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22 novembre 2006 3 22 /11 /novembre /2006 23:00

SALUÉE par des coups de tonnerre et des éclairs, ce fut une naissance mémorable. La date: 1513 avant notre ère; le lieu: le mont Sinaï (à l’époque en Arabie, maintenant en Égypte). Ce n’était pas un homme, mais une nation, qui venait de naître.

 

 

Moins d’un an auparavant, tenus en esclavage par la Puissance mondiale égyptienne, les Israélites formaient encore une société patriarcale, peut-être forte de trois millions d’âmes. Une fois qu’ils furent affranchis, leur Dieu décida de les organiser en nation, mais pas de la même manière que les autres nations. Ils allaient constituer une nation mise à part, différente de toutes les autres nations, passées ou à venir.

 

 

Union del’Église et de l’État’, mais d’un caractère particulier

 

 

La tentative de Nimrod visant à associer la religion au gouvernement s’était soldée par un échec. Or, les dispositions prises au mont Sinaï présentaient quelques similitudes avec ce projet. Apporteraient-elles quelque chose de meilleur?

 

 

Une nation a besoin de lois. Les Israélites reçurent donc dix lois fondamentales, communément appelées les Dix Commandements, auxquelles furent ajoutées quelque six cents autres ordonnances (Exode 20:1-17). Ce code de lois reposait sur des vérités fondamentales.

 

 

Ces lois s’inspiraient-elles du code d’Hammourabi, rédigé antérieurement? C’est ce que pensent certains du fait qu’Hammourabi, roi de la première dynastie babylonienne, régna plus d’un siècle et demi avant qu’Israël ne soit constitué en nation. En 1902, on découvrit une stèle sur laquelle avait été copié ce code de lois. L’original se trouvait à Babylone, dans le temple de Mardouk. Toutefois, voici ce que le livre Documents de l’époque de l’Ancien Testament (angl.) écrit à ce sujet: “En dépit de nombreuses ressemblances, rien ne nous autorise à penser que le texte hébreu est directement issu du texte babylonien. Même là où les deux codes de lois diffèrent peu quant à la lettre, ils diffèrent beaucoup quant à l’esprit.”

 

 

Ce n’est pas là la seule différence entre cette nation et les autres. En effet, à l’origine, elle ne devait pas être dirigée par un homme, mais par un roi céleste invisible, ce qui allait la rendre vraiment différente de toutes les autres nations. C’est seulement près de 400 ans plus tard que fut établie une dynastie de rois humains. Même alors, la nation d’Israël resta unique en son genre. En effet, contrairement à d’autres souverains, tels que les pharaons d’Égypte, son roi ne prétendait pas être Dieu ou un descendant de Dieu. Il était simplement assis sur “le trône de Yahvé”, en ce sens qu’il représentait Dieu. —1 Chroniques 29:23 ().

 

 

Les différents pouvoirs en Israël — législatif, judiciaire et exécutif — nous font peut-être penser à certaines formes de gouvernements modernes. Mais là encore, on remarque une nette différence. Ésaïe 33:22 explique: “Car Jéhovah est notre Juge [l’organe judiciaire], Jéhovah est notre Législateur [l’organe législatif], Jéhovah est notre Roi [l’organe exécutif].” Le Dieu d’Israël détenait ces trois pouvoirs. Ni le roi, ni les juges, ni les prêtres de la nation ne pourraient exercer un pouvoir absolu. Contrairement aux dictateurs politiques et religieux d’aujourd’hui, leur marge de liberté serait limitée par les lois et les directives promulguées par le Dieu qu’ils représentaient.

 

 

Ainsi, alors que l’association religion-État aux jours de Nimrod avait uni un gouvernement humain à la fausse religion, les dispositions prises au mont Sinaï unissaient un gouvernement divin à la vraie religion. C’était la garantie de bien meilleurs résultats.

 

 

Pas d’œcuménisme

 

 

À cause de leur manque de foi, les Israélites errèrent 40 ans dans le désert. Enfin, en 1473 avant notre ère, ils étaient sur le point d’entrer en Canaan, le pays que Dieu leur avait promis. Il leur fut alors rappelé que, formant une nation mise à part pour le service de Dieu, ils étaient tenus de refléter sa gloire. Ils ne devaient pas fraterniser avec les Cananéens. Voilà qui explique ce qu’un ouvrage de référence appelle “leur hostilité envers leurs voisins non-yahvistes, et l’insistance sur l’unicité de Yahveh”.

 

 

‘Mais, objecteront certains, pourquoi cette intolérance? Peut-être les Cananéens étaient-ils tout à fait sincères. En outre, toutes les religions ne mènent-elles pas à Dieu?’ Avant de vous prononcer, rappelez-vous ce que subirent beaucoup de ceux qui vivaient avant le déluge — une époque marquée par la violence — ainsi qu’aux jours de la construction de la ziggourat par Nimrod et dans l’Égypte polythéiste. Quelques-uns d’entre eux étaient probablement sincères, mais ils n’échappèrent pas pour autant aux conséquences qu’entraînait la pratique de religions que le Créateur ne pouvait manifestement pas agréer. La religion cananéenne était-elle aussi répréhensible que les autres? Considérez les faits révélés dans l’encadré “La religion cananéenne: vraie ou fausse?” ci-dessous et jugez-en par vous-même :

 

 

 

 

La religion cananéenne: vraie ou fausse?

 

 

  “Des fouilles en Palestine ont permis la mise au jour d’une multitude de représentations d’A[starté] sous les formes les plus diverses (...) la plupart d’entre elles sont petites et grossières, ce qui indique qu’il s’agissait principalement d’une divinité domestique; peut-être les femmes la portaient-elles sur elles, ou bien était-elle placée dans une niche. (...) Le caractère sensuel du culte d’A[starté] et de Baal plaisait au peuple. Bien sûr, de graves préjudices étaient inévitables; les perversions sexuelles perpétrées en l’honneur de la déesse, la luxure et le manque total de retenue en vinrent à faire partie intégrante du culte et pénétrèrent ensuite dans les foyers.” — Calwer Bibellexikon (Lexique biblique de Calwer).

 

 

  “Les fêtes religieuses étaient l’occasion d’un véritable déchaînement du côté animal de la nature humaine. Même les auteurs romains et grecs ont été scandalisés par ce que les Cananéens faisaient au nom de la religion.” — Le monde de la Bible.

 

 

  “Parmi les pratiques religieuses des Cananéens, mentionnons seulement ici les sacrifices d’enfants, que les fouilles ont clairement prouvés. Aussi bien à Guézer qu’à Méguiddo, la manière dont les cadavres d’enfants sont emmurés (...) révèle de façon évidente (...) cette pratique.” — Die Alttestamentliche Wissenschaft (Connaissance de l’Ancien Testament).

 

 

  “Dans aucun autre pays on n’a découvert un aussi grand nombre de figurines représentant la déesse de la fertilité nue, dont certaines sont franchement obscènes. Nulle part ailleurs le culte des serpents n’était aussi répandu. (...) Les courtisanes sacrées et les prêtres eunuques étaient légion, les sacrifices humains, courants (...). Il est donc facile de comprendre l’aversion éprouvée par les adorateurs du Dieu-YHWH lorsqu’ils furent confrontés à l’idolâtrie des Cananéens.” — Récentes découvertes dans les pays bibliques (angl.).

 

 

Ils claudiquent sur deux opinions différentes

 

 

Après l’entrée en Terre promise, Josué, successeur de Moïse, mena la lutte contre la fausse religion. Après sa mort, les Israélites négligèrent de poursuivre le combat pour prendre possession du pays. Ils adoptèrent une politique tolérante de coexistence, ce qui ne fut pas à leur avantage. Les Cananéens, telles des épines dans leurs flancs, ne cessèrent de les harceler, les amenant à maintes reprises à dévier de la vraie religion. —Nombres 33:55; Juges 2:20-22.

 

 

Au cours des 300 ans qui suivirent, 12 juges nommés par Dieu se levèrent successivement pour libérer les Israélites récidivistes de l’esclavage de la fausse religion. Certains de ces juges sont bien connus, comme Barak, Gédéon, Jephté et Samson.

 

 

Puis, en 1117 avant notre ère, un changement majeur se produisit dans la structure gouvernementale: le premier roi humain fut établi sur Israël en la personne de Saül. David, son successeur, assujettit enfin tous les ennemis d’Israël en Terre promise, étendant le territoire de la nation aux frontières fixées par Dieu. Pendant le règne de Salomon, fils de David, Israël atteignit l’apogée de sa gloire, jouissant d’une prospérité qui la distinguait de tous les pays voisins.

 

 

Toutefois, à la mort de Salomon qui survint en 998 ou en 997 avant notre ère, ce fut le désastre. La nation se divisa en deux parties. Les dix tribus du nord portèrent alors le nom d’Israël, et les deux tribus méridionales de Juda et de Benjamin, celui de Juda. Bien que prétendant représenter le vrai Dieu, aucun des 19 rois successifs du royaume du nord (sans compter Tibni) ne pratiqua la vraie religion (1 Rois 16:21, 22). En fait, ils claudiquaient sur deux opinions différentes, attitude qui eut de graves conséquences aux jours du roi Achab (voir 1 Rois 18:19-40). Plus graves encore furent les conséquences subies en 740 avant notre ère, année où le royaume d’Israël fut renversé par les Assyriens.

 

 

Dans l’intervalle, sur les 19 rois de Juda à compter de Roboam, fils de Salomon, seule une poignée pratiqua le vrai culte. À la tête de la nation se succédaient de bons et de mauvais rois, et en même temps le peuple oscillait entre la vraie et la fausse religion. Les fausses doctrines religieuses et les pratiques avilissantes des nations alentour, notamment le culte de Baal, devinrent de plus en plus présentes dans les foyers des Israélites. Selon la Nouvelle Encyclopédie britannique, ces éléments du faux culte “s’implantèrent plus profondément dans la foi des Israélites, et le peuple commença à oublier sa condition unique et sa mission, qui consistait à être un témoin pour les nations”. Cette attitude conduisit la nation à la ruine.

 

 

Manifestement, l’ordre qu’avaient reçu les Israélites de rester séparés des Cananéens avait pour but de les protéger et de maintenir la pureté de leur culte. Appartenant à une nation qui pratiquait la vraie religion, ils devaient offrir un contraste évident avec ceux qui ne la pratiquaient pas. Mais ils se montrèrent trop souvent irrésolus. Finalement, en 607 avant notre ère, Jérusalem fut détruite par les Babyloniens, et les survivants se virent emmenés en exil. Pendant 70 ans, ils subirent les tristes conséquences de leur abandon de la vraie religion. Babylone, berceau de la fausse religion postdiluvienne, avait vaincu cette nation mise à part, différente des autres.

 

 

Un souverain est nécessaire

 

 

Tant que les Israélites pratiquèrent la vraie religion, ils vécurent en paix et en sécurité. L’union du gouvernement divin et de la vraie religion leur procurait des bienfaits de toute sorte. Néanmoins, le succès de cette disposition était limité. Pour que toutes les nations puissent jouir pleinement de la paix et de la sécurité qui régnèrent pendant une période limitée et dans une seule nation, il fallait quelque chose de plus. Le besoin d’un souverain capable d’obtenir un succès total en associant un gouvernement juste à la vraie religion se faisait cruellement sentir. Qui serait-il?

 

 

Environ 250 années après la chute de Jérusalem allait naître un homme qui, malgré sa brève existence, se ferait un nom illustre et rendrait son pays célèbre. Il irait à Babylone et en Égypte, où il serait acclamé comme un grand sauveur. Avec le recul, la Nouvelle Encyclopédie britannique dira de lui quelque 23 siècles plus tard: “Il n’est pas faux de dire que l’Empire romain [et] le développement du christianisme dans le monde entier (...) furent dans une certaine mesure le fruit de [son] action.” Nous verrons ce point dans un prochain article.

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commentaires

O
The death of Solomon, which occurred in 998 or 997 BC, was a tragic incident. It was a disaster. I think the development happened in the later stages. I would like to know more about the policies which were adopted.
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