archéologie biblique est une science relativement récente. Ce n’est qu’en 1822 qu’on a percé le mystère des hiéroglyphes égyptiens en déchiffrant la Pierre de Rosette. Quant aux cunéiformes assyriens, on ne les a décryptés que plus de 20 ans après. On a entrepris des fouilles systématiques en Assyrie à partir de 1843 et en Égypte à partir de 1850.

 

Quelques découvertes et sites majeurs. L’archéologie a permis de confirmer de nombreux événements historiques relatifs aux pays bibliques et rapportés dans les Écritures, et de prouver l’authenticité de faits que les critiques modernes mettaient en doute. Certains s’avouaient sceptiques par rapport à la tour de Babel, niaient l’existence d’un roi babylonien nommé Belshatsar et d’un monarque assyrien appelé Sargon (dont les noms ne furent trouvés nulle part ailleurs que dans le récit biblique jusqu’au XIXe siècle) ; ils critiquaient d’autres données bibliques touchant à ces pays. Or, il a été démontré que toutes ces critiques étaient sans fondement. En revanche, on a exhumé une profusion de témoignages qui concordent parfaitement avec le récit des Écritures.

 

Babylonie. Les fouilles effectuées dans l’ancienne ville de Babylone et à proximité ont mis au jour les sites de plusieurs ziggourats ou temples en forme de tours pyramidales à étages, notamment les ruines du temple d’Etemenanki à l’intérieur des murailles de Babylone. Les récits et les inscriptions concernant ces temples renferment souvent ces mots : “ Son sommet atteindra les cieux. ” Selon une inscription, Neboukadnetsar aurait dit : “ J’ai élevé le sommet de la tour à étages à Etemenanki de sorte que son sommet rivalise avec les cieux. ” Un fragment trouvé au N. du temple de Mardouk, à Babylone, rapportait en ces termes la chute d’une ziggourat de ce genre : “ La construction de ce temple offensa les dieux. En une nuit, ils abattirent ce qui avait été construit. Ils les dispersèrent et rendirent leur langage étrange. Ils entravèrent la progression [de l’ouvrage]. ” (Bible and Spade, par S. Caiger, 1938, p. 29). On a constaté que la ziggourat d’Ourouk (l’Érek de la Bible ) avait été construite avec de l’argile, des briques et de l’asphalte. — Voir Gn 11:1-9.

 

On a découvert près de la Porte d’Ishtar, à Babylone, quelque 300 tablettes cunéiformes qui se rapportent à l’époque du roi Neboukadnetsar. Parmi les noms des ouvriers et des captifs qui vivaient à Babylone et qui y étaient nourris, on trouve celui de “ Ja´ukînu, roi du pays de Jâhudu ”, c’est-à-dire “ Yehoïakîn, roi du pays de Juda ”, qui fut emmené à Babylone quand Neboukadnetsar prit Jérusalem en 617 av. n. è. Plus tard, Awil-Mardouk (Évil-Merodak), successeur de Neboukadnetsar, le fit sortir de sa maison de détention et lui donna une ration quotidienne de nourriture (2R 25:27-30). Cinq fils de Yehoïakîn sont également mentionnés sur ces tablettes. — 1Ch 18.

 

On a trouvé des preuves abondantes que Babylone possédait un panthéon de divinités, comprenant le dieu principal, Mardouk, plus connu par la suite sous le nom de Bel, et le dieu Nebo, tous deux mentionnés en Isaïe 46:1, 2. La plupart des renseignements recueillis sur les inscriptions de Neboukadnetsar ont trait au vaste programme de construction qui fit de Babylone une ville splendide (voir Dn 4:30). Le nom de son successeur, Awil-Mardouk (dénommé Évil-Merodak en 2R 25:27), figure sur un vase découvert à Suse (Élam).

 

Dans la deuxième moitié du XIXe siècle, on a mis au jour près de l’actuelle Bagdad de nombreux cylindres et tablettes d’argile, dont la chronique maintenant célèbre de Nabonide. Toutes les objections soulevées contre le récit de Daniel chapitre 5, selon lequel Belshatsar régnait à Babylone au moment de la chute de cette ville, furent balayées par ce document : il prouve en effet que Belshatsar, fils aîné de Nabonide, était vice-roi avec son père et que Nabonide lui avait confié le gouvernement de Babylone à la fin de son règne.

 

On s’est aperçu de la même manière qu’Our, l’ancien lieu de résidence d’Abraham (Gn 11:28-31), avait été une métropole de premier plan, à la civilisation très développée. Cette ville sumérienne se situait sur la rive de l’Euphrate, non loin du golfe Persique. Les fouilles entreprises sur son emplacement par Sir Leonard Woolley ont révélé qu’elle était à l’apogée de sa puissance et de sa gloire quand Abraham la quitta pour se rendre en Canaan (av. 1943 av. n. è.). De toutes les ziggourats qui ont été découvertes, celle d’Our est la mieux conservée. Les tombes royales d’Our recelaient de multiples objets en or et des bijoux très artistiquement ouvragés, des instruments de musique, notamment des harpes (voir Gn 4:21) ; on y a également trouvé une petite hache en acier (pas en fer ordinaire) (voir Gn 4:22). En outre, des milliers de tablettes d’argile ont dévoilé une foule de détails sur la vie des habitants de cette région il y a presque 4 000 ans.

 

Sur le site de l’ancienne Sippar, ville située sur l’Euphrate, à quelque 32 km de Bagdad, on a découvert un cylindre d’argile parlant du roi Cyrus, le conquérant de Babylone. Il raconte avec quelle facilité Cyrus prit Babylone et donne une idée générale de sa politique qui consistait à renvoyer dans leur pays les captifs qui s’y trouvaient. Cette inscription confirme le récit de la Bible qui présente Cyrus comme le conquérant de Babylone annoncé prophétiquement et qui relate le retour des Juifs en Palestine sous son règne. — Is 44:28 ; 45:1 ; 2Ch 36:23.

 

Assyrie. En 1843, on a découvert le palais du roi assyrien Sargon II près de Khorsabad, sur un affluent du Tigre au N. La mise au jour de ce palais, bâti sur une plateforme de près de 10 ha, et les travaux archéologiques qui ont eu lieu ensuite ont sorti ce roi cité en Isaïe 20:1 des ténèbres de l’histoire profane pour l’élever à la notoriété historique. Dans une de ses annales, Sargon II revendique la prise de Samarie (740 av. n. è.). Il rapporte aussi la prise d’Ashdod qui est rapportée en Isaïe 20:1. Alors que d’éminents biblistes le considéraient autrefois comme un personnage imaginaire, Sargon II est aujourd’hui un des rois d’Assyrie les mieux connus.

 

Sur le site de Ninive, la capitale assyrienne, des fouilles ont mis au jour l’immense palais de Sennakérib, qui comptait environ 70 pièces dont les murs étaient décorés par plus de 3 000 m de dalles sculptées. L’une d’elles représente des prisonniers judéens emmenés en captivité après la chute de Lakish en 732 av. n. è. (2R 18:13-17 ; 2Ch 32:9) On a fait à Ninive une autre découverte d’un plus grand intérêt encore, celle des annales de Sennakérib écrites sur des prismes (des cylindres d’argile). Sur certains d’entre eux, Sennakérib raconte sa campagne en Palestine sous le règne de Hizqiya (732). Fait remarquable, l’orgueilleux monarque ne prétend pas s’être emparé de Jérusalem, ce qui confirme le récit biblique. Le meurtre de Sennakérib par ses fils est rapporté dans une inscription d’Ésar-Haddôn, son successeur. Il en est également question dans une inscription du roi suivant (2R 19:37). Outre la mention du roi Hizqiya par Sennakérib, les registres cunéiformes de divers empereurs assyriens contiennent les noms d’Ahaz et de Manassé, rois de Juda, ceux d’Omri, de Yéhou, de Yehoash, de Menahem et d’Hoshéa, rois d’Israël, ainsi que celui de Hazaël, roi de Damas.

 

Perse. Près de Béhistoun, en Iran (l’ancienne Perse), le roi Darius Ier (521-486 av. n. è. ; Ezr 6:1-15) fit graver une inscription monumentale en haut d’une falaise calcaire. Il y relatait l’unification de l’Empire perse et attribuait le succès de son entreprise à Ahoura Mazda, son dieu. Cette inscription est d’une importance capitale, car elle est rédigée en trois langues : en babylonien (akkadien), en élamite et en vieux perse ; elle fournit donc la clé permettant de déchiffrer l’écriture cunéiforme assyro-babylonienne, impénétrable jusque-là. Grâce à ce travail, on peut maintenant lire des milliers d’inscriptions et de tablettes d’argile rédigées dans la langue des Babyloniens.

 

Suse, où eurent lieu les événements rapportés dans le livre d’Esther, a été mise au jour par des archéologues français entre 1880 et 1890 (Est 1:2). Ils ont dégagé le palais royal de Xerxès, qui couvre une surface d’environ 1 ha et qui témoigne de la grandeur et de la magnificence des rois perses. Les découvertes ont aussi confirmé l’exactitude des détails que donne le rédacteur du livre d’Esther concernant l’administration du royaume perse et la construction du palais. Le livre The Monuments and the Old Testament, par I. Price (1946, p. 408), fait ce commentaire : “ Dans l’Ancien Testament, aucun événement n’a un cadre qu’on puisse, à partir de fouilles, restaurer de manière aussi vivante et exacte que ‘ Suse le Palais ’. ”

 

Mari et Nouzi. Le site de l’antique cité royale de Mari (Tell Hariri), située près de l’Euphrate, à environ 11 km au N.-N.-O. d’Abou Kemal, dans le S.-E. de la Syrie , a fait l’objet de fouilles à partir de 1933. On y a découvert un palais immense qui couvrait environ 6 ha, qui comprenait 300 pièces et dont les archives ont livré plus de 20 000 tablettes d’argile. Le palais englobait non seulement les appartements royaux, mais encore des bureaux administratifs et une école de scribes. Nombre des murs étaient ornés de grandes peintures ou fresques, les salles de bain étaient équipées de baignoires et on a trouvé des moules à gâteaux dans les cuisines. Cette ville fut apparemment une des plus remarquables et des plus brillantes du début du IIe millénaire av. n. è. Parmi les textes gravés sur les tablettes d’argile figuraient des décrets royaux, des annonces publiques, des comptes, des ordres de construction de canaux, d’écluses ou de barrages et d’autres projets d’irrigation, ainsi que du courrier à propos d’importations, d’exportations et d’affaires étrangères. Des recensements étaient effectués fréquemment pour lever des impôts et recruter des soldats. La religion occupait une place de choix, et en particulier le culte d’Ishtar, la déesse de la fécondité, dont on découvrit aussi le temple. On pratiquait la divination, comme à Babylone, par l’observation de foies, l’astronomie et d’autres méthodes analogues. La cité fut en grande partie détruite par le roi babylonien Hammourabi. On a également trouvé les noms de Péleg, Seroug, Nahor, Térah et Harân, des villes toutes situées dans le N. de la Mésopotamie , ce qui est particulièrement intéressant, car on retrouve dans ces noms ceux des parents d’Abraham. — Gn 11:17-32.

 

Nouzi, une ville antique érigée à l’E. du Tigre et au S.-E. de Ninive, a été fouillée de 1925 à 1931. On y a mis au jour une carte gravée dans l’argile, la plus ancienne qu’on ait découverte jusqu’à présent, et des preuves que déjà au XVe siècle av. n. è. on y vendait et on y achetait à crédit. On a exhumé quelque 20 000 tablettes d’argile, écrites, croit-on, en babylonien par des scribes hourrites. Elles renferment une mine de détails sur la jurisprudence de l’époque, concernant par exemple l’adoption, les contrats de mariage, les droits d’héritage et les testaments. Par certains côtés, les coutumes sont assez proches de celles des patriarches décrites dans la Genèse. Un couple sans enfant adoptait habituellement un fils, né libre ou esclave, pour qu’il prenne soin d’eux, les enterre et devienne leur héritier ; cela rappelle la déclaration d’Abraham, rapportée en Genèse 15:2, à propos d’Éliézer, l’esclave en qui il avait toute confiance. La description de la vente de droits d’aînesse n’est pas sans rappeler l’histoire de Jacob et d’Ésaü (Gn 25:29-34). Les textes attestent encore que les familles possédaient leurs propres dieux, souvent de petites figurines d’argile, qui avaient valeur de titres de propriété ; ainsi, celui qui détenait les dieux était considéré comme détenteur du droit de propriété et d’héritage. Cet usage peut aider à comprendre pourquoi Rachel prit les teraphim de son père et pourquoi celui-ci se donna tant de mal pour les retrouver. — Gn 31:14-16, 19, 25-35.

 

Égypte. C’est à propos de la venue de Joseph en Égypte puis de l’arrivée et du séjour de toute la famille de Jacob dans ce pays que la Bible fournit les renseignements les plus détaillés sur l’Égypte. Les découvertes archéologiques démontrent que l’image qu’en donnent les Écritures est on ne peut plus fidèle et qu’elle n’aurait raisonnablement pas pu être présentée ainsi par un écrivain qui aurait vécu longtemps après les événements relatés (comme certains critiques l’ont affirmé à propos du rédacteur de cette partie de la Genèse ). Aussi J. Duncan, dans son livre New Light on Hebrew Origins (1936, p. 174), écrit-il à propos de l’auteur du récit concernant Joseph : “ Il fait un emploi exact des titres authentiques en usage à l’époque dont il parle, et là où il n’y a pas de terme hébreu équivalent, il adopte tout simplement le mot égyptien et le transcrit en hébreu. ” Les noms égyptiens, la fonction de gérant domestique de Potiphar confiée à Joseph, les maisons d’arrêt, les titres de “ chef des échansons ” et de “ chef des panetiers ”, l’importance que les Égyptiens accordaient aux rêves, l’habitude des boulangers (panetiers) égyptiens de porter les corbeilles de pain sur la tête (Gn 40:1, 2, 16, 17), la fonction de premier ministre et d’administrateur des vivres que le pharaon accorda à Joseph, la façon dont il l’investit de cette fonction, l’horreur que les gardiens de moutons inspiraient aux Égyptiens, la forte influence des magiciens à la cour égyptienne, l’installation des Israélites dans le pays de Goshèn, les coutumes funéraires des Égyptiens, toutes ces indications et bien d’autres contenues dans la Bible sont clairement corroborées par les découvertes archéologiques faites en Égypte. — Gn 39:1–47:27 ; 50:1-3.

 

À Karnak (l’ancienne Thèbes), au bord du Nil, une inscription gravée sur le mur sud d’un immense temple égyptien confirme que Shishaq (Sheshonq Ier) mena une campagne militaire en Palestine, comme le rapportent 1 Rois 26 et 2 Chroniques 12:1-9. Le relief géant qui décrit ses victoires montre 156 prisonniers palestiniens enchaînés, chacun d’eux représentant une ville ou un village dont le nom est indiqué en hiéroglyphes. Parmi ces noms, on a identifié Rabbith (Jos 19:20), Taanak, Beth-Shéân et Meguiddo (où on a découvert un fragment d’une stèle ou d’une colonne portant une inscription de Shishaq) (Jos 17:11), Shounem (Jos 19:18), Rehob (Jos 19:28), Hapharaïm (Jos 19:19), Guibéôn (Jos 18:25), Beth-Horôn (Jos 21:22), Ayyalôn (Jos 21:24), Soko (Jos 15:35) et Arad (Jos 12:14). Dans cette liste des conquêtes du roi figure même le “ champ d’Abram ”, ce qui constitue la plus ancienne référence à Abraham dans les textes égyptiens. Dans cette région on a également découvert un monument de Mérneptah, fils de Ramsès II, qui comporte un hymne dans lequel apparaît le nom “ Israël ” pour la seule fois dans les textes égyptiens anciens.

 

À Tell el-Amarna, à environ 270 km au S. du Caire, une paysanne a trouvé par hasard des tablettes d’argile ; cette découverte a amené la mise au jour de nombreux documents en akkadien appartenant aux archives royales d’Aménophis III et d’Akhenaton, son fils. Les 379 tablettes publiées contiennent des lettres adressées au pharaon par des princes vassaux de nombreuses villes-royaumes en Syrie et en Palestine, dont quelques-unes du gouverneur d’Ourousalim (Jérusalem). Ces documents parlent d’intrigues et de guerres, ce qui correspond tout à fait à ce que les Écritures rapportent sur cette époque. Certains ont identifié aux Hébreux les “ Habirou ”, qui sont l’objet de nombreuses plaintes dans ces lettres, mais les faits tendent plutôt à démontrer qu’il s’agissait simplement de divers peuples nomades qui occupaient un rang peu élevé dans la société de l’époque.

 

Éléphantine est le nom grec d’une île sur le Nil, à l’extrême S. de l’Égypte (près d’Assouan), où s’établit une colonie juive après la chute de Jérusalem en 607 av. n. è. C’est là qu’en 1903 on a découvert de nombreux documents écrits en araméen, principalement sur papyrus, portant des dates à compter du Ve siècle av. n. è. et de l’Empire médo-perse. Ces documents mentionnent Sânballat, gouverneur de Samarie. — Ne 4:1.

 

Incontestablement, les plus précieuses de toutes les découvertes faites en Égypte ont été celles de fragments de papyrus et de portions de livres bibliques, tant des Écritures hébraïques que des Écritures grecques, qui remontent jusqu’au Ier siècle av. n. è. Le climat sec et le terrain sablonneux de l’Égypte firent de ce pays un magasin sans pareil pour la préservation des documents sur papyrus.

 

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28 novembre 2006 2 28 /11 /novembre /2006 22:23

“L’ÉVOLUTION est un fait.” C’est par cette confession de foi qu’un scientifique assure la communauté scientifique de son orthodoxie. À l’intention du public, on ajoute fréquemment l’affirmation péremptoire selon laquelle ‘la preuve en a été si souvent apportée qu’il n’est plus nécessaire de l’établir de nouveau’. Déclaration d’autant plus commode que les évolutionnistes n’ont jamais apporté aucune preuve. Malgré cela, depuis des années on ne cesse de rabâcher cette formule comme on le ferait d’un mantra: “L’évolution est un fait.”

 

 

En avril 1989, voici ce qu’on a pu lire dans un magazine littéraire (The New York Times Book Review) sous la plume du biologiste Richard Dawkins: “Nous voulons parler du fait de l’évolution, un fait pour lequel nous disposons de preuves irréfutables dont on ne peut raisonnablement douter.” L’auteur ajoutait qu’étudier la création “en cours de sciences naturelles est à peu près aussi sensé que de passer la moitié des cours d’astronomie à dire que la terre est plate. Comme l’a suggéré quelqu’un, autant consacrer la moitié des cours d’éducation sexuelle à parler de la théorie des cigognes. Quand on rencontre une personne qui déclare ne pas croire à l’évolution, on peut affirmer sans crainte de se tromper qu’on a affaire à un individu ignorant, stupide ou débile (ou malfaisant, mais je préfère ne pas envisager cette hypothèse)”.

 

 

Le numéro de janvier 1987 de la revue scientifique Discover présentait un essai de Stephen Gould sur l’évolution. Manifestement décidé à faire donner la grosse artillerie, l’auteur y proclamait 12 fois en cinq pages que l’évolution est un fait. Voici quelques extraits de son article:

 

 

Par son œuvre, affirme-t-il, Darwin a “établi le fait de l’évolution”. “L’évolution est un fait tout aussi sûrement établi que n’importe quelle autre vérité scientifique (aussi certain que la révolution de la terre autour du soleil).” À la mort de Darwin, “la majorité des esprits réfléchis en sont venus à accepter l’évolution comme un fait”. M. Gould parle d’un “fait certain” et du “fait de la transmutation”. “L’évolution est également un fait naturel.” “L’évolution est établie aussi sûrement que n’importe quel autre fait scientifique.” “Notre confiance dans le fait de l’évolution repose sur de nombreuses données.” Il évoque l’adhésion des biologistes “au fait de l’évolution”. “Les théologiens ne sont pas troublés par le fait de l’évolution.” “Je connais des centaines de scientifiques qui croient au fait de l’évolution.”

 

 

Il écrit également: “Je ne voudrais pas passer pour un doctrinaire s’égosillant à rameuter ses troupes, mais les biologistes sont parvenus à un consensus (...) sur le fait de l’évolution.” Toutefois, peut-on dire que ses propos ne sont pas ceux d’“un doctrinaire s’égosillant à rameuter ses troupes”?

 

 

Balayant cette belle assurance sur le caractère incontestable de l’évolution, Michael Denton, spécialiste en biologie moléculaire, déclare sans ambages: “De telles assertions sont tout simplement absurdes.” Plus qu’absurdes. Frauduleuses. Elles sont trompeuses et dénaturent les faits. Elles pervertissent la vérité dans le but d’inciter les gens à abandonner quelque chose de valeur. La presse écrite, la radio, la télévision, les émissions sur la nature ou sur la science, les manuels scolaires dès les premières années de primaire sont autant de moyens employés pour seriner la litanie de l’irréfutabilité de l’évolution aux oreilles du public. Toutefois, le New York Times a révélé qu’une commission pédagogique de Californie a donné des consignes en faveur de manuels de science qui semblent ne plus autant présenter l’évolution comme un fait. — 10 novembre 1989.

 

 

Les tactiques utilisées rappellent celles des prêtres en chef et des Pharisiens du temps de Jésus. Quand les préposés qu’on avait envoyés arrêter Jésus revinrent sans lui, les Pharisiens leur demandèrent: “‘Pourquoi ne l’avez-vous pas amené?’ Les préposés répondirent: ‘Aucun autre homme n’a jamais parlé ainsi.’ Sur quoi, les Pharisiens répondirent: ‘Est-ce que, vous aussi, vous vous êtes laissé égarer? Est-ce qu’un des chefs ou des Pharisiens a foi en lui? Mais cette foule qui ne connaît pas la Loi , ce sont des maudits.’” (Jean 7:45-49). Démonstration typique d’autorité abusive: ‘Personne d’important ou d’instruit n’accepte Jésus comme le Messie. C’est bon pour ces maudits imbéciles.’

 

 

Aujourd’hui, les évolutionnistes ne s’y prennent pas autrement que les Pharisiens: ‘Faites-nous confiance, disent-ils. Tous les grands scientifiques, tous les gens intelligents croient à l’évolution. Seuls les ignorants et les gens sans instruction refusent d’y croire.’ Succombant à cette forme d’intimidation et de pression psychologique, les masses se rallient au camp évolutionniste. Comme elles ignorent tout des faiblesses, des lacunes, des spéculations boiteuses et des impossibilités de la théorie de l’évolution — telle que l’apparition de la vie à partir d’éléments chimiques inanimés —, elles se laissent gagner à la cause évolutionniste à force d’entendre ses partisans en marteler les principes. La théorie est érigée en dogme, ses prédicateurs tombent dans l’arrogance, et les dissidents se voient rabaissés avec mépris. La stratégie est bonne. Elle a fait merveille au temps de Jésus; elle n’est pas moins efficace aujourd’hui.

 

 

Cette formule de quatre mots, ‘L’évolution est un fait’, est brève, simple, et répétée avec insistance (jusqu’à 12 fois dans un court essai). Tout contribue donc à en faire un moyen de propagande efficace, le phénomène de répétition l’élevant ensuite au rang de slogan. Or, pour peu qu’on l’entende partout, un slogan prend vite possession des esprits et se retrouve sur toutes les lèvres sans guère avoir été analysé objectivement ni soumis à un examen critique. Une fois une théorie élevée au rang de slogan par la communauté, il devient inutile de s’efforcer d’en établir la validité, et quiconque la met en doute est regardé avec mépris. Tout dissident qui prétend présenter une critique rationnelle de la validité du slogan devient particulièrement irritant, et il essuie alors la seule riposte possible: la moquerie.

 

 

Les évolutionnistes qui mentent effrontément en clamant que ‘l’évolution est un fait’ s’inspirent également des méthodes de Hitler, qui a écrit à propos de la masse qu’il manipulait: “Dans la simplicité primitive de ses sentiments, [elle] sera (...) plus facilement victime d’un grand mensonge que d’un petit. Elle ne commet elle-même, en général, que de petits mensonges, tandis qu’elle aurait trop de honte à en commettre de grands.” Un dicton populaire déclare: “Si tu dis un mensonge suffisamment gros, et le répètes souvent, beaucoup finiront par le croire.” Celui des évolutionnistes est manifestement assez gros, et il est assurément répété assez fréquemment pour que des millions de personnes y croient.

 

 

Ce mensonge constitue également une fraude, car c’est “un acte visant à tromper ou à dénaturer”, une “perversion volontaire de la vérité dans le but d’inciter autrui à abandonner quelque chose de valeur”. En enseignant que les ancêtres de l’homme sont des animaux — micro-organismes au début de la chaîne et créature simiesque à la fin —, les évolutionnistes ont “échangé la vérité de Dieu contre le mensonge”. Ce faisant, ils incitent quantité de personnes à abandonner quelque chose de grand prix: la foi en un Dieu qui serait leur Créateur. — Romains 1:25.

 

 

Cette fraude fait beaucoup de mal. Ne se sentant plus tenus de respecter les lois du Créateur, les victimes de cette fraude établissent les leurs: ‘Oublie la notion du bien et du mal; satisfais tous tes désirs; fais ce que tu veux; n’écoute pas ta conscience.’ De cette attitude découlent l’effondrement des valeurs morales et l’abandon de toute retenue. Rejetant leur Créateur et les vraies valeurs prônées par la Bible , ceux qui adoptent cette philosophie perdent toute spiritualité et finissent par devenir “comme des animaux dépourvus de raison qui, de leur nature, sont nés pour être pris et détruits”. — 2 Pierre 2:12.

 

 

LES FOSSILES – PREUVES DE L’EVOLUTION DE L’HOMME?

 

 

Fraude scientifique en faveur des évolutionnistes

 

 

Depuis des années, Tomás Serrano était persuadé que le sol de sa petite exploitation andalouse recelait quelque chose d’insolite. Plus d’une fois, en labourant, le vieux fermier à la peau tannée par les intempéries avait mis au jour des ossements et des dents qui n’appartenaient manifestement pas aux animaux d’élevage de la région. Mais ses découvertes n’intéressaient personne au village. Jusqu’en 1980.

 

 

Cette année-là, une équipe de paléontologues est arrivée pour effectuer des fouilles. Très vite, elle a trouvé une véritable mine de fossiles: des ossements d’ours, d’éléphants, d’hippopotames et d’autres animaux disséminés sur une petite superficie correspondant apparemment à un marais asséché. Ce n’est toutefois qu’en 1983 que ce site exceptionnel a eu soudain les honneurs de la presse internationale.

 

 

On venait de découvrir un petit mais curieux morceau de crâne, qui fut présenté comme “le plus vieux fossile humain jamais découvert en Europe et en Asie”. Ayant calculé qu’il était vieux de 900 000 à 1,6 million d’années, certains scientifiques le voyaient déjà déclencher “une révolution dans l’étude de l’espèce humaine”.

 

 

Le fossile qui avait soulevé cet enthousiasme fut baptisé “homme d’Orce”, d’après le nom du village de la province de Grenade où il avait été mis au jour.

 

 

L’“homme d’Orce” présenté à la presse

 

 

Le 11 juin 1983, le fossile fut présenté au public espagnol. D’éminents spécialistes espagnols, français et britanniques l’avaient déjà authentifié, et la reconnaissance politique suivit de près. “L’Espagne, et plus particulièrement Grenade, est désormais à la pointe de l’antiquité [humaine] sur le macrocontinent eurasien”, écrivait, dithyrambique, un mensuel espagnol.

 

 

À quoi ressemblait exactement l’“homme d’Orce”? Les scientifiques le disaient venu d’Afrique depuis peu. Selon eux, le crâne en question était celui d’un adolescent de 1,50 mètre, âgé d’environ 17 ans. Il vivait probablement de chasse et de cueillette et n’avait peut-être pas encore appris à domestiquer le feu. Il possédait vraisemblablement un rudiment de langage et de religion. Il se nourrissait de fruits, de céréales, de baies et d’insectes, ainsi que, de temps à autre, de restes d’animaux tués par les hyènes.

 

 

Marche arrière

 

 

Le 12 mai 1984, deux semaines seulement avant un séminaire international consacré au sujet, l’origine du fossile fut sérieusement remise en question. Après avoir soigneusement nettoyé l’intérieur du crâne des dépôts calcaires qui s’y trouvaient, les paléontologues venaient en effet de constater l’existence d’une “crête” déconcertante. Les crânes humains ne possèdent pas de telles crêtes. Le séminaire fut ajourné.

 

 

“Le crâne de l’‘homme d’Orce’ est probablement celui d’un âne”, titra le quotidien madrilène El País. Finalement, en 1987, un article rédigé par Jordi Augustí et Salvador Moyà, deux des paléontologues à l’origine de la découverte, montra que l’analyse aux rayons X avait confirmé que le fossile était bien celui d’un équidé.

 

 

Pourquoi ont-ils été trompés?

 

 

Ce fiasco a plusieurs raisons, qui, toutes, sont étrangères à la méthode scientifique. La découverte spectaculaire d’ancêtres de l’homme reste rarement très longtemps du domaine exclusif de la science. En l’occurrence, les hommes politiques furent prompts à s’emparer de l’affaire, et la ferveur nationaliste vint éclipser la rigueur scientifique.

 

 

Un conseiller culturel de la région déclara que l’Andalousie pouvait être fière d’“être le site d’une découverte aussi exceptionnelle”. Des doutes ayant été émis dans certains milieux, les autorités andalouses réaffirmèrent avec force que “le fossile était authentique”.

 

 

Si un ossement aussi insignifiant (moins de huit centimètres de diamètre) a pu acquérir une telle notoriété, c’est en partie parce que l’évolution de l’homme ne repose sur aucun fondement solide. En dépit de la petite taille du fossile, l’“homme d’Orce” a été présenté comme “la plus importante découverte paléontologique de ces dernières années, et [comme] le chaînon manquant entre l’Africain typique (Homo habilis) et le plus vieil homme du continent eurasien (Homo erectus)”. Quant aux détails sur l’apparence et le mode de vie de l’“homme d’Orce”, ils étaient le fruit d’une imagination fertile au service d’une hypothèse pseudo-scientifique.

 

 

Un an environ avant la découverte, le responsable de l’équipe scientifique, Josep Gibert, avait déclaré que la région réservait certainement des surprises. “Il s’agit de l’une des plus importantes concentrations du quaternaire inférieur en Europe”, affirmait-il. Même après la révélation de la véritable identité du fossile, il n’en démordait pas: “La communauté scientifique internationale croit fermement que, tôt ou tard, on trouvera dans la zone de Guadix-Baza [site de la découverte] un fossile humain vieux de plus d’un million d’années, et ce sera assurément une découverte extraordinaire.” Voilà qui s’appelle prendre ses désirs pour des réalités.

 

 

“La science a pour objet la découverte de la vérité”

 

 

La controverse autour de l’“homme d’Orce” illustre bien la difficulté que la paléontologie éprouve à fournir les preuves de la prétendue évolution de l’homme. Après des décennies de fouilles, aucun fossile authentique des supposés ancêtres simiens de l’homme n’a été exhumé. Bien que l’idée déplaise à certains scientifiques, se pourrait-il qu’il faille conclure de cette absence d’éléments déterminants que l’homme n’est pas le produit de l’évolution?

 

 

Un observateur impartial serait en droit de se demander si d’autres “hommes-singes” célèbres ne sont pas aussi suspects que l’“homme d’Orce”. Comme l’Histoire l’a amplement démontré, la science peut mener à la vérité, mais les scientifiques ne sont nullement à l’abri de l’erreur. Notamment quand des préjugés politiques, philosophiques et personnels interfèrent... et que l’on cherche à expliquer tant avec si peu.

 

 

Y a-t-il d’autres supercheries ?

 

 

Certains savants, désireux de trouver la preuve que les “hommes-singes” ont bien existé, ont même été trompés. Citons, par exemple, l’affaire de l’homme de Piltdown, en 1912. Pendant environ 40 ans, il a été accepté comme authentique par presque toute la communauté évolutionniste. Finalement, en 1953, on a découvert la supercherie quand des techniques modernes ont permis d’établir qu’il s’agissait d’os de singe et d’humain qui avaient été assemblés et vieillis artificiellement. Une autre fois, on dessina et présenta à la presse un “chaînon manquant” aux traits simiesques. On reconnut plus tard que la “preuve” était en tout et pour tout une dent ayant appartenu à une espèce de cochon aujourd’hui disparue.

 

 

Preuves irréfutables ?

 

 

Qu’en est-il des fossiles irréfutables ? Prenons l’exemple de ce qui est considéré comme étant l’un des plus irréfutable des fossiles ou chaînon entre l’homme et le singe « Lucy ».  Voici ce que dit Jastrow, un éminent astronome à son sujet: “Le cerveau n’était pas très grand en taille absolue; il ne faisait que le tiers du cerveau humain.” (Au-delà du cerveau, Robert Jastrow, p. 119). À l’évidence, il s’agit là aussi tout bonnement d’un “singe”. Le New Scientist déclara en fait que “Lucy” avait un cerveau “très comparable à celui d’un chimpanzé” (New Scientist, “Trees Have Made Man Upright”, Jeremy Cherfas, 20 janvier 1983, p. 172).

 

 

Si l’on découvrait aujourd’hui quelque australopithèque vivant, on le mettrait dans un zoo avec d’autres grands singes. Personne ne le qualifierait d’“homme-singe”.

 

 

Evolution partielle ?

 

 

Du point de vue de l’évolution, le fossé évident qui sépare l’homme des singes est surprenant. En effet, selon cette théorie, plus les animaux gravissaient l’échelle de l’évolution, plus ils devenaient aptes à survivre. Si tel est le cas, pourquoi la famille des singes “inférieurs” est-elle toujours bien représentée, alors qu’on ne trouve aucun spécimen des prétendues formes intermédiaires, lesquelles étaient théoriquement plus évoluées? Il existe aujourd’hui des chimpanzés, des gorilles et des orangs-outans, mais pas d’“hommes-singes”. Est-il logique que tous les “chaînons”, plus récents et censément plus évolués, entre les créatures simiesques et l’homme moderne aient disparu et que les singes “inférieurs”, eux, aient survécu?

 

 

LES PREUVES VISIBLES D’UN CREATEUR

 

 

La fraude scientifique — La plus condamnable des fraudes

 

 

Les évolutionnistes disent: ‘L’évolution est un fait; Dieu est un mythe.’ Ils ne peuvent prouver aucune de ces deux affirmations, mais les préjugés se passent de preuves.

 

 

PROPRIÉTÉ PRIVÉE. Défense d’entrer. Cela s’adresse à toi, Dieu! Les évolutionnistes font de la biologie une chasse gardée, dont ils écartent Dieu. ‘Tous les scientifiques compétents croient à l’évolution’, disent-ils. Autrement dit, ‘les scientifiques qui n’y croient pas sont incompétents; ils n’ont pas notre compétence’. Quant à Dieu, il n’a pas, selon eux, sa place dans le raisonnement scientifique. D’ailleurs, on est même incapable de prouver son existence.

 

 

C’est là, dans ce méprisant rejet de Dieu, que se situe la plus condamnable des fraudes.

 

 

À la page 188 de leur livre, La nouvelle biologie (angl.), Robert Augros et George Stanciu rapportent des déclarations de quelques scientifiques de premier plan qui rejettent l’idée de Dieu: “Il est largement admis que Darwin a débarrassé une fois pour toutes la biologie du besoin d’une intervention divine. Selon Eldredge, Darwin ‘nous a appris que l’histoire de la vie peut s’expliquer en termes purement naturalistes, sans qu’il soit nécessaire de faire intervenir le surnaturel ou le divin’. Julian Huxley disait que, ‘grâce au darwinisme, toute allusion à un Dieu créateur des organismes a disparu des débats rationnels’. François Jacob a écrit: ‘Darwin a infirmé l’idée selon laquelle chaque espèce aurait été conçue séparément par un Créateur.’ Enfin, à propos de l’origine du premier organisme, Simpson écrit qu’‘absolument rien ne nous permet de postuler qu’il y a eu miracle, pas plus qu’il n’est besoin de donner une explication autre que matérialiste à l’apparition des processus nouveaux de la reproduction et de la mutation’.”

 

 

‘N’exclut-on pas ainsi l’idée qu’un Créateur intelligent soit à l’origine de la vie sur terre?’ vous demanderez-vous peut-être. Et les évolutionnistes de répondre: ‘Pas besoin de Créateur; le hasard a tout fait. Le hasard aveugle, voilà l’architecte de l’univers. Nous l’appelons sélection naturelle.’

 

 

Pourtant, plus nous progressons en connaissance, plus l’existence d’une direction se confirme. La somme d’intelligence et de sagesse est stupéfiante. N’est-ce pas beaucoup attendre d’un hasard aveugle, irréfléchi, inintelligent? Des centaines de mécanismes naturels — que les inventeurs humains ont souvent copiés — témoignent d’une sagesse créatrice. Considérez les quelques exemples suivants:

 

 

Le tracé aérodynamique des ailes des oiseaux a précédé de plusieurs milliers d’années celui de l’aile d’avion, qui lui reste de toute façon inférieur. Le nautile et la seiche disposent d’une coquille compartimentée qui leur permet de flotter à n’importe quelle profondeur beaucoup plus efficacement que les sous-marins modernes. La pieuvre et le calmar sont les maîtres de la propulsion par réaction. La chauve-souris et le dauphin possèdent respectivement un radar et un sonar hautement performants. Certaines espèces de reptiles et d’oiseaux de mer ont leur propre “usine de dessalement”, grâce à quoi ils peuvent boire de l’eau de mer. Des bactéries disposent pour se déplacer d’un moteur rotatif dont elles peuvent même inverser le mouvement.

 

 

Les termites, grâce à une conception ingénieuse de leur demeure et à une utilisation de l’eau non moins efficace, disposent d’un nid climatisé. Des insectes, des plantes microscopiques, des poissons et des arbres ont leur propre “antigel”. Des serpents, des moustiques et des oiseaux (le talégalle d’Australie et le leipoa ocellé) sont capables de déceler des changements de température de l’ordre de quelques centièmes de degrés grâce à leur thermomètre interne. Les frelons et les guêpes fabriquent du papier. Des spongiaires, des champignons, des bactéries, des vers, des insectes et des poissons produisent de la lumière froide, souvent colorée. De nombreux oiseaux migrateurs semblent avoir des boussoles, des cartes et des horloges biologiques dans la tête. Des coléoptères et des araignées d’eau utilisent des équipements et des cloches de plongée.

 

 

Seule une intelligence bien supérieure à celle de l’homme peut être à l’origine de ces mécanismes et de cette sagesse instinctive (Proverbes 30:24). Toutefois, certains des exemples les plus étonnants nous viennent du monde de l’infiniment petit, là où précisément les évolutionnistes espéraient découvrir la forme de vie élémentaire à partir de laquelle se serait réalisée l’évolution vers les organismes complexes — l’être humain y compris. Élémentaire? On en est loin!

 

 

Dans son livre Évolution: Une théorie en crise, Michael Denton, spécialiste en biologie moléculaire, écrit à la page 258: “La biologie moléculaire a montré que même les plus simples des systèmes vivants, les cellules bactériennes, sont d’une extrême complexité. Malgré sa taille incroyablement minuscule, son poids inférieur à [un milliardième de gramme], la plus petite des bactéries est en effet une véritable usine miniature dotée d’une puissante machinerie moléculaire, riche de milliers de pièces magnifiquement conçues; ce système — composé d’une centaine de milliards d’atomes — est beaucoup plus complexe que n’importe quelle machine fabriquée par l’homme et absolument sans équivalent dans le monde inorganique.

 

 

Attribuer une intelligence aussi incomparable au hasard aveugle et stupide relève d’une extraordinaire naïveté et d’une foi semblable à celle des dévots du paganisme qui vivaient au temps du prophète Ésaïe. “Mais vous êtes ceux qui quittent Jéhovah, leur fut-il dit, ceux qui oublient ma montagne sainte, ceux qui dressent une table pour le dieu de la Chance et ceux qui remplissent jusqu’au bord le vin mélangé pour le dieu du Destin.” (Ésaïe 65:11). Les évolutionnistes pensent qu’une succession de millions d’événements “chanceux” séparent la matière inorganique de l’homme, mais ils ne sont même pas parvenus à atteindre le premier barreau de leur échelle évolutive. Leur “dieu de la Chance ” est bien peu fiable.

 

 

Rationnel et scientifique ?

 

 

Les protéines indispensables à la vie se composent de molécules très complexes. Quelle était la probabilité d’apparition d’une seule de ces molécules par hasard dans une soupe organique? Des évolutionnistes reconnaissent qu’il y avait une chance sur 10113 (1 suivi de 113 zéros). Or, pour les mathématiciens, un événement qui n’a qu’une chance sur 1050 de se produire est en fait une impossibilité. On peut se rendre compte à quel point cela était improbable quand on considère que le nombre 10113 est plus important que le nombre total de tous les atomes de l’univers, selon les estimations des savants!

 

 

Certaines protéines servent de matériaux de construction, d’autres d’enzymes, lesquels accélèrent les réactions chimiques à l’intérieur des cellules. Sans ces enzymes, la cellule mourrait. Mais pour maintenir celle-ci en activité, il faut que 2 000 protéines, et non pas quelques-unes seulement, servent d’enzymes. Quelles chances y avait-il d’obtenir toutes ces protéines par hasard? Une sur 1040000! “Une probabilité terriblement faible qu’on ne pourrait envisager, dit l’astronome Fred Hoyle, même si l’univers tout entier était une soupe organique.” Et il ajoute: “À moins que, par ses préjugés nés de ses croyances sociales ou de sa formation scientifique, on soit persuadé que la vie est née [spontanément] sur la terre, ce simple calcul écarte complètement cette idée.”

 

 

Cependant, la probabilité d’un tel phénomène est beaucoup plus faible encore que ne le laisse entendre ce chiffre déjà ‘terriblement petit’. En effet, la cellule doit être entourée d’une membrane. Or cette membrane, constituée de protéines, de glucides et de lipides, est extrêmement complexe. Voici d’ailleurs ce qu’écrit à ce sujet l’évolutionniste Leslie Orgel: “Les membranes cellulaires comportent aujourd’hui des canaux et des pompes qui règlent très précisément l’introduction et le rejet d’éléments nutritifs, des déchets, des ions métalliques, etc. Ces canaux aux fonctions hautement spécifiques ont besoin de protéines très particulières, des molécules qui ne pouvaient exister au tout début de l’évolution de la vie.

Des hommes de science de grande renommée ont du mal à croire au hasard. À leurs yeux, le monde physique reflète l’intelligence. Robert Millikan, prix Nobel de physique et partisan de l’évolution, a fait cette remarque lors d’une réunion de l’Association américaine de physique: “Il existe une divinité qui nous a conçus dans un dessein (...). Une philosophie purement matérialiste est, à mes yeux, le comble de l’inintelligence. De tout temps, les observations faites par les hommes réfléchis ont suscité en eux un sentiment de profond respect.” Au cours de son exposé, ce physicien cita les propos d’Albert Einstein, dans lesquels celui-ci avouait “s’appliquer humblement à comprendre ne serait-ce qu’une infinitésimale partie de l’intelligence manifeste dans la nature”.

 

 

T. N. Tahmisian, physiologiste rattaché à la Commission américaine de l’énergie atomique, a dit : “Les hommes de science qui enseignent que l’évolution est un fait scientifique sont des aigrefins consommés, et l’histoire qu’ils racontent est peut-être la plus grande supercherie jamais inventée. Il n’y a pas un iota de fait dans l’explication qu’ils nous donnent de l’évolution.” Il a qualifié cette théorie de “fatras embrouillé de devinettes et de jongleries de chiffres”. Un autre savant, J. W. Klotz, chef de la section des sciences d’une université, a affirmé en 1965 que “la croyance à l’évolution exige toujours beaucoup de foi”.

 

De nombreux autres hommes de science de grande renommée ont du mal à croire au hasard. À leurs yeux, le monde physique reflète l’intelligence. Robert Millikan, prix Nobel de physique et partisan de l’évolution, a fait cette remarque lors d’une réunion de l’Association américaine de physique: “Il existe une divinité qui nous a conçus dans un dessein (...). Une philosophie purement matérialiste est, à mes yeux, le comble de l’inintelligence. De tout temps, les observations faites par les hommes réfléchis ont suscité en eux un sentiment de profond respect.” Au cours de son exposé, ce physicien cita les propos d’Albert Einstein, dans lesquels celui-ci avouait “s’appliquer humblement à comprendre ne serait-ce qu’une infinitésimale partie de l’intelligence manifeste dans la nature”.

 

Que toute création suppose l’existence d’un créateur, cela fut illustré d’une façon très originale par le savant anglais sir Isaac Newton. Celui-ci avait fait fabriquer par un mécanicien habile une reproduction en miniature du système solaire, avec les planètes représentées par des billes qu’une manivelle faisait tourner grâce à un système compliqué d’engrenages et de courroies. Newton reçut la visite d’un de ses amis, un savant qui ne croyait pas en Dieu. Leur conversation est relatée en ces termes :

 

 

“Un jour que Newton lisait dans son cabinet de travail, la reproduction étant à côté de lui sur une table, son ami incroyant entra dans la pièce. Homme de science, il reconnut immédiatement le système solaire et s’en approcha pour tourner lentement la manivelle. Avec une admiration évidente, il regardait évoluer les corps célestes sur leurs orbites, tous à leurs vitesses respectives. S’éloignant un peu, il s’exclama : ‘Quel mécanisme superbe ! Qui l’a fabriqué ?’ Sans lever les yeux de son livre, Newton répondit : ‘Personne !’

 

 

“Se tournant vers lui, l’athée lui dit : ‘Sans doute n’as-tu pas compris ma question. Je te demandais : Qui a fabriqué cet appareil ?’ Cette fois, Newton leva les yeux et assura son ami avec le plus grand sérieux que personne ne l’avait fait, mais que c’était par le plus pur hasard que les divers éléments du mécanisme tant admiré s’étaient rassemblés de la sorte. L’athée étonné répliqua avec une certaine vivacité : ‘Tu dois me prendre pour un sot ! Naturellement quelqu’un a fabriqué ce mécanisme, un génie d’ailleurs, et je voudrais connaître son nom.’

 

 

“Newton déposa son livre, se leva et mit sa main sur l’épaule de son ami. ‘Ce mécanisme, dit-il, n’est qu’une faible imitation d’un système bien plus merveilleux dont tu connais les lois. Je suis incapable de te convaincre que ce jouet n’a pas eu de créateur, et pourtant, tu prétends croire que l’original grandiose, que le mécanicien n’a fait que copier, a pris naissance, sans l’intervention d’un créateur. Explique-moi, je te prie, par quel raisonnement tu es arrivé à pareille conclusion.’”

 

 

Newton parvint à convaincre son ami que toute création suppose un créateur. Il nous suffit de regarder autour de nous pour aboutir à la même conclusion. Assis dans votre fauteuil, posez-vous ces questions : De tout ce qui m’entoure, combien de choses sont le produit de l’évolution, et combien sont l’œuvre d’un créateur intelligent ? Mon bureau est-il l’aboutissement d’une évolution, ou l’ouvrage d’un fabricant ? Qu’en est-il de ma lampe, de mon lit, de mes chaises, de l’appareil de chauffage, de la table, du tapis, des murs, voire même de tout l’édifice où je me trouve ? Toutes ces choses ont été créées. Vous êtes vous-même issu de votre mère et de votre père. Par quel raisonnement peut-on donc prétendre que des organismes vivants, infiniment plus complexes que ces objets inanimés, ne sont pas le fait d’un créateur ?

 

 

La conclusion logique qui s’impose, compte tenu de tous les faits, est celle qu’a tirée un chimiste expérimentateur, qui a écrit :

 

 

“Les processus organiques et biochimiques qui sont à l’œuvre dans l’organisme animal sont tellement complexes qu’il n’est pas étonnant qu’interviennent de temps à autre des troubles fonctionnels ou des maladies. Il est plutôt surprenant qu’un mécanisme aussi complexe puisse fonctionner correctement. Tout cela suppose l’existence d’un inventeur et d’un soutien d’une intelligence infinie. (...) Le mécanisme le plus simple fabriqué par l’homme a obligatoirement un inventeur, un créateur. Je n’arrive pas à concevoir que l’on puisse penser qu’un mécanisme dix mille fois plus complexe ait pu s’inventer et se construire par ses propres moyens.”

 

 

 

 

 

 

 

Finissons de manière plus légère et poétique. Dans le livre De l’autre côté du miroir, Alice, incrédule devant la logique contradictoire de la Reine blanche, ne peut s’empêcher de rire. “Inutile d’essayer, dit-elle; on ne saurait absolument pas croire à l’impossible.” Et la Reine de répondre: “Je prétends que vous ne vous y êtes pas suffisamment exercée. Lorsque j’avais votre âge, je m’y appliquais régulièrement une demi-heure par jour. Eh bien, il m’est arrivé, avant d’avoir pris le petit déjeuner, de croire jusqu’à six choses impossibles.”

 

 

Les évolutionnistes sont les Reines blanches modernes. Ils s’exercent sans relâche à croire à des choses impossibles. Après tout, est-il si difficile de croire qu’il peut exister une intelligence hautement supérieure à l’Homme ? L’orgueil de l’homme en a empêché plus d’un de croire qu’il y a quelqu’un de supérieur à son couvre chef.

 

 

 

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22 novembre 2006 3 22 /11 /novembre /2006 23:00

SALUÉE par des coups de tonnerre et des éclairs, ce fut une naissance mémorable. La date: 1513 avant notre ère; le lieu: le mont Sinaï (à l’époque en Arabie, maintenant en Égypte). Ce n’était pas un homme, mais une nation, qui venait de naître.

 

 

Moins d’un an auparavant, tenus en esclavage par la Puissance mondiale égyptienne, les Israélites formaient encore une société patriarcale, peut-être forte de trois millions d’âmes. Une fois qu’ils furent affranchis, leur Dieu décida de les organiser en nation, mais pas de la même manière que les autres nations. Ils allaient constituer une nation mise à part, différente de toutes les autres nations, passées ou à venir.

 

 

Union del’Église et de l’État’, mais d’un caractère particulier

 

 

La tentative de Nimrod visant à associer la religion au gouvernement s’était soldée par un échec. Or, les dispositions prises au mont Sinaï présentaient quelques similitudes avec ce projet. Apporteraient-elles quelque chose de meilleur?

 

 

Une nation a besoin de lois. Les Israélites reçurent donc dix lois fondamentales, communément appelées les Dix Commandements, auxquelles furent ajoutées quelque six cents autres ordonnances (Exode 20:1-17). Ce code de lois reposait sur des vérités fondamentales.

 

 

Ces lois s’inspiraient-elles du code d’Hammourabi, rédigé antérieurement? C’est ce que pensent certains du fait qu’Hammourabi, roi de la première dynastie babylonienne, régna plus d’un siècle et demi avant qu’Israël ne soit constitué en nation. En 1902, on découvrit une stèle sur laquelle avait été copié ce code de lois. L’original se trouvait à Babylone, dans le temple de Mardouk. Toutefois, voici ce que le livre Documents de l’époque de l’Ancien Testament (angl.) écrit à ce sujet: “En dépit de nombreuses ressemblances, rien ne nous autorise à penser que le texte hébreu est directement issu du texte babylonien. Même là où les deux codes de lois diffèrent peu quant à la lettre, ils diffèrent beaucoup quant à l’esprit.”

 

 

Ce n’est pas là la seule différence entre cette nation et les autres. En effet, à l’origine, elle ne devait pas être dirigée par un homme, mais par un roi céleste invisible, ce qui allait la rendre vraiment différente de toutes les autres nations. C’est seulement près de 400 ans plus tard que fut établie une dynastie de rois humains. Même alors, la nation d’Israël resta unique en son genre. En effet, contrairement à d’autres souverains, tels que les pharaons d’Égypte, son roi ne prétendait pas être Dieu ou un descendant de Dieu. Il était simplement assis sur “le trône de Yahvé”, en ce sens qu’il représentait Dieu. —1 Chroniques 29:23 ().

 

 

Les différents pouvoirs en Israël — législatif, judiciaire et exécutif — nous font peut-être penser à certaines formes de gouvernements modernes. Mais là encore, on remarque une nette différence. Ésaïe 33:22 explique: “Car Jéhovah est notre Juge [l’organe judiciaire], Jéhovah est notre Législateur [l’organe législatif], Jéhovah est notre Roi [l’organe exécutif].” Le Dieu d’Israël détenait ces trois pouvoirs. Ni le roi, ni les juges, ni les prêtres de la nation ne pourraient exercer un pouvoir absolu. Contrairement aux dictateurs politiques et religieux d’aujourd’hui, leur marge de liberté serait limitée par les lois et les directives promulguées par le Dieu qu’ils représentaient.

 

 

Ainsi, alors que l’association religion-État aux jours de Nimrod avait uni un gouvernement humain à la fausse religion, les dispositions prises au mont Sinaï unissaient un gouvernement divin à la vraie religion. C’était la garantie de bien meilleurs résultats.

 

 

Pas d’œcuménisme

 

 

À cause de leur manque de foi, les Israélites errèrent 40 ans dans le désert. Enfin, en 1473 avant notre ère, ils étaient sur le point d’entrer en Canaan, le pays que Dieu leur avait promis. Il leur fut alors rappelé que, formant une nation mise à part pour le service de Dieu, ils étaient tenus de refléter sa gloire. Ils ne devaient pas fraterniser avec les Cananéens. Voilà qui explique ce qu’un ouvrage de référence appelle “leur hostilité envers leurs voisins non-yahvistes, et l’insistance sur l’unicité de Yahveh”.

 

 

‘Mais, objecteront certains, pourquoi cette intolérance? Peut-être les Cananéens étaient-ils tout à fait sincères. En outre, toutes les religions ne mènent-elles pas à Dieu?’ Avant de vous prononcer, rappelez-vous ce que subirent beaucoup de ceux qui vivaient avant le déluge — une époque marquée par la violence — ainsi qu’aux jours de la construction de la ziggourat par Nimrod et dans l’Égypte polythéiste. Quelques-uns d’entre eux étaient probablement sincères, mais ils n’échappèrent pas pour autant aux conséquences qu’entraînait la pratique de religions que le Créateur ne pouvait manifestement pas agréer. La religion cananéenne était-elle aussi répréhensible que les autres? Considérez les faits révélés dans l’encadré “La religion cananéenne: vraie ou fausse?” ci-dessous et jugez-en par vous-même :

 

 

 

 

La religion cananéenne: vraie ou fausse?

 

 

  “Des fouilles en Palestine ont permis la mise au jour d’une multitude de représentations d’A[starté] sous les formes les plus diverses (...) la plupart d’entre elles sont petites et grossières, ce qui indique qu’il s’agissait principalement d’une divinité domestique; peut-être les femmes la portaient-elles sur elles, ou bien était-elle placée dans une niche. (...) Le caractère sensuel du culte d’A[starté] et de Baal plaisait au peuple. Bien sûr, de graves préjudices étaient inévitables; les perversions sexuelles perpétrées en l’honneur de la déesse, la luxure et le manque total de retenue en vinrent à faire partie intégrante du culte et pénétrèrent ensuite dans les foyers.” — Calwer Bibellexikon (Lexique biblique de Calwer).

 

 

  “Les fêtes religieuses étaient l’occasion d’un véritable déchaînement du côté animal de la nature humaine. Même les auteurs romains et grecs ont été scandalisés par ce que les Cananéens faisaient au nom de la religion.” — Le monde de la Bible.

 

 

  “Parmi les pratiques religieuses des Cananéens, mentionnons seulement ici les sacrifices d’enfants, que les fouilles ont clairement prouvés. Aussi bien à Guézer qu’à Méguiddo, la manière dont les cadavres d’enfants sont emmurés (...) révèle de façon évidente (...) cette pratique.” — Die Alttestamentliche Wissenschaft (Connaissance de l’Ancien Testament).

 

 

  “Dans aucun autre pays on n’a découvert un aussi grand nombre de figurines représentant la déesse de la fertilité nue, dont certaines sont franchement obscènes. Nulle part ailleurs le culte des serpents n’était aussi répandu. (...) Les courtisanes sacrées et les prêtres eunuques étaient légion, les sacrifices humains, courants (...). Il est donc facile de comprendre l’aversion éprouvée par les adorateurs du Dieu-YHWH lorsqu’ils furent confrontés à l’idolâtrie des Cananéens.” — Récentes découvertes dans les pays bibliques (angl.).

 

 

Ils claudiquent sur deux opinions différentes

 

 

Après l’entrée en Terre promise, Josué, successeur de Moïse, mena la lutte contre la fausse religion. Après sa mort, les Israélites négligèrent de poursuivre le combat pour prendre possession du pays. Ils adoptèrent une politique tolérante de coexistence, ce qui ne fut pas à leur avantage. Les Cananéens, telles des épines dans leurs flancs, ne cessèrent de les harceler, les amenant à maintes reprises à dévier de la vraie religion. —Nombres 33:55; Juges 2:20-22.

 

 

Au cours des 300 ans qui suivirent, 12 juges nommés par Dieu se levèrent successivement pour libérer les Israélites récidivistes de l’esclavage de la fausse religion. Certains de ces juges sont bien connus, comme Barak, Gédéon, Jephté et Samson.

 

 

Puis, en 1117 avant notre ère, un changement majeur se produisit dans la structure gouvernementale: le premier roi humain fut établi sur Israël en la personne de Saül. David, son successeur, assujettit enfin tous les ennemis d’Israël en Terre promise, étendant le territoire de la nation aux frontières fixées par Dieu. Pendant le règne de Salomon, fils de David, Israël atteignit l’apogée de sa gloire, jouissant d’une prospérité qui la distinguait de tous les pays voisins.

 

 

Toutefois, à la mort de Salomon qui survint en 998 ou en 997 avant notre ère, ce fut le désastre. La nation se divisa en deux parties. Les dix tribus du nord portèrent alors le nom d’Israël, et les deux tribus méridionales de Juda et de Benjamin, celui de Juda. Bien que prétendant représenter le vrai Dieu, aucun des 19 rois successifs du royaume du nord (sans compter Tibni) ne pratiqua la vraie religion (1 Rois 16:21, 22). En fait, ils claudiquaient sur deux opinions différentes, attitude qui eut de graves conséquences aux jours du roi Achab (voir 1 Rois 18:19-40). Plus graves encore furent les conséquences subies en 740 avant notre ère, année où le royaume d’Israël fut renversé par les Assyriens.

 

 

Dans l’intervalle, sur les 19 rois de Juda à compter de Roboam, fils de Salomon, seule une poignée pratiqua le vrai culte. À la tête de la nation se succédaient de bons et de mauvais rois, et en même temps le peuple oscillait entre la vraie et la fausse religion. Les fausses doctrines religieuses et les pratiques avilissantes des nations alentour, notamment le culte de Baal, devinrent de plus en plus présentes dans les foyers des Israélites. Selon la Nouvelle Encyclopédie britannique, ces éléments du faux culte “s’implantèrent plus profondément dans la foi des Israélites, et le peuple commença à oublier sa condition unique et sa mission, qui consistait à être un témoin pour les nations”. Cette attitude conduisit la nation à la ruine.

 

 

Manifestement, l’ordre qu’avaient reçu les Israélites de rester séparés des Cananéens avait pour but de les protéger et de maintenir la pureté de leur culte. Appartenant à une nation qui pratiquait la vraie religion, ils devaient offrir un contraste évident avec ceux qui ne la pratiquaient pas. Mais ils se montrèrent trop souvent irrésolus. Finalement, en 607 avant notre ère, Jérusalem fut détruite par les Babyloniens, et les survivants se virent emmenés en exil. Pendant 70 ans, ils subirent les tristes conséquences de leur abandon de la vraie religion. Babylone, berceau de la fausse religion postdiluvienne, avait vaincu cette nation mise à part, différente des autres.

 

 

Un souverain est nécessaire

 

 

Tant que les Israélites pratiquèrent la vraie religion, ils vécurent en paix et en sécurité. L’union du gouvernement divin et de la vraie religion leur procurait des bienfaits de toute sorte. Néanmoins, le succès de cette disposition était limité. Pour que toutes les nations puissent jouir pleinement de la paix et de la sécurité qui régnèrent pendant une période limitée et dans une seule nation, il fallait quelque chose de plus. Le besoin d’un souverain capable d’obtenir un succès total en associant un gouvernement juste à la vraie religion se faisait cruellement sentir. Qui serait-il?

 

 

Environ 250 années après la chute de Jérusalem allait naître un homme qui, malgré sa brève existence, se ferait un nom illustre et rendrait son pays célèbre. Il irait à Babylone et en Égypte, où il serait acclamé comme un grand sauveur. Avec le recul, la Nouvelle Encyclopédie britannique dira de lui quelque 23 siècles plus tard: “Il n’est pas faux de dire que l’Empire romain [et] le développement du christianisme dans le monde entier (...) furent dans une certaine mesure le fruit de [son] action.” Nous verrons ce point dans un prochain article.

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20 novembre 2006 1 20 /11 /novembre /2006 13:08

SI VOUS êtes agnostique, vous n’êtes ni vraiment athée ni vraiment croyant. L’athée est persuadé de la non-existence de Dieu, tandis que le croyant est fermement convaincu que Dieu existe et qu’il est concerné par les affaires humaines.

 L’agnostique, lui, pense qu’on manque de preuves pour dire si oui ou non Dieu existe. Il se garde plus exactement de prononcer un jugement ou prétend que si Dieu existe, il est inconnu ou inconnaissable.

 Avez-vous des amis qui sont agnostiques ou bien l’êtes-vous vous-même? Si oui, pour quelles raisons? Peut-être pensez-vous que l’agnosticisme est l’attitude qui se défend le mieux dans ce XXIe siècle pétri de rationalisme. Si tel est le cas, je vous invite à examiner les propos de certains hommes qui ont contribué à façonner la pensée contemporaine. Vous noterez ce qu’ils croyaient au sujet de Dieu et les motifs qu’ils invoquaient. Cela vous aidera sans doute à mieux comprendre le pourquoi de vos propres convictions.

 La responsabilité des Églises

 Le mot français “agnostique” vient de l’anglais “agnostic”. Ce terme (dérivé du grec agnôstos, “inconnu”) fut introduit au XIXe siècle par le scientifique anglais Thomas Huxley qui favorisa la propagation de la théorie darwinienne de l’évolution. Huxley avait remarqué que les Églises prétendaient détenir une gnose (“connaissance”) intime de Dieu et de l’origine des choses. Mais il ne pouvait accepter cette connaissance. Il en expliqua le motif et fournit par là même la raison de son agnosticisme:

 “Si nous pouvions voir d’un seul coup d’œil les torrents d’hypocrisie et de cruauté, les mensonges, les massacres, les violations des devoirs d’humanité qui ont jailli de cette source [les Églises] tout au long de l’histoire des nations chrétiennes, ce que nous pouvons imaginer de pire au sujet de l’enfer serait bien fade comparé à cette vision.”

 Sans doute la foi d’Huxley en l’existence de Dieu fut-elle ébranlée quand il accepta la théorie de l’évolution. Néanmoins, sa foi fut minée bien davantage encore par la conduite des Églises, elles qui auraient dû être en mesure de l’aider. Leur histoire, tout au long des siècles, ne prévenait pas les gens en faveur de la croyance en Dieu.

 Dans le même ordre d’idées, le socialiste Harold Laski, à la fois éducateur et théoricien politique, écrivit: “J’ai été élevé dans un foyer juif orthodoxe; mais je suis incapable de me souvenir d’une époque au cours de laquelle le rituel ou le dogme eurent pour moi une signification.” Pour quelles raisons? Il précise: “Tant en Angleterre qu’en Amérique, je n’ai pu noter chez les membres d’aucune Église un attachement suffisamment fort aux principes, un attachement qui les pousse à se battre en faveur de la justice.”

 De plus, il ajouta: “Je ne puis voir que ceci, dans le déroulement de l’Histoire, c’est que les Églises ont toujours été les ennemies de la raison par leur pensée et les ennemies de la justice sur le plan social.”

 La conduite des Églises vous a-t-elle aussi amené à douter de l’existence de Dieu? Certes, leur hypocrisie et leur mauvaise conduite ne sont plus à démontrer. Toutefois, il convient de noter que la Bible , la principale source d’informations sur Dieu, a prédit l’avènement d’une telle perversion de la foi chrétienne: “Ils resteront attachés aux traditions extérieures de la religion et, pour sauver la façade, garderont l’apparence de la piété.” — II Timothée 3:5.

 De fait, les défauts de la religion établie ne sont pas une raison de conclure à la non-existence de Dieu. Si un patient s’est fait duper par un charlatan, il ne doit pas conclure aussitôt que sa guérison est impossible. Il recherchera plutôt un authentique médecin. De même, si les religions établies ont éloigné beaucoup d’hommes de Dieu, n’en concluons pas qu’on ne peut le trouver. Cela signifie seulement qu’il nous faut nous tourner dans une autre direction.

 Inconnaissable ou inconnu?

 Certains prétendent qu’Huxley construisit le mot “agnostique” à partir d’un terme de la Bible. Selon le récit biblique des Actes, lorsque Paul prêcha aux habitants d’Athènes, il leur rappela l’existence d’un autel de leur ville qui portait cette inscription: “À un Dieu inconnu [agnôsto en grec].” (Actes 17:23). Paul disait-il que ce Dieu inconnu des hommes sages d’Athènes était inconnaissable? Tant s’en faut! En fait, il leur expliqua ensuite comment ils pouvaient connaître ce Dieu.

 Il en va de même aujourd’hui. Bien que Dieu soit inconnu de beaucoup, il n’est pas inconnaissable. La Bible nous fournit un moyen d’apprendre quelque chose à son sujet: “Ses qualités invisibles se voient distinctement depuis la création du monde, car elles sont perçues par l’intelligence grâce aux choses qui ont été faites.” (Romains 1:20). Les témoignages de ceux qui ont pour métier l’étude des “choses faites” vont dans le sens de cette déclaration.

 Albert Einstein, l’homme de science le plus éminent de notre siècle, ne croyait pas au Dieu de la Bible. Néanmoins , ses recherches concernant la nature de l’univers lui inspirèrent un sentiment d’émerveillement qui n’était pas éloigné de la reconnaissance de Dieu.

 Dans l’un de ses ouvrages (Out of My Later Years) Einstein examine le fait d’apprendre l’unité fondamentale de la nature. Voici ses propos: “Quiconque a pris une part active aux progrès notables obtenus dans ce domaine est mû par un profond respect pour le rationnel qui apparaît clairement dans l’existence.” Einstein poursuit: “Par la voie de l’intelligence, cette personne parvient à s’affranchir des entraves que sont les envies et les espérances personnelles et atteint une attitude d’esprit humble vis-à-vis de la grandeur de la raison incarnée dans l’existence qui, en son plus profond, est inaccessible à l’homme.”

 Le pas à faire n’est pas très grand entre, d’une part, reconnaître “le rationnel qui apparaît clairement dans l’existence” ou “la grandeur de la raison incarnée dans l’existence” et, de l’autre, accepter que derrière tout cela se trouve un subtil Raisonneur ou la Source du rationnel. Ce pas a été franchi par Alfred Wallace, un contemporain de Darwin et l’un des défenseurs de la théorie de l’évolution et de la doctrine de la survivance du mieux adapté.

 Bien que croyant fermement que les hommes ont pour ancêtres des animaux, Wallace vit en l’homme quelque chose qui lui apporta la preuve que Quelqu’un de plus grand que l’homme doit exister. Ce quelque chose était son sens moral élevé et son potentiel intellectuel. “Sous aucun rapport je ne peux mettre cela sur le compte de la survivance du mieux adapté”, écrivit-il. Il soutint plutôt que ces qualités “nous fournissent la preuve infaillible de l’existence d’êtres plus élevés que nous, de qui proviennent peut-être ses qualités et vers qui nous tendons sans doute”.

 Par ses recherches, le professeur Edward Milne, de l’université d’Oxford, acquit la conviction de l’existence de Dieu. La science moderne montre de plus en plus clairement la complexité et la beauté des lois qui président l’univers. Edward Milne avait conscience qu’il nous faut accepter l’existence de Dieu pour expliquer à la fois l’origine de la matière et la source des lois de la nature qui la régissent. “Si un mystère entoure la création de la matière, a-t-il affirmé, alors un mystère encore plus grand entoure la création des lois arbitraires qui la gouvernent.”

 C’est pourquoi ce physicien a reconnu: “Bien que j’aie connu des périodes d’agnosticisme, j’en suis toujours revenu. Je crois avec la plus grande ferveur que cet univers a été créé par un Dieu Tout-Puissant.”

 Après tout, est-il si illogique même pour un athée de penser qu’il ne peut exister une intelligence hautement supérieure à l’Homme ?

 La condition de l’agnostique

 On a remarqué que par nature l’homme ressent le besoin instinctif de rendre un culte. Ceux qui soutiennent être agnostiques ou athées peuvent trouver que quelque chose leur fait défaut s’ils examinent avec soin leur situation. Ils ressemblent quelque peu aux enfants élevés dans un orphelinat qui ressentent un sentiment de perte pour n’avoir jamais connu leurs parents.

 Même un incroyant aussi convaincu que Bertrand Russell, le grand mathématicien, a fait le constat suivant à un moment de sa vie: “Je suis étrangement malheureux, parce que ma vie est très compliquée, parce que ma nature même est irrémédiablement complexe. (...) Le centre de mon être est et restera toujours une immense peine, et singulièrement torturante, la recherche de quelque chose qui soit au-delà des réalités du monde, quelque chose de surhumain et d’infini — la vision béatifique — Dieu — je ne le trouve pas et je ne pense pas qu’on puisse le trouver.”

 On peut parvenir à croire en la réalité — bien qu’elle soit invisible — de Dieu, par l’examen des “choses faites” et, en particulier, grâce à l’étude de la Bible.

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8 novembre 2006 3 08 /11 /novembre /2006 23:19

“En Égypte, la religion était à la base de tout, et dominait tout.” — Will Durant, historien et écrivain du XXe siècle.

 LES premiers colons de l’Égypte descendaient de Cham, fils de Noé, très probablement par Mizraïm, fils de Cham et oncle de Nimrod (Genèse 10:6-8). Après la confusion des langues à Babel, les constructeurs déçus se dispersèrent pour prendre un nouveau départ, emmenant avec eux leur religion babylonienne. Certains d’entre eux s’établirent dans ce qui devint l’Égypte.

 Dans son Histoire de la civilisation, Will Durant parle de “l’emprunt à la Sumérie et à la Babylonie de certains éléments de la civilisation égyptienne”. Ainsi, la religion babylonienne a profondément marqué l’Égypte, où la religion est devenue un facteur dominant. La Nouvelle Encyclopédie britannique déclare: “La vie culturelle et sociale était tellement imprégnée d’idées religieuses qu’il est impossible de comprendre la civilisation égyptienne sans connaître la religion égyptienne, et vice versa.”

 Inconséquence

 La religion égyptienne était polythéiste et son panthéon comptait plus de 500 dieux, voire un millier. “Dans toute l’Égypte, les groupes de dieux locaux étaient généralement des triades”, dit l’égyptologue E. Wallis Budge. Avec le temps s’imposa la triade composée d’Osiris (le père), d’Isis (la mère) et d’Horus (leur fils), tous trois formant une sainte famille.

 Dans ce culte polythéiste, plusieurs dieux se disputaient le titre de ‘dieu unique’. Mais les prêtres et les théologiens ne voyaient, semble-t-il, aucune objection à croire en un seul dieu tout en considérant qu’il existait sous de multiples formes. Pour B. Mertz, ce “n’est qu’un nouvel exemple de la belle inconséquence caractéristique de la religion égyptienne”.

 Les Égyptiens représentaient souvent les attributs des dieux, quand ce n’était pas les dieux eux-mêmes, sous la forme d’animaux. Mais l’auteur français Fernand Hazan affirme que ces animaux, loin d’être simplement des symboles, étaient l’objet d’un culte, “parce qu’ils constituaient le point de convergence des puissances divines, bonnes ou mauvaises”. Il n’est donc guère surprenant qu’un citoyen romain ait été lynché pour avoir tué un chat, et qu’on ait découvert dans des tombeaux égyptiens des momies de chiens, de chats, de crocodiles, de faucons et de taureaux.

 Ritualisme, pratiques occultes et arts magiques faisaient partie intégrante de la religion égyptienne. De même que l’utilisation d’images et de symboles religieux, comme la croix ansée qui représente la vie. Selon la Nouvelle Encyclopédie britannique, on accordait une telle importance à ces symboles que “la foi individuelle (c’est-à-dire la piété personnelle) n’a jamais été primordiale”. Cet ouvrage ajoute que, de toutes les images, “celle d’Isis tenant son fils Horus sur ses genoux — peut-être l’archétype de La Vierge et l’Enfant — est la plus remarquable”.

 Les Égyptiens croyaient à la vie après la mort. Ils momifiaient leurs morts et plaçaient le corps des pharaons décédés dans d’impressionnantes pyramides. D’après une brochure, à l’intérieur d’anciens tombeaux on a trouvé “des objets insignifiants mais révélateurs, tels que des boîtes à fard, des perles et des récipients qui ont autrefois contenu aliments et boissons”.

 Dix plaies dans un compte à rebours pour la destruction

 Ce qui se produisit en 1728 avant notre ère allait avoir de terribles conséquences pour l’Égypte et sa religion. Environ deux siècles après le séjour d’Abraham en Égypte, ses descendants s’y étaient établis pour échapper à une grande famine (Genèse 12:10; 46:6, 7). Connus sous le nom d’Israélites, ils résidèrent dans ce pays pendant 215 années. C’est dans ce contexte qu’allait avoir lieu la bataille des dieux, qui opposerait une multitude de dieux égyptiens à Jéhovah, le Dieu unique des Israélites. Lorsque ceux-ci demandèrent l’autorisation de quitter l’Égypte pour adorer leur Dieu, la situation devint vite critique.

 Le roi d’Égypte, appelé pharaon (titre dérivé du mot égyptien signifiant “grande maison”), rejeta leur requête. Jéhovah fit alors savoir qu’il avait l’intention d’exercer miraculeusement son pouvoir en faveur de son peuple (Exode 7:1-6; 9:13-16). En faisant s’abattre une série de dix plaies sur l’Égypte, il défia les dieux égyptiens. — Exode 12:12.

 La première plaie changea en sang l’eau du Nil, l’artère nourricière de l’Égypte, ce qui causa la mort des poissons et obligea les Égyptiens à creuser pour trouver de l’eau potable (Exode 7:19-24). Quelle disgrâce pour Hâpi, le dieu du Nil!

 La grenouille était considérée comme un symbole de la fertilité. Le livre Les dieux des Égyptiens (angl.) explique que “le dieu-grenouille et la déesse-grenouille passaient pour avoir joué un rôle primordial dans la création du monde”. Aussi la plaie des grenouilles humilia-t-elle, non seulement les dieux de la fertilité — tels qu’Osiris, Ptah et Sebek — mais aussi les dieux créateurs. — Exode 8:1-6.

 Les prêtres-magiciens ne purent reproduire la troisième plaie, ce qu’ils avaient fait pour les deux premières (Exode 8:16-18). Le dieu Thot, patron des magiciens, avait perdu son pouvoir magique. Quant à Geb, dieu de la terre, il fut incapable d’empêcher “la poussière de la terre” de se transformer en moustiques.

 La quatrième plaie vit l’établissement d’une ligne de démarcation entre le pays de Goschen, territoire de Basse-Égypte où demeurait la communauté israélite, et le reste du pays. La plaie des taons n’affecta pas Goschen, alors qu’elle fit subir de lourdes pertes aux autres régions d’Égypte (Exode 8:20-24). Bouto, une déesse tutélaire, ainsi que le dieu Horus s’avérèrent manifestement incapables de maîtriser l’évolution de la situation en Basse-Égypte, dont ils étaient pourtant les protecteurs.

 Hathor était une déesse à tête de vache, et Nout, déesse du ciel, était également représentée comme une vache. Toutes deux furent profondément humiliées lorsque la cinquième plaie infligea une peste mortelle à “toutes sortes de bestiaux”. — Exode 9:6.

 On prétendait que Thot connaissait “toutes les formules magiques nécessaires pour guérir les malades”. Quant à Amôn-Rê, d’après la 70e strophe d’un poème composé en son honneur, c’était un médecin “qui dissout les maux et chasse les affections”. Mais ces deux dieux censés posséder le pouvoir de guérir ne purent faire obstacle à la sixième plaie, “des furoncles à ampoules, qui faisaient éruption sur les hommes et sur les bêtes”, et même sur “les prêtres-magiciens”. — Exode 9:10, 11.

 On attribuait aux dieux Shou, Reshpou et Tefnet la maîtrise des éléments naturels. Mais tout comme les météorologistes d’aujourd’hui, ils furent impuissants face aux tonnerres et à la grêle qui frappa les hommes, les bêtes et la végétation, et “brisa toutes sortes d’arbres des champs” lors de la septième plaie (Exode 9:25). Ce qui restait après cette pluie de grêle fut ravagé par les sauterelles lors de la huitième plaie (Exode 10:12-15). Une cuisante défaite fut ainsi infligée à Min, dieu de la moisson, qui, tenant la foudre dans sa main droite, était supposé maîtriser le tonnerre et les éclairs. Pendant ces deux plaies, tous ses pouvoirs lui avaient échappé.

 Lors de la neuvième plaie, “des ténèbres opaques commencèrent à se produire dans tout le pays d’Égypte durant trois jours”. (Exode 10:21, 22.) Rê, le dieu-soleil, Sekhmet, déesse dont la tête était surmontée du disque solaire, et Thot, dieu lunaire, virent leur éclat littéralement terni.

 Et quelle clameur lorsque les premiers-nés moururent brusquement! “Il n’y avait pas de maison où il n’y eût un mort”, même la “grande maison” de Pharaon (Exode 12:29, 30). Pharaon se targuant d’être le fils du dieu-soleil Rê, la mort inattendue de son premier-né était en réalité la mort d’un dieu. Quelle écrasante défaite pour Bès, protecteur de la maison royale, et pour Bouto, qui protégeait le roi contre ses ennemis!

 Déshonoré — non pas une fois, mais dix fois — assoiffé de vengeance, Pharaon, à la tête de ses armées, se rua comme un fou à la poursuite des Israélites, qui étaient en train de quitter le pays (Exode 12:37, 41, 51; 14:8). Composé jadis en l’honneur de Ni-maât-Rê, pharaon peu connu, un poème vantait ainsi ses mérites: “Combattez pour son nom. (...) Pas de tombe pour le rebelle qui s’oppose à sa majesté, son cadavre est jeté à l’eau.” Mais pour ce qui est du pharaon qui vécut le compte à rebours pour la destruction, c’est son propre cadavre qui fut jeté à l’eau. Celui qu’un ouvrage de référence dépeint comme l’“incarnation terrestre du dieu Horus, héritier de la royauté d’Atoum, fils du dieu-soleil Rê”, périt dans la mer Rouge par la main du Dieu des Israélites contre lequel il s’était élevé. — Exode 14:19-28; Psaume 136:15.

 Ces événements ont-ils réellement eu lieu?

 Bien qu’elle prétende que le récit de l’Exode soit “sous certains aspects une légende”, la Nouvelle Encyclopédie britannique admet que “des biblistes modernes tendent à croire que derrière la légende se trouvent des faits réels”. Parlant de la difficulté de dater les dynasties égyptiennes à partir des listes de rois, elle déclare: “Ces listes ne constituent pas un témoignage historique fiable, car elles ne mentionnent que les noms des rois jugés dignes d’être honorés; de nombreux souverains modestes et certains impopulaires sont totalement ignorés — supprimés des listes.”

 Étant donné cette inexactitude historique et cette manipulation des faits, est-il surprenant que l’écrasante défaite de l’Égypte et de ses faux dieux ait tout bonnement été ‘supprimée’? Nullement, surtout si l’on se rappelle que les scribes rédigeaient les annales sous la tutelle des prêtres, dont le principal intérêt était manifestement de conserver leur position et de défendre la gloire de leurs dieux.

 Ces événements survenus dans l’Antiquité ne présagent rien de bon pour quiconque soutient la contrepartie moderne de la religion égyptienne. Seuls ceux qui pratiquaient la vraie religion — les Israélites et un certain nombre d’Égyptiens qui les accompagnaient — sortirent indemnes de la bataille des dieux. Un avenir brillant s’ouvrait à eux, qui formaient “une nation mise à part, différente des autres”.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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7 novembre 2006 2 07 /11 /novembre /2006 18:49

À CETTE question, nombre de conducteurs religieux ont répondu par l’affirmative. Ainsi, dans leur commentaire sur la Bible , Robert Jamieson, A. Fausset et David Brown déclarent: “Maudit soit Canaan [Genèse 9:25] — cette malédiction s’est accomplie avec (...) l’esclavage des Africains, descendants de Cham.” — Commentaire, critique et explication de la Bible (angl.).

On a dit que cette malédiction biblique condamnait les Noirs à être esclaves et à avoir la peau noire. C’est ce qui a amené beaucoup de Blancs à croire que les Noirs sont une race inférieure, conçue par Dieu pour servir les Blancs. Beaucoup de Noirs se sont aigris de voir le traitement qu’ils recevaient à cause de cette interprétation religieuse, comme le montre le témoignage suivant:

“En été 1951, j’avais sept ans; je m’étais assise sur les marches de la première église baptiste de Sheepshead Bay, à Brooklyn, et je pleurais. J’avais essayé en vain d’effacer le noir de ma peau, parce que mes petites camarades blanches m’avaient fait des réflexions sur la couleur de ma peau qu’elles trouvaient vilaine. Je l’avais tant frottée avec de la lessive qu’elle était rouge; elle était enflée et me faisait mal, presque autant que mon cœur d’enfant qui commençait à se demander pourquoi un Dieu d’amour avait fait des gens noirs, à moins qu’il ne les aime pas vraiment.

“J’avais entendu dire que cela venait d’une malédiction que Dieu avait prononcée contre notre race. Mais je ne savais pas, ou je ne comprenais pas, ce que nous avions pu faire à Dieu pour mériter une telle punition. Et, à la réflexion, je pense que j’avais dans le cœur un ressentiment personnel contre Dieu pour m’avoir faite noire et m’avoir mise dans un monde blanc.

“À force de subir les moqueries et les sarcasmes de mes camarades, ainsi que les remarques racistes du genre: ‘Si tu es blanc, c’est bien; si tu es café au lait, tu peux toujours attendre; mais si tu es noir, va-t’en’, j’étais traumatisée et je commençais à bouillir intérieurement, particulièrement contre les petites filles blanches de mon âge.”

 

 

Qu’est-ce que cette fameuse malédiction biblique? Les Noirs sont-ils noirs en raison d’une malédiction que Dieu aurait prononcée sur l’un de leurs ancêtres? Et ont-ils subi des siècles d’esclavage en raison de cette malédiction? Est-ce que la Bible enseigne une chose pareille? Vérifions par nous-mêmes. Voici le passage de la Bible qui est à l’origine du litige:

“Noé, le cultivateur, commença de planter la vigne. Ayant bu du vin, il fut enivré et se dénuda à l'intérieur de sa tente. Cham, père de Canaan, vit la nudité de son père et avertit ses deux frères au-dehors. (…) Lorsque Noé se réveilla de son ivresse, il apprit ce qui lui avait fait son fils le plus jeune. Et il dit : Maudit soit Canaan ! Qu'il soit pour ses frères le dernier des esclaves ! Il dit aussi : Béni soit Yahvé, le Dieu de Sem, et que Canaan soit son esclave ! Que Dieu mette Japhet au large, qu'il habite dans les tentes de Sem, et que Canaan soit son esclave ! »”. — Gen. 9:20-27 (Jr).

On a prétendu que cette malédiction biblique avait imposé aux Noirs une condition de servitude perpétuelle. D’ailleurs, en 1838, Théodore Weld, lors d’une de ses croisades antiesclavagiste, écrivit dans un tract qui eut une grande diffusion que la “prophétie de Noé [citée ci-dessus] est le vade mecum [qui accompagne tout le temps] les esclavagistes, et ils ne s’aventurent jamais à l’extérieur sans elle”. — La Bible contre l’esclavage (angl.), page 66.

Avant toute chose, veuillez noter que rien dans la Bible ne dit qu’avoir la peau noire provient d’une malédiction. Notez également que c’est Canaan, et non son père Cham, qui fut maudit. Canaan n’était pas noir, et ses descendants non plus; ce sont les peuplades qui s’établirent dans le pays connu plus tard sous le nom de Palestine (Gen. 10:15-19). Avec le temps, les Cananéens furent assujettis par les Israélites, descendants de Sem, puis par les Médo-Perses, les Grecs et les Romains, descendants de Japhet. Cette sujétion des Cananéens accomplit la malédiction prophétique prononcée sur leur ancêtre Canaan, malédiction qui n’avait donc rien à voir avec la race noire.

D’où vient la race noire? De deux autres fils de Cham: Cusch et vraisemblablement aussi Put, dont les descendants se sont établis en Afrique. Mais, comme nous venons de le voir, la Bible ne dit absolument pas que les descendants de ces hommes, des Noirs, ont été maudits. C’est une erreur de faire une telle supposition. Quand l’Église a-t-elle commencé à appliquer cette malédiction à Cham?

Un ecclésiastique, qui vivait il y a 1 500 ans, a fait cette interprétation en ces termes: “Cham, dans sa folie d’avoir voulu tourner en ridicule la nudité de son père, fut condamné à être esclave.” Dans son livre intitulé L’esclavage et l’Église catholique (angl.), John Maxwell fait cette remarque: “Cet exemple désastreux d’exégèse [explication] fondamentaliste a servi pendant 1 400 ans à justifier l’idée que les Noirs d’Afrique sont maudits de Dieu.”

Jusqu’à il y a cent ans, l’Église soutenait que les Noirs étaient maudits par Dieu. Maxwell explique que cette attitude “a survécu apparemment jusqu’en 1873, année où le pape Pie IX rattacha une indulgence aux prières adressées en faveur des ‘pauvres Éthiopiens d’Afrique centrale pour demander que le Dieu Tout-Puissant finisse par ôter la malédiction de Cham de leur cœur’”.

Déjà, bien avant le début de la chrétienté il y a 1 500 ans, et probablement même avant la venue de Jésus Christ sur la terre, les rabbins juifs racontaient des histoires sur l’origine de la race noire. Voici ce que rapporte l’Encyclopædia Judaica: “Cusch, descendant de Cham, a eu la peau noire en guise de punition parce que Cham avait eu des rapports sexuels dans l’arche.”

Des “histoires” semblables ont été forgées de toutes pièces à notre époque. Les partisans de l’esclavage, tels que John Fletcher, en Louisiane, enseignaient que le péché qui a provoqué la malédiction prononcée par Noé était un mariage interracial. Il voulait faire croire que Caïn avait été affligé d’une peau noire pour avoir tué son frère Abel, et, en plus, que Cham avait péché en se mariant avec quelqu’un de la race de Caïn. Il vaut également la peine de noter qu’au siècle dernier Nathan Lord, président du collège de Dartmouth, attribuait également la malédiction de Noé prononcée sur Canaan au fait que Cham “aurait contracté un mariage interdit avec la race perverse et maudite de Caïn”.

Ces enseignements n’ont absolument aucun fondement biblique. Dans les siècles passés, des philanthropes avaient déjà montré que la malédiction prononcée par Noé était appliquée à tort aux Noirs. Ainsi, en juin 1700, le juge Samuel Sewall, de Boston, donna cette explication: “C’est Canaan qui a été maudit trois fois, mais Cham n’a pas été mentionné. (...) Or les Noirs ne descendent pas de Canaan, mais de Cusch.”

En 1762, un certain John Woolman avait, lui aussi, publié un traité dans lequel il montrait que l’exploitation de cette malédiction contenue dans la Bible pour justifier l’esclavage et pour priver certaines gens de leurs droits naturels “est trop grossière pour être admise par l’esprit de quiconque souhaite sincèrement gouverner sa vie d’après des principes sensés”.

Cette erreur d’interprétation des membres du clergé sur la malédiction contenue dans la Bible a eu des conséquences regrettables. Mais rien dans la Bible ne permet de justifier l’esclavage que l’on a imposé aux Noirs d’Afrique et les mauvais traitements qu’on leur a fait subir depuis lors. La vérité est la suivante: les Noirs ne sont pas et n’ont jamais été maudits par Dieu!

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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31 octobre 2006 2 31 /10 /octobre /2006 21:13

“Il n’y a qu’une seule religion, mais il en existe une centaine de versions.” — George Bernard Shaw, dramaturge irlandais (1856-1950)

 À LA création de l’homme, et aussi après le déluge survenu à l’époque de Noé, il n’y avait effectivement qu’une seule religion. Sans doute vous demandez-vous pourquoi ‘il en existe aujourd’hui une centaine — voire davantage — de versions’.

 Pour le savoir, nous nous intéresserons à Nimrod, l’un des arrière-petits-fils de Noé. À son sujet, la Bible déclare: “Il fut le premier qui devint un homme puissant sur la terre. Il se montra un puissant chasseur en opposition avec Jéhovah. (...) Et le commencement de son royaume fut Babel, et Érech, et Accad, et Calnéh, au pays de Schinéar. De ce pays il passa en Assyrie et bâtit Ninive, et Réhoboth-Ir, et Calah.” — Genèse 10:8-11.

 Puisque Nimrod “fut le premier qui devint un homme puissant sur la terre”, il donna manifestement le départ à quelque chose de nouveau. Quoi donc? L’expression “le commencement de son royaume” nous fournit un indice. Si Nimrod avait un royaume, c’est qu’il était roi. Le commentaire biblique allemand d’August Knobel parle de lui à juste titre comme du “premier monarque postdiluvien”, expliquant que personne lui ressemblant n’avait jamais existé. De même, la Bible de Jérusalem rend ainsi Genèse 10:8: “Nemrod (...) fut le premier potentat sur la terre.”

 Nimrod s’opposa au Créateur, qui n’avait absolument pas destiné les hommes à se diriger eux-mêmes. Quand “il passa en Assyrie”, Nimrod s’appliqua à étendre sa domination politique, peut-être par la force. Il devint ainsi “un puissant chasseur”, non seulement d’animaux, mais aussi d’humains.

 Nimrod et la tour de Babel ont-ils réellement existé?

 L’Encyclopédie Collier (angl.) explique: “Les exégètes ont tenté, sans grand succès, d’identifier Nimrod à quantité de rois, de héros ou de divinités antiques, dont le dieu assyro-babylonien Mérodach (Mardouk); Gilgamesh, héros babylonien à la réputation de chasseur; Orion, un chasseur dans la mythologie classique.” Un ouvrage allemand de référence reconnaît qu’en réalité “nous ne savons rien de plus sur lui que ce qu’en dit le récit biblique”.

 Quoi qu’il en soit, Nimrod a bel et bien existé. La tradition arabe fait mention de lui. Son nom, encore orthographié Nimrud ou Nimroud, entre dans la composition de différents noms de lieu du Moyen-Orient. Des poèmes didactiques suméro-akkadiens célèbrent ses hauts faits. Quant à l’historien juif Flavius Josèphe, il le cite nommément.

 Destiné à supplanter Dieu dans son rôle de Souverain légitime de l’humanité, le système politique de Nimrod prit une teinte religieuse. Des hommes commencèrent à bâtir ‘une tour dont le sommet serait dans les cieux’ pour se faire “un nom célèbre”, et non pour glorifier Dieu. — Genèse 11:4.

 Bien que les archéologues ne soient pas parvenus à identifier avec certitude les ruines de la tour de Babel construite par Nimrod, ils ont découvert en Mésopotamie au moins une vingtaine de structures vraisemblablement similaires. En réalité, dans cette région, ce type de tour religieuse était caractéristique de l’architecture des temples. Le livre Les chemins de la foi (angl.) affirme que les temples babyloniens “s’organisaient autour d’une ziggourat, sorte de pyramide surmontée d’un petit temple”. Il ajoute: “Ressemblant à des édifices religieux allant des pyramides d’Égypte aux stūpa indiens ou aux pagodes du monde bouddhiste, la ziggourat (...) est probablement un lointain ancêtre de l’église coiffée d’un clocher.”

 L’archéologue allemand Walter Andrae effectua de nombreuses fouilles en Mésopotamie au début du XXe siècle. Il explique que le petit temple situé au sommet de la ziggourat était considéré comme “la porte (...) par laquelle le Dieu des cieux passait pour descendre l’escalier de la ziggourat et atteindre son lieu de résidence terrestre”. Il n’est guère étonnant que les habitants de Babel aient prétendu que le nom de leur ville était formé de Bab (porte) et d’ilu (Dieu), et qu’il signifiait “Porte de Dieu”.

 Examinons maintenant d’autres éléments qui ôtent toute raison de douter du récit biblique concernant Nimrod et sa tour.

 Des conséquences qui vous touchent

 Nimrod, le premier à associer la religion à la politique, établit le modèle de toutes les alliances ultérieures du même genre. Son projet allait-il bénéficier de l’approbation divine? Le principe suivant énoncé plus tard dans la Bible allait s’appliquer: “Un bon arbre ne peut porter des fruits sans valeur, pas plus qu’un arbre pourri ne peut produire de beaux fruits.” — Matthieu 7:18.

 À l’origine, tous les habitants de la terre parlaient la même langue. Mais lorsque Nimrod et ses partisans entreprirent la construction de la tour de Babel, Dieu manifesta son désaccord. Nous lisons: “Jéhovah les dispersa donc de là sur toute la surface de la terre et ils cessèrent graduellement de bâtir la ville. C’est pourquoi on l’appela du nom de Babel [de balal, qui signifie “confondre”], car, là, Jéhovah avait confondu le langage de toute la terre.” (Genèse 11:1, 5, 7-9). Les bâtisseurs durent se sentir frustrés quand, brusquement, ils furent dans l’impossibilité de discuter du phénomène, et encore plus de s’entendre sur sa cause. Sans doute avancèrent-ils de nombreuses théories, dont la diversité fut accrue par l’incapacité des groupes linguistiques à communiquer entre eux.

 Quand ces groupes se dispersèrent sur la terre, ils emmenèrent logiquement avec eux leurs conceptions religieuses. Avec le temps, ces conceptions, semblables dans le fond, subirent l’influence de traditions et d’événements locaux. D’“une seule religion” naquit bientôt “une centaine de versions”. Manifestement, ce premier projet politico-religieux avait bien mal tourné.

 Ses conséquences, qui se sont fait sentir au fil des siècles jusqu’à aujourd’hui, vous touchent personnellement. Vous avez pu vous en rendre compte si vous avez déjà essayé de discuter religion avec quelqu’un d’une autre confession. Même des mots courants du vocabulaire religieux, tels que “Dieu”, “péché”, “âme” et “mort”, n’ont pas la même signification pour tout le monde. Il y a 300 ans, l’exégète anglais John Selden fit cette remarque pertinente: “Tout bien considéré, il est difficile de trouver quelque part trois [personnes] qui aient exactement la même religion.” Voilà ce dont l’homme a hérité, tout cela à cause d’un puissant chasseur qui fut jadis incapable de terminer sa tour, parce qu’il ne bénéficiait pas de l’approbation du Créateur.

 Croyances issues de Babel

 “Aucune religion actuelle n’a un panthéon aussi fourni que le culte suméro-assyro-babylonien”, affirme l’auteur Petra Eisele. Elle avance le chiffre de 500 dieux, précisant que certaines des listes les plus longues en comptent jusqu’à 2 500. En fin de compte, d’après la Mythologie générale, publiée chez Larousse, “les théologiens officiels de la Babylonie fixèrent de façon à peu près définitive la hiérarchie des dieux, en les répartissant en triades”. Une triade marquante était composée d’Anou, d’Enlil et d’Ea. Une autre, des dieux-astres Sin, Shamash et Ishtar, cette dernière déesse étant également connue sous le nom d’Astarté, la Grande Déesse.

 Mardouk, le principal dieu de Babylone, appelé plus tard Enlil ou Bel, était le dieu de la guerre. Dans Les chemins de la foi, on lit que cela “constituait l’aveu religieux d’un fait historique: la guerre devenait une préoccupation de plus en plus nette chez les adorateurs babyloniens”. Il était logique qu’un puissant chasseur comme Nimrod, qui s’attaquait autant aux hommes qu’aux animaux, adore le dieu de la guerre, et non “le Dieu d’amour et de paix” dont parle la Bible. — 2 Corinthiens 13:11.

 Les dieux babyloniens et assyriens étaient étonnamment “humains”; ils avaient les mêmes besoins et les mêmes passions que les mortels. C’est la raison pour laquelle se répandirent des rites religieux, tels que la prostitution sacrée, que l’on peut difficilement considérer comme étant d’origine divine.

 La sorcellerie, l’exorcisme et l’astrologie faisaient également partie intégrante de la religion babylonienne. Petra Eisele affirme: “Il est fort possible que la hantise des sorcières en Occident (...) tire son origine de Chaldée.” Les Babyloniens firent aussi de grands progrès dans l’astronomie en essayant de lire l’avenir dans les étoiles.

 On sait que les Mésopotamiens croyaient également en l’immortalité de l’âme, car ils plaçaient dans les tombeaux des objets destinés à être utilisés par les morts dans l’au-delà.

 

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27 octobre 2006 5 27 /10 /octobre /2006 14:02

QUE ce soit dans l’hémisphère Nord ou dans l’hémisphère Sud, Noël figure parmi les fêtes les plus populaires, aussi bien parmi les croyants que parmi les non-croyants. Au Japon, où la population est en majorité shintoïste, Noël a sa place aux côtés d’autres fêtes, et sa célébration donne maintenant lieu à une intense activité commerciale et à des festivités sans retenue. Cependant, ces aspects si peu religieux des festivités de Noël ont-ils toujours existé? Quelle est l’origine de Noël?

Un examen de la manière dont Noël était célébré durant le premier millénaire de notre ère nous aidera à remonter à ses origines préchrétiennes. Dans la revue History Today, Alexander Murray, de l’université d’Oxford, affirme que l’homme du Moyen Âge "fusionna certains rites païens du solstice d’hiver avec la théologie naissante de Noël". Comment et pourquoi cela eut-il lieu?

Des origines préchrétiennes

Les peuples de l’Europe antique observaient qu’au moment du solstice d’hiver le soleil semblait se tenir immobile près de l’horizon austral avant de reprendre lentement sa course ascendante dans le ciel. Dans le calendrier julien, ce solstice d’hiver (terme dérivé de mots latins signifiant "soleil" et "s’arrêter") correspondait à l’origine au 25 décembre. Il ne fallut pas longtemps pour que ces mêmes peuples identifient le soleil à Dieu, Source et Sustentateur de la vie. En 274 de notre ère, l’empereur romain fit du Sol invictus (le soleil invaincu) le principal protecteur de l’empire, cela le 25 décembre, honorant ainsi Mithra, dieu de la lumière.

À propos de l’émergence de la chrétienté comme nouvelle religion impériale, Alexander Murray écrit: "Après de nombreuses incertitudes, la victoire revint au christianisme, principal rival [du mithriacisme]. Toutefois, vers l’an 300, ce rival devait toujours faire preuve de diplomatie. C’est à ce moment-là que l’Église décida de créer une fête en l’honneur de la naissance du Christ (nativitas en latin). (Nulle fête de ce type ne figure sur les listes du IIIe siècle; on trouve la première référence à cette nouvelle fête dans un document datant de 336.)" Quelle date fut choisie pour cette célébration? Le 25 décembre; fruit d’"une décision astucieuse et commode de la part des premiers pères de l’Église", lit-on dans le livre Découverte du folklore et des coutumes de Noël (angl.). Pourquoi "astucieuse et commode"?

La période du solstice d’hiver était déjà une époque de réjouissances à cause des Saturnales, fête agricole romaine de sept jours dédiée au feu et à la lumière. Suivaient les Calendes, fête de trois jours célébrant la prise de fonction des magistrats romains, lesquels servaient pendant une année à compter du premier jour, ou calendes, de janvier. Ainsi, étant donné que les Saturnales, les Calendes et l’anniversaire mithriaque du soleil invaincu se célébraient chaque année à peu près au même moment, le 25 décembre fut choisi comme date de célébration de la "Messe du Christ", afin d’inciter les peuples païens à se convertir à la nouvelle religion d’État de l’Empire romain.

Avec le temps, la fête païenne germanique du solstice d’hiver, Yule, vint renforcer la coutume des banquets, des réjouissances et des échanges de cadeaux. Les cierges (ou les bougies), les bûches, les arbres et les décorations faites de plantes à feuilles persistantes devinrent des éléments de premier plan lors des célébrations de Noël. Mais, se diront peut-être certains, les chrétiens devaient sûrement accorder une place importante à la célébration de la naissance du Christ, et ce bien avant l’introduction des traditions païennes. En était-il bien ainsi?

Inconnu des premiers chrétiens

La Bible ne révèle pas la date exacte de la naissance de Jésus. Par ailleurs, "les premiers chrétiens ne célébraient pas sa naissance", déclare la World Book Encyclopedia. Pour quelle raison? "Parce que la célébration de tout anniversaire de naissance passait à leurs yeux pour une coutume païenne." Dans son Histoire de la religion chrétienne et de l’Église aux trois premiers siècles (angl.), Augustus Neander le confirme en ces termes: "La célébration des anniversaires de naissance était une notion tout à fait étrangère aux conceptions des chrétiens de cette période."

Au vu de ce qui précède, vous pouvez constater que les célébrations de Noël ont leurs racines dans le paganisme. Comme l’explique la revue The Economist, c’est plus tard seulement que "des publicitaires [de la religion] s’approprièrent ‘cette fête de la lumière [l’anniversaire du soleil invaincu], Christ étant la lumière du monde’, et prétendirent (avec un manque de preuves qui eût été jugé inacceptable par un organisme de vérification de la publicité) que l’enfant Jésus était né en décembre. C’est la raison pour laquelle l’Écosse presbytérienne a longtemps méprisé Noël, tout comme l’Amérique puritaine, jusqu’à ce que les intérêts commerciaux ne redonnent vie à cette fête".

Le retour des traditions de Noël

Selon Gavin Weightman et Steve Humphries, auteurs de Noëls d’autrefois (angl.), au début du règne de la reine Victoria (1837-1901) "aucun petit Britannique ne pendait ses bas au-dessus de la cheminée la veille de Noël; personne n’avait entendu parler de saint Nicolas; on ne connaissait pas les diablotins; très peu de gens mangeaient de la dinde le jour de Noël; il n’était pas courant d’échanger des cadeaux; et il n’y avait guère qu’à la cour qu’on décorait et illuminait l’arbre de Noël. En fait, le jour de Noël n’était pas une date très importante et ne donnait lieu à aucune sorte de rituel social". Qu’est-ce qui a donc insufflé une nouvelle popularité aux festivités de Noël?

D’après Noëls d’autrefois, "c’est aux environs des années 1830 que ces festivités antiques ont commencé à prendre la forme d’une courte et respectable réunion de famille (...), la mutation s’étant plus ou moins achevée dans les années 1870 avec l’apparition en Grande-Bretagne du personnage de saint Nicolas". C’est à cette époque que Charles Dickens écrivit Un chant de Noël, l’histoire de la conversion de l’avare Scrooge à l’esprit de Noël. Ce livre déclencha un mouvement de générosité en faveur des pauvres. Devant la misère et les difficultés économiques que la révolution industrielle avait fait s’abattre sur les villes, l’Angleterre victorienne se lança dans une sorte de croisade morale, qui évolua à la fin du règne d’Edouard VII, seuls les pauvres dits "respectables" étant désormais jugés dignes de charité.

Voici les observations qu’a faites un rédacteur du quotidien britannique Catholic Herald: "Peu à peu, au fur et à mesure que s’est élevé le niveau de vie général, de nombreux aspects déplaisants du Noël des classes moyennes ont commencé à se répandre. La simplicité et la générosité ont fait place à l’esprit de compétition. Les repas sans prétention desquels se dégageait un bonheur authentique sont devenus des orgies où l’on se gave d’une nourriture copieuse. Au nom de cette nouvelle tradition, et que cela leur plaise ou non, les gens s’obligent à se retrouver en famille pendant plusieurs jours, s’occupant à des jeux que certains trouvent idiots, regardant la télévision, chose que d’autres détestent, se coupant de leurs voisins et de ceux du dehors à une époque de l’année où sont pourtant censées régner la bonne volonté et la bienveillance.

"Et si quelqu’un ose dénoncer cette situation, s’il s’aventure à critiquer le mercantilisme ou simplement les conventions sociales, il se fait traiter de radin. Je considère, pour ma part, que Noël s’est horriblement dégradé au cours des dernières années."

Que vous partagiez ou non l’opinion de cet homme, qu’êtes-vous à même de constater autour de vous à l’époque de Noël?

Noël Une époque dangereuse

Avez-vous constaté que certains profitent de cette occasion pour boire et manger plus que de raison? Des ivrognes tapageurs n’ont-ils jamais perturbé votre tranquillité et celle de votre voisinage? Même si de nombreuses personnes font preuve de bonté et de considération au moment de Noël, leurs efforts louables n’empêchent pas la dégradation des relations familiales, si courantes en cette période de l’année.

Peut-être vous demandez-vous pourquoi Noël est si propice aux écarts de conduite. C’est essentiellement parce qu’il s’agit d’une fête païenne. Pensez-vous que le Christ prendrait plaisir à de telles choses?

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