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1 mars 2006 3 01 /03 /mars /2006 19:44

Nous n’en savons rien. Beaucoup pensent que le ‘fruit défendu’ était une pomme, et au fil des siècles, les artistes l’ont souvent représenté ainsi. Mais la Bible ne précise pas le nom de l’arbre et de son fruit. Ève en parle simplement comme “du fruit de l’arbre qui est au milieu du jardin”. — Genèse 3:3.

 

 

L’article “Pomme” dans l’ouvrage Perspicacité grâce aux Écritures (angl.) est intéressant sous ce rapport:

 

 

“Un certain nombre d’hypothèses ont été avancées quant à l’identité de l’arbre et du fruit que désigne l’hébreu tappouah. Le mot lui-même indique ce par quoi le parfum ou la senteur du fruit se distingue. Il vient du radical naphah, qui signifie ‘souffler, haleter’. (Gn 2:7; Jb 31:39; Jr 15:9.) À ce sujet, M. Fisher a écrit: ‘Le rapport [à naphah] semble de prime abord forcé sur le plan sémantique, mais les idées de “souffler” et d’“exhaler une odeur” sont liées. Le terme parallèle pouah signifie à la fois “souffler” (en parlant du vent) et “exhaler une odeur agréable, être parfumé”.’ — Lexique théologique de l’Ancien Testament (angl.), édité par R. Harris, 1980, vol. 2, p. 586.

 

 

“On a proposé d’autres fruits à la place de la pomme: l’orange, le citron, le coing et l’abricot. (...) Toutefois, le mot arabe touffah, qui lui est apparenté, signifie en premier lieu ‘pomme’. On notera avec intérêt que les noms de lieux hébreux Tappuah et Beth-Tappuah (probablement donnés à l’origine parce que ce fruit était répandu dans les environs) ont été conservés dans leurs équivalents hébreux par l’utilisation de ce mot (Jos 12:17; 15:34, 53; 16:8; 17:8). Ces lieux ne sont pas situés dans les basses plaines, mais sur des collines où le climat est généralement assez tempéré. En outre, on ne peut exclure complètement la possibilité de variations climatiques dans le passé (...). D’ailleurs, le pommier pousse bel et bien en Palestine de nos jours; cet arbre semble donc correspondre tout à fait à la description qu’en donne la Bible. Le docteur Thomson, qui passa 45 ans en Syrie et en Palestine au siècle dernier, rapporta même avoir vu des vergers de pommiers dans la région d’Askélon, dans les plaines de Philistie. — La terre et le Livre (angl.), révisé par J. Grande, 1910, pp. 545, 546.

 

 

“Il est question du pommier (Pyrus malus) principalement dans le Cantique des cantiques où, pour exprimer son amour, la Sulamite compare son berger bien-aimé à l’ombre agréable d’un pommier et à la douceur de son fruit (Ct 2:3, 5). En retour, le berger compare l’haleine de la jeune fille à l’odeur suave des pommes (7:8; voir aussi 8:5). Le livre des Proverbes (25:11) fait un parallèle entre des paroles appropriées, dites en leur temps, et ‘des pommes d’or dans des ciselures d’argent’. Joël 1:12 est le seul autre verset où il est question de pomme. La tradition selon laquelle la pomme était le fruit défendu en Éden est dépourvue de tout fondement biblique. De même, l’expression ‘la pomme de l’œil’ figure dans la King James Version (Ps 17:8; Pr 7:2; et d’autres textes), mais il ne s’agit pas d’une expression hébraïque, la traduction littérale étant ‘la pupille de l’œil’.” — Perspicacité grâce aux Écritures (angl.), volume 1, pages 131-2, publié en 1988 par la Watchtower Bible and Tract Society of New York, Inc.

 

 

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27 février 2006 1 27 /02 /février /2006 15:05

TOUT au long de l’histoire humaine les religions se sont servies d’emblèmes. Dans la littérature et dans l’art religieux on retrouve souvent des étoiles, des croissants de lune, des poissons, des dragons et des gargouilles.

 

 

Les chrétiens ont-ils un emblème ? Vous pensez peut-être à la croix. Mais que dire du poisson qui apparaît sur certains objets que l’on a associés aux chrétiens ? N’ont-ils pas encore d’autres emblèmes ?

 

 

Voyons d’abord la croix. Beaucoup de traductions des Écritures chrétiennes en français appellent “croix” l’instrument sur lequel on a cloué Jésus (Phil. 2:8, Bible de Jérusalem). Était-ce bien une croix ?

 

 

Le Dictionnaire impérial de la Bible (angl.) dit : “Le mot grec stauros, que l’on traduit par croix, signifie à proprement parler ‘poteau’ ; c’est un pieu dressé, un pal, un gibet, ou un piquet que l’on enfonce dans le sol. (...) Même chez les Romains, la crux (dont dérive notre mot croix) devait être à l’origine un poteau droit.” Il est vrai qu’en certains endroits ces mots désignent des objets en forme de croix, et dans tous ces cas le contexte décrit une croix. Mais au départ, ni le stauros grec ni la crux latine n’avaient ce sens.

 

 

D’autre part, la Bible utilise le mot grec xylon pour désigner l’instrument sur lequel Jésus est mort. Le dictionnaire de Liddell et Scott dit que ce mot signifie “bois (...) II. Baguette ou morceau de bois (...) III. Plus tard, arbre”. La Bible Segond rend ce mot par “bois”, par exemple dans Actes 5:30, où nous lisons : “Le Dieu de nos pères a ressuscité Jésus, que vous avez tué, en le pendant au bois.” — Voir aussi Actes 13:29 ; Galates 3:13 ; I Pierre 2:24, dans Segond.

 

 

Mais n’y a-t-il pas des écrivains du début de notre ère qui disent que Jésus est mort sur une croix ? Justin le Martyr (114-167 de notre ère) décrivit comme suit l’instrument sur lequel, d’après lui, Jésus était mort : “La première poutre est placée à la verticale, avec une branche qui dépasse lorsque la seconde est fixée dessus ; les deux branches de celle-ci sont réparties symétriquement de chaque côté, donnant ainsi l’impression d’être montée sur la première par assemblage.” Cette description indique que Justin croyait, lui aussi, que Jésus était mort sur une croix.

 

 

Mais Justin n’était pas inspiré de Dieu comme le furent les rédacteurs de la Bible. Quand il est né, cela faisait quatre-vingts ans que Jésus était mort, et il n’avait pu voir comment il avait été exécuté. D’après ce qu’on sait, Justin suivait la description d’un ouvrage antérieur intitulé la “Lettre de Barnabas”. Cet ouvrage apocryphe prétendait que, d’après la Bible , Abraham aurait circoncis trois cent dix-huit hommes de sa maisonnée. Ensuite il en tirait une déduction à partir des lettres I, H et T avec lesquelles s’écrit le chiffre 318 en grec. Il disait que le I et le H représentaient les deux premières lettres du nom de Jésus, en grec, et que le T indiquait la forme de l’instrument sur lequel il était mort.

 

 

À ce sujet, l’Encyclopédie de M’Clintock et Strong (angl.) fait le commentaire suivant : “Il semble que l’auteur ne connaissait pas les Écritures hébraïques. De plus, il a commis la bourde de supposer qu’Abraham, connaissait l’alphabet grec plusieurs siècles avant son apparition.” Dans la version anglaise de cette “lettre de Barnabas”, le traducteur fait remarquer qu’elle “fourmille d’inexactitudes” et “d’interprétations absurdes et insipides des Écritures”, ainsi que “de fanfaronnades stupides sur la connaissance supérieure dont se targue l’auteur”. Allez-vous faire confiance à ce genre d’écrivain ou à ses adeptes pour recueillir des informations exactes sur le type de poteau sur lequel Jésus est mort ?

 

 

Il a fallu attendre le quatrième siècle de notre ère pour que la croix devienne un emblème populaire dans la chrétienté. À l’époque, l’empereur Constantin avait adopté le labarum, qui était un drapeau orné de la figure (étendard militaire où figurait une croix). Cependant ce signe ne représente pas le poteau sur lequel Jésus est mort, mais les lettres khi (Χ) et rô (Ρ) superposées. Beaucoup se sont mis à croire que cette figure représentait les deux premières lettres du mot “Christ” en grec (XRristos).

 

 

 

 

The Companion Bible fait le commentaire suivant dans l’appendice 162 sur “La croix et la crucifixion” :

 

 

“Les croix symbolisaient le dieu-soleil à Babylone, et elles sont apparues pour la première fois sur une monnaie frappée par Auguste, l’héritier de César, en 20 avant notre ère. Du temps de Constantin, les pièces portent surtout le signe, mais on rencontre aussi le même emblème sans le cercle qui l’entoure et avec quatre branches égales, se coupant à angle droit ; on le vénérait comme la ‘roue solaire’. Il faut dire que Constantin était un adorateur du dieu-soleil, et qu’il n’est entré dans l’‘Église’ qu’un quart de siècle après avoir eu la vision de la croix dans les cieux. (...) Le Seigneur a été mis à mort sur un poteau droit et non sur deux morceaux de bois placés à angle droit.”

 

 

En outre, Bacchus, le dieu romain de la nature, était parfois représenté ayant sur la tête un bandeau couvert de croix.

 

 

Et le poisson ? On a retrouvé des objets datant du second siècle qui comportaient cette image associée au mot grec ICHTHÝS, qui veut dire poisson. On pense que c’est l’anagramme de l’expression Iêsous CHristos THéou Yios Soter, qui veut dire “Jésus Christ, Fils de Dieu, Sauveur”, en grec. S’agit-il vraiment d’un emblème chrétien ?

 

 

Le Dictionnaire interprétatif de la Bible (angl.) fait remarquer que l’on trouve à maintes reprises le poisson dans le symbolisme païen de l’Antiquité, souvent en dehors de toute scène aquatique. Cet ouvrage note que “dans ces cas-là, il semble avoir un sens symbolique ; il doit représenter quelque chose comme la divinité, la puissance ou la fécondité”.

 

 

Le même ouvrage fait remarquer ensuite que certains Juifs ont emprunté le poisson aux religions païennes, puis il ajoute : “Il est probable que ces considérations expliquent pourquoi le poisson est apparu dans les plus vieilles catacombes chrétiennes. Nous ne savons pas (...) quand on a commencé à interpréter le mot ‘poisson’ (ichthýs) comme cryptogramme de ‘Jésus Christ, Fils de Dieu, Sauveur’ ; mais à la suite de cette interprétation, le poisson s’est généralisé comme emblème chrétien.”

 

 

Pourtant, la Bible ne dit pas que le christianisme serait représenté par des choses visibles. Les chrétiens doivent donc veiller à ne pas adopter d’emblèmes. Jésus a déclaré que, au lieu de choses visibles, “à ceci tous reconnaîtront, que vous êtes mes disciples : si vous avez de l’amour entre vous”. — Jean 13:35.

 

 

Les emblèmes religieux ont toujours représenté des cultes non fondés sur la Bible , ce qui explique pourquoi les premiers chrétiens n’en possédaient pas. Il en va de même aujourd’hui, car les chrétiens suivent ce conseil des Écritures : “Nous marchons par la foi, non par la vue.” — II Cor. 5:7.

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27 février 2006 1 27 /02 /février /2006 01:34

La Bible de Saci, la traduction d’Ostervald et d’autres versions parlent de licornes. Mais ce n’est pas le cas des versions modernes qui rendent l’hébreu de manière exacte. — Psaumes 22:21; 29:6; 92:10, MN (22:22; 29:6; 92:11, Ostervald).

 

À travers les siècles se sont formés des mythes qui parlent d’un animal ayant le corps et la tête d’un cheval, mais les pattes d’un cerf et la queue d’un lion. La caractéristique peut-être la plus typique de cette créature légendaire est la corne unique vrillée qu’elle porte sur le front. (Le professeur Paul Haupt explique: ‘Dans les collections médiévales, les cornes de rhinocéros ou les défenses de narvals (également appelés licornes de mer) étaient assimilées à des cornes de licornes.’)

 

“On croyait autrefois que la corne de licorne contenait un antipoisons, et, au Moyen Âge, des poudres prétendument faites de ces cornes se vendaient à des prix extrêmement élevés. La plupart des savants pensent que la notion de licorne était née des récits transmis de bouche à oreille en Europe sur le rhinocéros.” (The World Book Encyclopedia). Certains monuments assyriens et babyloniens portent des représentations d’animaux à une corne. On estime aujourd’hui qu’il s’agit de cerfs, de bouquetins, de vaches ou de taureaux vus de profil, sous un angle qui ne montre pas les deux cornes.

 

Cela n’est pas sans intérêt pour ceux qui étudient la Bible , car les Écritures évoquent neuf fois un animal par le terme hébreu re´ém (Nombres 23:22; 24:8; Deutéronome 33:17; Job 39:9, 10; Psaumes 22:21; 29:6; 92:10; Ésaïe 34:7). Les traducteurs ont longtemps été dans le doute quant à l’identité de l’animal. La Septante grecque a rendu re´ém dans le sens de “à une corne”, ou licorne.  La Vulgate latine le traduit souvent par “rhinocéros”. D’autres versions emploient “bœuf sauvage”, “bêtes sauvages” ou “buffle”. Robert Young transcrit simplement l’hébreu en anglais par “Reem”, ce qui n’éclaire pas le lecteur.

 

Les biblistes modernes ont pourtant grandement fait la lumière sur re´ém. Les lexicographes Ludwig Kœhler et Walter Baumgartner expliquent que ce mot désigne les “bœufs sauvages”, connus sous le nom scientifique de bos primigenius. Il s’agit là d’une “subdivision de la grande famille des ongulés à cornes”. On peut lire dans la Nouvelle Encyclopédie britannique:

 

“Certains passages poétiques de l’Ancien Testament évoquent un puissant et splendide animal à corne appelé re´ém. Ce mot est rendu par ‘licorne’ ou ‘rhinocéros’ dans beaucoup de versions, mais de nombreuses traductions modernes préfèrent ‘bœuf sauvage’ (aurochs) qui est le sens exact de l’hébreu re´ém.

 

Comme en français courant “bœuf” emporte l’idée d’un mâle castré, Les Saintes Écritures Traduction du monde nouveau rendent constamment re´ém, de façon exacte, par “taureau sauvage”. L’aurochs (bœuf ou taureau sauvage) s’est apparemment éteint au XVIIe siècle, mais les savants sont arrivés à la conclusion qu’il était sensiblement différent de la licorne dont parlent les légendes. L’ancien aurochs avait un corps haut d’environ 1,80 mètre et long de quelque 3 mètres. Il pouvait peser jusqu’à 900 kilogrammes, et chacune de ses deux cornes pouvait mesurer plus de 75 centimètres de long.

 

Cela s’accorde certainement avec l’emploi de re´ém, ou taureau sauvage, dans la Bible. Il était connu pour être un animal fort et indocile (Job 39:10, 11), mais aussi rapide (Nombres 23:22; 24:8). Il possédait sans doute deux cornes, et non une seule comme la légendaire licorne. Moïse a mentionné ses cornes dans une allusion imagée aux deux tribus puissantes qui sortiraient des deux fils de Joseph. — Deutéronome 33:17.

 

La Bible ne corrobore donc pas la notion de licornes, rendues célèbres par les légendes. Elle décrit de façon exacte bien que succincte l’imposant et effrayant aurochs, ou taureau sauvage, qui existait aux temps bibliques et jusqu’à un passé relativement récent.

 

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24 février 2006 5 24 /02 /février /2006 16:34

La médecine moderne nous a beaucoup appris sur la propagation et la prévention des maladies. Les progrès du XIXe siècle ont introduit dans la pratique médicale l’antisepsie, méthode consistant à lutter contre l’infection par des mesures d’hygiène. Le résultat ne se fit pas attendre. On nota une diminution sensible des cas d’infection et de mort prématurée.

 

Les médecins de l’Antiquité, eux, ne saisissaient pas pleinement les phénomènes de contagion ni ne mesuraient l’importance de l’hygiène dans la prévention des maladies. Nombre de leurs pratiques médicales passeraient d’ailleurs pour barbares aujourd’hui.

 

Un des plus anciens textes médicaux parvenus jusqu’à nous est le papyrus Ebers, une compilation du savoir thérapeutique égyptien des années 1550 avant notre ère. Répertoriés dans ce rouleau, quelque 700 remèdes contre les maux les plus divers, “ de la morsure de crocodile à la douleur d’orteil”. Une encyclopédie biblique (The International Standard Bible Encyclopaedia) déclare ceci : “ Les connaissances médicales de ces médecins étaient purement empiriques, essentiellement magiques et tout à fait contraires à la science. ” La plupart des remèdes proposés étaient au mieux inefficaces, au pire extrêmement dangereux. Une prescription censée favoriser la cicatrisation recommandait par exemple de panser la plaie avec des excréments humains mélangés à d’autres substances. Par exemple, un certain texte sur papyrus explique que le cœur est relié par des vaisseaux à toutes les parties du corps ; toutefois, le même texte dit que dans les vaisseaux circulent non du sang, mais de l’air, de l’eau, du sperme et du mucus. Outre cette méconnaissance élémentaire des fonctions de l’organisme vivant, les textes médicaux sont fortement imprégnés de magie et de superstition ; les formules magiques et les incantations constituent une très grande partie des renseignements qu’ils donnent. Comme remèdes, on prescrivait bien des herbes et des plantes bénéfiques, mais aussi des ingrédients tels que du sang de souris, de l’urine ou des excréments de mouches qui, associés aux formules magiques, étaient “ calculés pour dégoûter totalement le démon et ainsi le faire sortir du corps de l’homme qu’il possédait ”. (History of Mankind, par J. Hawkes et Sir Leonard Woolley, 1963, vol. I, p. 695.) Ces aberrations contribuèrent peut-être à certaines des ‘ affections terrifiantes d’Égypte ’, dont probablement l’éléphantiasis, la dysenterie, la variole, la peste bubonique, l’ophtalmie et d’autres maux ; Israël pouvait en être protégé par une obéissance fidèle (Dt 7:15 ; voir aussi Dt 28:27, 58-60 ; Am 4:10).

 

Ce précis médical égyptien est à peu près contemporain des premiers livres de la Bible , donc de la Loi mosaïque. Né en 1593 avant notre ère, Moïse grandit en Égypte (Exode 2:1-10). Comme il appartenait à la maisonnée de Pharaon, il fut “ instruit dans toute la sagesse des Égyptiens ”. (Actes 7:22.) Il connaissait bien “ les médecins ” d’Égypte (Genèse 50:1-3). Trouve-t-on l’empreinte de leurs thérapeutiques inefficaces ou dangereuses dans les écrits de Moïse ?

 

Pas du tout. La Loi mosaïque renferme au contraire des règles sanitaires très en avance sur leur temps. C’est ainsi qu’une loi concernant les campements militaires stipulait que l’on enterre les excréments en dehors du camp (Deutéronome 23:13). C’était là une mesure préventive particulièrement avancée. En effet, outre qu’elle empêchait la contamination de l’eau, elle offrait une protection contre la shigellose, transmise par les mouches, et contre les autres maladies diarrhéiques qui, aujourd’hui encore, fauchent chaque année des millions de vies dans les pays où les conditions sanitaires sont déplorables.

 

La Loi mosaïque contenait d’autres mesures préventives contre la propagation des maladies infectieuses. C’est ainsi que tout individu contagieux ou supposé tel était mis en quarantaine (Lévitique 13:1-5). Vêtements et récipients touchés par un animal mort de lui-même, peut-être de maladie, devaient être ou lavés ou détruits (Lévitique 11:27, 28, 32, 33). Quiconque touchait un cadavre était considéré comme impur et devait passer par tout un processus de purification, qui prévoyait notamment des bains et le lavage de ses vêtements. Pendant les sept jours de son ‘ impureté ’, l’individu devait éviter tout contact physique avec les autres. — Nombres 19:1-13.

 

La sagesse d’un tel code sanitaire offrait un contraste saisissant avec la médecine des nations environnantes. Plusieurs milliers d’années avant que la science médicale n’étudie les modes de propagation des maladies, la Bible recommandait des mesures préventives équilibrées. Nul ne s’étonnera dès lors des paroles de Moïse selon lesquelles les Israélites vivaient à son époque en moyenne 70 ou 80 ans. — Psaume 90:10.

 

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22 février 2006 3 22 /02 /février /2006 19:04

VOYEZ ce qui se passe! L’homme qui tend son bâton sur la mer Rouge, c’est Moïse. Ceux qui se tiennent à ses côtés sur l’autre rive, ce sont les Israélites. Mais Pharaon et son armée périssent engloutis par les flots. Comment cela est-il arrivé?

 

Ils étaient environ 600 000 hommes, sans compter les femmes et les enfants. À eux se joignit une foule nombreuse de gens qui croyaient en Dieu. Tous emmenèrent leur petit et leur gros bétail.

 

Avant de partir, les Israélites demandèrent aux Égyptiens des objets d’argent, des objets d’or et des vêtements. Si grande était l’épouvante où les avait jetés le dernier fléau que les Égyptiens leur donnèrent tout ce qu’ils réclamaient.

 

Après quelques jours de marche, les Israélites arrivèrent à la mer Rouge. Ils campèrent sur ses bords. Or Pharaon et ses hommes regrettaient d’avoir renvoyé Israël. ‘Qu’avons-nous fait là!’ disaient-ils.

 

Une fois de plus, Pharaon changea d’avis. Il fit vite atteler ses chars de guerre et mobiliser ses troupes. Puis il donna la chasse aux Israélites avec six cents chars d’élite et tous les autres chars du pays.

 

À la vue de Pharaon et de ses troupes lancés à sa poursuite, Israël fut saisi de terreur. Toute issue lui était coupée. La mer Rouge s’étendait d’un côté et de l’autre s’avançaient les Égyptiens. Mais Dieu intervint en mettant une nuée entre les deux camps, nuée qui dérobait Israël aux yeux de ses poursuivants, les empêchant de l’attaquer.

 

Puis Dieu ordonna à Moïse de tendre son bâton sur la mer Rouge. Moïse obéit et Dieu fit souffler un fort vent d’est. Les flots de la mer se divisèrent et se dressèrent immobiles de côté et d’autre.

 

Alors les Israélites se mirent à traverser à pied sec. Il fallut des heures aux millions de fugitifs et à leurs troupeaux pour atteindre heureusement l’autre rive. Or voici que les Égyptiens aperçurent de nouveau les Israélites. Leurs esclaves s’évadaient! Aussitôt ils pénétrèrent à leur suite au milieu de la mer.

 

À la vue des Égyptiens qui s’aventuraient dans la mer, Dieu fit perdre les roues à leurs chars. Frappés de panique, les poursuivants s’écrièrent: ‘Dieu combat pour Israël! Fuyons!’ Mais il était trop tard.

 

Car c’est à ce moment-là que Dieu ordonna à Moïse de tendre son bâton sur la mer Rouge. Moïse obéit et les murailles d’eau se rejoignirent, recouvrant les Égyptiens et leurs chars. Or toute l’armée était entrée à la suite d’Israël au milieu de la mer. Elle périt tout entière.

 

Grande fut l’allégresse du peuple de Dieu. Les hommes entonnèrent un chant en l’honneur de Dieu. ‘L’Eternel a remporté une éclatante victoire’, disaient-ils. ‘Il a jeté à la mer chevaux et cavaliers.’ Miriam, sœur de Moïse, prit son tambourin et toutes les femmes la suivirent avec leurs tambourins. Elles se mirent à danser joyeusement et reprenaient en chœur: ‘Dieu a remporté une éclatante victoire. Il a jeté à la mer chevaux et cavaliers.’

 

(Exode chapitres 12 à 15).

 

Comment les Israélites traversèrent-ils la mer Rouge?

 

Le récit biblique indique clairement que la cavalerie et les chars égyptiens poursuivirent les Israélites et étaient sur le point de les rejoindre alors qu’ils atteignaient la mer Rouge. Comment les Juifs purent-ils s’échapper tandis que la mer se dressait devant eux? Comme dit plus haut, le récit biblique nous fournit la réponse:

 

“Moïse tendit alors sa main sur la mer. Et Dieu commença à faire reculer la mer [de quelle façon?] par un fort vent d’est durant toute la nuit et à transformer le bassin de la mer en un sol ferme, et les eaux se fendaient. Finalement les fils d’Israël passèrent par le milieu de la mer, sur de la terre ferme, tandis que les eaux étaient pour eux une muraille à leur droite et à leur gauche.” — Exode 14:21, 22.

 

Nous noterons les détails particuliers de ce récit. Non seulement il y est question d’un vent violent, mais d’un “fort vent d’est”. Les eaux se fendirent et transformèrent le bassin de la mer en un sol ferme. Cette minutie dans le détail annonce que le récit provient d’un témoin oculaire. La même chose se vérifie pour la version poétique de l’événement rapporté dans le chant de Moïse en Exode chapitre 15. Comme les chars de Pharaon et ses forces militaires se lançaient à la poursuite des Israélites, ‘les eaux houleuses se mirent à les recouvrir; ils sont descendus dans les profondeurs comme une pierre’. — Exode 15:5.

 

Cette technique du partage des eaux est confirmée par les paroles de ce chant: “Et par un souffle de tes narines les eaux se sont amoncelées; elles se sont immobilisées comme une digue de flots; les eaux houleuses se sont figées au cœur de la mer.” — Exode 15:8.

 

Qu’en disent les savants?

 

Plusieurs experts ont abordé cette question. Ils sont bardés de leurs théories et cherchent une explication logique à cet événement miraculeux. Ils ne s’opposent pas au fait que les Israélites traversèrent la mer Rouge, mais ils tentent de fournir un éclaircissement convaincant à l’intervention divine. Ainsi les termes hébreux pour la mer Rouge sont yam suph ou ‘mer des joncs et des roseaux’. Cette définition a amené certains à penser que les Israélites traversèrent seulement une région marécageuse. Mais ce n’est certainement pas dans une région de marais que l’on verrait une muraille d’eau se dresser tant à droite qu’à gauche, comme le récit le précise. Les eaux d’un marécage n’auraient sans doute pas ‘recouvert les chars de guerre et les cavaliers’ des forces militaires égyptiennes. — Exode 14:28.

 

Hans Goedicke, un égyptologue, a récemment proposé une autre théorie. L’explication qu’il offre du récit de l’exode est qu’il y eut, en 1477 avant notre ère, une formidable explosion volcanique sur l’île de Thêra (Santorin), à environ 800 kilomètres au nord-ouest du point de passage des Israélites. Cette explosion provoqua un tsunami, une énorme vague, qui aurait balayé le sud-est de la mer Méditerranée et aurait déferlé dans le delta du Nil jusqu’au bord du plateau désertique. En théorie, cette vague aurait fait périr les Égyptiens dans la plaine, mais elle aurait épargné les Israélites censés se trouver sur les collines.

 

Il est évident que cette théorie fait peu de cas des faits présentés par la Bible. Mais que pensent d’autres savants de l’explication fournie par Hans Goedicke? Charles Krahmalkov de l’université du Michigan la rejette, en partie parce que “dans aucune des descriptions de l’exode faites par la Bible , il y a la moindre chose qui suggère, même de façon incertaine, la présence d’une énorme vague”. Ce spécialiste propose à son tour une solution. Pour lui, les Israélites prirent la mer sur des embarcations et les Égyptiens qui les poursuivaient périrent noyés à cause des coups de vent violents qui coulèrent leurs bateaux. De plus, ce savant ajoute: “Point n’est besoin de dire que la reconstitution de ces événements relève de la supposition. Mais cette version est plus solidement fondée sur la Bible que l’explication fournie par le professeur Goedicke.” Voilà qui est une question d’opinion!

 

Un autre savant, Éliezer Oren, de l’Université Ben Gourion, a présenté des arguments contre la théorie du tsunami et soumet une autre explication qu’il juge plus réaliste. De plus, il ajoute cette déclaration révélatrice: “Il ne faut pas oublier que les preuves archéologiques ne soutiennent (...) en aucun cas cette théorie. À titre personnel, je crois fermement que le miracle de la Mer — un chef-d’œuvre littéraire — n’a rien à voir avec l’histoire ou (...) les ‘faits événementiels’.”

 

Qui a donc raison?

 

La remarque de Oren nous plonge au cœur du débat. Les chrétiens doivent-ils croire que des portions importantes de la Bible sont seulement des chefs-d’œuvre littéraires sans lien avec les faits historiques? Ou bien peuvent-ils se rapporter à la Bible comme à la Parole inspirée de Dieu? Devrions-nous être ballottés entre les théories contradictoires des archéologues et des savants? Ou devrions-nous accepter comme sûr le témoignage des rédacteurs de la Bible et de Jésus lui-même?

 

L’apôtre Paul écrivit au fidèle chrétien Timothée: “Depuis la plus tendre enfance tu connais les saintes lettres, qui peuvent te rendre sage pour le salut, par la foi qui est relative à Christ Jésus. Toute Écriture est inspirée de Dieu et utile (...) pour remettre les choses en ordre.” À l’adresse des croyants de Rome, Paul avait déclaré précédemment: “Alors de quoi s’agit-il? Si quelques-uns n’ont pas fait montre de foi, leur manque de foi va-t-il rendre inopérante la fidélité de Dieu? Que ce ne soit jamais le cas! Mais que Dieu soit reconnu véridique, tout homme fût-il reconnu menteur.” — II Timothée 3:15, 16; Romains 3:3, 4.

 

Alors pourquoi croire que la Bible est inspirée? Notre foi est-elle fonction des découvertes archéologiques? En peu de mots, disons que la preuve de l’inspiration de la Bible se trouve en elle-même et non dans les découvertes archéologiques. Voyons pourquoi: Autre chose est de rapporter des faits avec exactitude, autre chose est de rédiger l’histoire à l’avance. C’est là le rôle de la prophétie. La Bible en contient des centaines qui se sont réalisées et qui attestent la qualité divine de l’auteur de ce livre. On a ainsi établi que 332 prophéties des Écritures hébraïques s’étaient accomplies sur la seule personne de Jésus Christ.

 

Un autre élément vient soutenir l’authenticité de la Bible. La description des événements qu’elle fournit s’appuie sur les récits des témoins oculaires, le rédacteur lui-même étant souvent l’un d’entre eux. C’est le cas de la chronique de l’exode écrite par Moïse. Avons-nous une quelconque raison de douter de son honnêteté de témoin? Non, surtout quand nous reconnaissons qu’il fut divinement inspiré pour écrire (II Timothée 3:16). Son impartialité et son autocritique sont en elles-mêmes des témoignages vivants de sa probité. Moïse ne cache pas le fait qu’il a tué un Égyptien pour défendre un compagnon israélite. Il ne passe pas non plus sur son manque d’humilité et sur la punition qu’il reçut lorsqu’il voulut faire sortir l’eau du rocher (Exode 2:11, 12; Nombres 20:9-13; comparer avec le cas de David rapporté en II Samuel 11; Psaume 51).

 

Les théories devraient-elles ébranler votre foi?

 

Les documents mis au jour par des archéologues experts sont une source d’encouragement pour les chrétiens. Ces preuves confirment et éclairent souvent le contenu de la Bible. Les faits et les objets fabriqués peuvent nous livrer une masse de détails sur le mode de vie des gens de l’Antiquité, et les inscriptions découvertes sont pour beaucoup dans la qualité des informations reçues. Mais puisque très peu de gens écrivent une autobiographie qui leur est défavorable, il convient d’analyser ces documents avec le plus grand soin.

 

Le chrétien se doit aussi d’agir avec précaution lorsque des experts en viennent à proposer leurs interprétations, leurs hypothèses et leurs théories sur la signification d’une découverte archéologique ou sur la datation d’un objet. Dieu inspira des hommes fidèles pour écrire sa Parole et non pour nous induire en erreur avec des chimères. Yohanan Aharoni a donc eu raison d’écrire: “Plusieurs savants considèrent que différents passages de la Bible relèvent de l’utopie et sont des créations littéraires dépourvues de tout pragmatisme et sans aucune base politique ou géographique. Nous contestons cependant la validité d’une telle opinion. Il apparaît qu’une majorité de textes géographiques sont extraits de scènes de la vie courante et seules notre compréhension erronée et la précarité de notre information nous empêchent d’établir leur historicité.” — C’est nous qui soulignons.

 

L’archéologie biblique semble de nos jours divisée en deux camps mal définis. D’un côté, nous trouvons des chercheurs croyants et patriotes qui s’efforcent de corroborer le récit biblique, ainsi que leurs prétentions nationalistes et ethniques. Dans l’autre camp, se trouvent ceux qui, selon les propos du professeur Barrett, sont tentés de “démystifier la piété, le patriotisme ou la sagesse que l’on reconnaît à leurs confrères (souvent plus âgés)”. Ce professeur d’archéologie ajoute: “Il existe une espèce de pharisaïsme (outre une allégresse sadique) chez ceux qui vous assurent qu’ils ne sont pas croyants. (...) L’étudiant en archéologie devrait être instruit de ces pratiques propres au cercle des professionnels qui prônent l’art de faire mieux que les autres.”

 

Ne perdons pas de vue que les archéologues sont seulement des humains et que, par conséquent, ils sont assaillis par toutes les faiblesses liées à la nature humaine imparfaite. L’ambition, la recherche de la gloire, l’esprit de compétition, une vision subjective, toutes ces choses et bien d’autres éléments peuvent influer sur l’interprétation et sur l’opinion d’un expert.

 

À titre d’exemple, un célèbre archéologue du XIXe siècle avait exagéré la portée de la découverte de bijoux anciens à Troie et de masques d’or trouvés à Mycènes. Un professeur d’archéologie fait ce commentaire à propos de ce récit outré: “Ces deux exemples illustrent l’influence qu’un intérêt romantique pour le monde antique peut exercer sur le jugement d’un archéologue — la tentation d’identifier ce que nous trouvons à ce que nous voulons trouver. Peut-être le problème se pose-t-il en termes encore plus aigus pour l’archéologie biblique dont la piété et le patriotisme nourrissent et renouvellent l’intérêt romantique qui l’a incité à entreprendre cette carrière.” (C’est nous qui soulignons). Bien sûr, une difficulté de même nature peut gagner l’archéologue athée ou agnostique, et cela quel que soit son degré de sincérité.

 

Alors, la foi chrétienne devrait-elle vaciller sous le poids des théories proposées par les savants et les archéologues? Souvenons-nous qu’il s’agit seulement de théories et d’opinions humaines, sensibles aux changements et aux caprices du temps et de la science. Il faut aussi tenir compte de l’élément humain avec ce qu’il comporte d’orgueil et d’ambition. Aussi les paroles du professeur Barrett ont-elles l’accent de la vérité (Revue d’archéologie biblique, angl., numéro de janvier/février 1981): “La piété, le patriotisme, l’idéologie, l’éducation et leurs contraires influencent le jugement de l’archéologue comme ils le font dans le cas de l’historien. Dans les moments de lucidité, chaque archéologue en a conscience — les meilleurs savants le pensent d’eux-mêmes et les autres le pensent de leurs confrères.” — C’est nous qui soulignons.

 

Par conséquent, le chrétien raisonnable ne s’attendra pas à disposer de preuves archéologiques absolues pour toutes les déclarations que la Bible contient, surtout dans le présent système de choses imparfait. Cependant, les chrétiens savent que le temps est proche où il leur sera possible de vérifier parfaitement les événements et l’identité des personnages dont il est question dans le récit biblique. Pourquoi disons-nous cela? “Parce que l’heure vient où tous ceux qui sont dans les tombeaux commémoratifs entendront sa voix [celle de Jésus Christ] et en sortiront.” (Jean 5:28, 29). Oui, grâce à la résurrection, la possibilité nous sera offerte d’interroger les protagonistes des événements de la Bible. Combien il sera alors fascinant de les entendre compléter les récits qui suscitent chez nous bon nombre de questions! Il ne sera plus nécessaire de faire appel aux théories humaines et à la spéculation pour expliquer les détails de l’histoire. Les témoins oculaires des événements rapporteront les faits tels qu’ils se sont produits! Au fait, serez-vous là pour les entendre?

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21 février 2006 2 21 /02 /février /2006 20:19

ZEUS, Apollon, Artémis, Aphrodite, ces noms de dieux et de déesses grecs, ainsi que d’autres encore, sont connus de la plupart d’entre nous. D’autre part, beaucoup n’ignorent pas que les récits mythologiques des Grecs de l’Antiquité attribuent toutes sortes de pratiques répugnantes à leurs dieux. On y lit qu’ils se querellent, qu’ils se battent entre eux et même qu’ils conspirent les uns contre les autres. On conçoit difficilement que les mythes aient pu avoir le moindre fondement authentique. Cependant, si étrange que cela paraisse à certains, la Bible fait la lumière sur l’origine possible, et même probable de ces légendes.

 

D’après l’histoire authentique rapportée dans Genèse 6:1-13, certains fils angéliques de Dieu vinrent sur la terre avant le déluge de l’époque de Noé et épousèrent les filles des hommes qui étaient jolies. Les enfants issus de ces unions furent appelés “Nephilim” ou “Abatteurs”, c’est-à-dire ‘ceux qui font tomber autrui’. Cela contribua beaucoup à étendre l’immoralité et la violence sur la terre.

 

Les survivants du déluge, Noé et sa famille, firent sans aucun doute connaître à leurs descendants les conditions qui régnaient avant ce cataclysme universel. Par conséquent, il est intéressant de noter que les histoires mythologiques attribuées aux poètes grecs Hésiode et Homère sont un écho des récits bibliques. Il s’agit là, bien entendu, de versions très déformées comparativement à l’histoire biblique.

 

Les divinités grecques décrites par Hésiode et Homère se présentaient sous la forme humaine ; elles étaient d’une grande beauté, quoique de taille gigantesque, et dotées d’une force surhumaine. Elles mangeaient, buvaient, dormaient, avaient des rapports sexuels entre elles, et même avec des créatures humaines ; elles se constituaient une famille, séduisaient et violaient. Bien que prétendues saintes et immortelles, ces divinités étaient capables de toutes sortes de tromperie et de crimes. Elles pouvaient se déplacer parmi les hommes de façon visible ou invisible.

 

Outre les divinités principales, les légendes grecques parlent de demi-dieux ou héros, issus d’une union entre une divinité et une créature humaine. Les demi-dieux avaient une force surhumaine mais ils étaient mortels (Hercule étant, dit-on, le seul d’entre eux à avoir reçu le privilège de parvenir à l’immortalité). Ils présentent donc une ressemblance marquée avec les Nephilim mentionnés dans la Genèse , tandis que les dieux correspondraient aux ‘fils de Dieu’ qui abandonnèrent leur position céleste.

 

Preuves de l’influence babylonienne

 

Pourquoi les mythes grecs présentent-ils cette version déformée des récits propres aux Saintes Écritures ? Les faits historiques, tels qu’ils sont rapportés dans la Bible , fournissent les indices nécessaires pour répondre à cette question.

 

Après le déluge, une grande partie de l’humanité choisit de se rebeller contre Dieu. Dans la plaine de Schinéar, ces rebelles entreprirent la construction de la ville de Babel et d’une tour, vraisemblablement une ziggourat à l’usage du faux culte. Ce projet s’opposait au dessein du Créateur qui voulait que les hommes se répandent sur toute la surface de la terre. Dieu confondit le langage des bâtisseurs, si bien que leur dessein échoua. Incapables de se comprendre, ils finirent par arrêter les travaux de construction, et se dispersèrent. — Gen. 11:2-9.

 

Cependant, les hommes ainsi dispersés ont dû conserver le souvenir des événements antérieurs, et notamment des conditions existant avant le déluge. Il est logique de penser qu’ils interprétèrent, et leurs descendants aussi, ces événements à la lumière de leurs conceptions religieuses. Cela peut expliquer pourquoi ces mythes sont si différents à bien des égards des récits bibliques.

 

Puisque c’est à partir de Babel que se dispersèrent les rebelles, il faut s’attendre à retrouver l’influence babylonienne ou chaldéenne dans les mythes grecs. C’est exactement ce qu’ont remarqué de nombreux historiens. L’orientaliste E. A. Speiser fait remonter le thème des mythes grecs jusqu’en Mésopotamie. Il dit notamment :

 

“Les histoires selon lesquelles des dieux se sont rendus coupables d’actes inconvenants, au point de provoquer parfois de cruels combats familiaux, ont été amenées de Mésopotamie par les Hurrites et transmises aux Hittites. On les retrouve finalement dans les sources grecques et phéniciennes.” — The World History of the Jewish People, tome I, p. 260.

 

Quelques années auparavant, le professeur George Rawlinson faisait les remarques suivantes :

 

“La ressemblance frappante existant entre le système chaldéen et la mythologie classique mériterait une attention toute particulière. Cette ressemblance est à la fois si générale et si étroite sous certains rapports qu’elle ne peut s’expliquer par de simples coïncidences. Dans les panthéons de la Grèce et de Rome, comme dans celui de la Chaldée , on reconnaît les mêmes groupes ; assez fréquemment, on retrouve les mêmes généalogies, et dans certains cas, même les noms et les titres familiers des divinités classiques sont une preuve des plus curieuse de leur origine chaldéenne. Il ne fait aucun doute que de quelque façon il y eut très tôt un échange de croyances, de notions et d’idées mythologiques entre les rivages du golfe Persique et les pays baignés par la Méditerranée.” Seven Great Monarchies, tome I, pp. 71, 72.

 

En effet, tout prouve que les conceptions religieuses qui sont une déformation de la vérité contenue dans la Bible ont une seule source. Le colonel J. Garnier a écrit dans son livre Le culte des morts (angl.) :

 

“Non seulement les Égyptiens, les Chaldéens, les Phéniciens, les Grecs et les Romains, mais encore les hindous, les bouddhistes de la Chine et du Tibet, les Goths, les Anglo-Saxons, les druides, les Mexicains et les Péruviens, les aborigènes d’Australie et même les sauvages des îles du Pacifique, ont emprunté leurs conceptions religieuses à la même source, au même centre. On relève partout une similitude troublante dans les rites, les cérémonies, les coutumes et les traditions, ainsi que dans les noms et les relations entre leurs dieux et leurs déesses.” — P. 3.

 

Le fait que le thème de légendes propres à des peuples très éloignés les uns des autres ait été pris à la même source, à savoir la Mésopotamie , prouve que ces légendes ne sont pas le produit d’imaginations indépendantes. S’il en était ainsi, comment expliquer que les divinités sont toujours présentées sous un jour défavorable ? Des écrivains et des philosophes grecs ont par la suite tenté d’expurger des récits d’Homère et d’Hésiode les passages les plus dégradants, mais rien n’indique que les gens du peuple aient jamais estimé que les légendes diffamaient ou blasphémaient leurs dieux. Manifestement, ils préféraient vénérer des divinités dont on pouvait parler en termes peu flatteurs, car l’immoralité de ces dieux leur permettait de justifier leur propre inconduite.

 

En adorant des dieux qui n’étaient absolument pas des exemples sous le rapport de la conduite, les anciens Grecs et les autres peuples servaient en réalité les créatures spirituelles qui étaient devenues des démons. Ils glorifiaient et vénéraient les fils de Dieu désobéissants dont les pratiques dégradantes à l’époque antédiluvienne ont très bien pu être à l’origine de bien des mythes. Comme l’apôtre Paul le dit aux chrétiens de Corinthe : “Les choses que les nations sacrifient, elles les sacrifient à des démons et non à Dieu.” — I Cor. 10:20.

 

 

 

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20 février 2006 1 20 /02 /février /2006 21:57

Croyez-vous qu’Albert Einstein ait existé ? Sans doute répondrez-vous sans hésiter par l’affirmative ; mais pourquoi ? La plupart des gens ne l’ont pas rencontré personnellement. Pourtant, des témoignages fiables au sujet de ses réalisations prouvent qu’il a existé. Son influence transparaît dans les applications scientifiques de ses découvertes. Par exemple, nombreux sont ceux qui utilisent l’électricité produite par l’énergie nucléaire, concrétisation de la célèbre équation d’Einstein E = mc2 (l’énergie est égale à la masse multipliée par la vitesse de la lumière au carré).

 

 

On peut appliquer ce raisonnement à Jésus Christ, que tout le monde considère comme l’homme qui a exercé la plus forte influence au cours de l’Histoire. Ce qui a été écrit sur lui ainsi que les marques visibles de son influence sont des témoignages probants de son existence. “

 

 

DES preuves de l’existence de Jésus gravées dans la pierre. ” Voilà ce qu’on pouvait lire en manchette de la Biblical Archaeology Review (novembre/décembre 2002). La couverture montrait un reliquaire en pierre calcaire, un ossuaire, découvert en Israël. Les ossuaires étaient très utilisés chez les Juifs entre le Ier siècle avant notre ère et 70 de notre ère. Mais celui-ci avait une valeur particulière. En effet, sur le côté figurait une inscription en araméen qui, selon des spécialistes, contenait les mots suivants : “ Jacques, fils de Joseph, frère de Jésus. ”

 

 

D’après la Bible , Jésus de Nazareth avait un frère, Jacques, connu pour être un fils de Joseph, l’époux de Marie. Quand Jésus a enseigné dans sa ville natale, ses auditeurs, étonnés, se sont demandé : “ N’est-ce pas là le fils du charpentier ? Est-ce que sa mère ne s’appelle pas Marie, et ses frères Jacques, et Joseph, et Simon, et Judas ? Et ses sœurs ne sont-elles pas toutes parmi nous ? ” — Matthieu 13:54-56 ; Luc 4:22 ; Jean 6:42.

 

 

L’inscription apparaissant sur l’ossuaire correspond effectivement à ce qui est écrit à propos de Jésus le Nazaréen. Si le Jacques mentionné ici était le demi-frère de Jésus Christ, il s’agirait de “ la plus ancienne preuve archéologique de l’existence de Jésus ”, affirme André Lemaire, expert en inscriptions antiques et rédacteur de l’article cité plus haut, paru dans la Biblical Archaeology Review. Hershel Shanks, directeur de la revue, précise que ce reliquaire “ est un objet palpable et visible qui remonte à l’époque du personnage le plus important qui ait jamais existé ”.

 

 

Cela dit, les trois noms gravés sur l’ossuaire étaient très répandus au Ier siècle. Il pouvait donc y avoir une autre famille qui recensait un Jacques, un Joseph et un Jésus. André Lemaire a estimé que “ Jérusalem comptait, au cours des deux générations d’avant 70 de notre ère, probablement environ 20 personnes susceptibles de répondre au nom de ‘ Jacques/Jacob, fils de Joseph et frère de Jésus ’ ”. Il pense néanmoins qu’il y a 90 chances sur 100 que le Jacques mentionné sur le reliquaire soit le demi-frère de Jésus Christ.

 

 

Aussi intéressante soit-elle, la découverte archéologique du nom Jacques n’est pas indispensable pour attester l’historicité de Jésus. À vrai dire, nous trouvons des preuves de son existence dans ce qu’ont écrit des historiens profanes, sur lui et sur ses disciples.

 

 

Témoignages d’historiens

 

 

Voyez, par exemple, le témoignage de Flavius Josèphe, un Pharisien et historien juif du Ier siècle. Dans son livre Antiquités judaïques, il fait allusion à Jésus Christ. Si certains doutent de l’authenticité de sa première référence à Jésus, où il le présente comme le Messie, selon le professeur Louis Feldman, de l’université Yeshiva, peu de personnes remettent en question sa deuxième référence. On lit : “ [Ananus le grand prêtre] réunit un sanhédrin, traduisit devant lui Jacques, frère de Jésus appelé le Christ. ” (Antiquités judaïques, XX, 200). Ainsi, même un Pharisien, un membre d’une secte dont beaucoup d’adeptes étaient des ennemis jurés de Jésus, a confirmé l’existence de “ Jacques, frère de Jésus ”.

 

 

L’existence de Jésus est attestée par les actes de ses disciples. Lorsque l’apôtre Paul a été emprisonné à Rome vers 59 de notre ère, les principaux personnages d’entre les Juifs lui ont dit : “ Pour ce qui est de cette secte, nous savons que partout on parle contre elle. ” (Actes 28:17-22). Ils appelaient les disciples de Jésus “ cette secte ”. Si partout on parlait contre eux, n’est-il pas logique de penser que des historiens profanes les citeraient, eux aussi ?

 

 

Tacite, né vers 55 de notre ère et considéré comme l’un des plus grands historiens du monde, a parlé des chrétiens dans ses Annales. Voici ce qu’il a écrit au sujet de Néron qui jugeait les chrétiens responsables de l’incendie de Rome, en 64 de notre ère : “ Néron supposa des coupables et fit souffrir les tortures les plus raffinées à ces hommes détestés pour leurs abominations et que le vulgaire appelait chrétiens. Ce nom leur vient de Christ, qui, sous Tibère, fut livré au supplice par le procurateur Pontius Pilatus. ” Les détails de ce récit s’accordent avec les renseignements que l’on trouve sur Jésus dans la Bible.

 

 

Pline le Jeune, gouverneur de Bithynie, s’est lui aussi exprimé au sujet des disciples de Jésus. Vers 111 de notre ère, il a écrit à l’empereur Trajan pour lui demander comment s’y prendre avec les chrétiens. D’après Pline, ceux qu’on accusait faussement d’être chrétiens répétaient une invocation aux dieux et adoraient la statue de Trajan pour démontrer qu’ils ne l’étaient pas. “ On ne peut jamais forcer ceux qui sont véritablement chrétiens ”, poursuit Pline. Voilà qui prouve que le Christ a bel et bien existé : ses disciples étaient prêts à donner leur vie à cause de la foi qu’ils avaient mise en lui.

 

 

Après avoir résumé les propos des historiens des deux premiers siècles sur Jésus Christ et ses disciples, l’Encyclopædia Britannica (édition 2002) conclut : “ Ces récits indépendants montrent qu’à des époques reculées même les adversaires du christianisme n’ont jamais douté que Jésus ait réellement existé. Ce n’est qu’à la fin du XVIIIe, au cours du XIXe, et au début du XXe siècle que l’historicité de Jésus a été pour la première fois, et pour des motifs insuffisants, contestée par divers écrivains. ”

 

 

Témoignage des disciples de Jésus

 

 

“ Le Nouveau Testament fournit presque tous les éléments qui permettent une reconstitution historique de la vie et de la destinée de Jésus, et ces mêmes éléments ont permis aux premiers chrétiens d’en interpréter la signification ”, lit-on dans l’Encyclopedia Americana. Des sceptiques n’accepteront peut-être pas les preuves bibliques de l’existence de Jésus. Pourtant, deux séries d’arguments bibliques permettent d’établir que Jésus a bien existé.

 

 

Comme évoqué précédemment, les grands principes énoncés par Einstein prouvent qu’il a existé. Pareillement, les enseignements de Jésus attestent la véracité de son existence. Prenons, par exemple, le Sermon sur la montagne, discours célèbre de Jésus (Matthieu chapitres 5-7). L’apôtre Matthieu a décrit les répercussions qu’il a eues sur les gens : “ Les foules étaient frappées de sa manière d’enseigner ; car il les enseignait en homme qui a pouvoir, et non pas comme leurs scribes. ” (Matthieu 7:28, 29). Soulignant l’effet de ce sermon sur les hommes au fil des siècles, le professeur Hans Betz a déclaré : “ D’une manière générale, les influences exercées par le Sermon sur la montagne transcendent largement les frontières du judaïsme et du christianisme, voire de la culture occidentale. ” Il a “ un attrait singulièrement universaliste ”, a-t-il ajouté.

 

 

Notez ces paroles sages, concises et pratiques : “ Qui te gifle sur la joue droite, tourne aussi vers lui l’autre joue. ” “ Prenez bien garde de ne pas pratiquer votre justice devant les hommes. ” “ Ne vous inquiétez jamais du lendemain, car le lendemain aura ses propres inquiétudes. ” “ Ne jetez pas vos perles devant les porcs. ” “ Continuez à demander, et on vous donnera. ” “ Tout ce que vous voulez que les hommes fassent pour vous, de même vous aussi, vous devez le faire pour eux. ” “ Entrez par la porte étroite. ” “ C’est à leurs fruits que vous les reconnaîtrez. ” “ Tout bon arbre produit de beaux fruits. ” — Matthieu 5:39 ; 6:1, 34 ; 7:6, 7, 12, 13, 16, 17.

 

 

Sans doute avez-vous déjà entendu certaines de ces déclarations, du moins leur substance. Peut-être même sont-elles devenues des proverbes dans votre langue. Toutes sont extraites du Sermon sur la montagne. L’influence qu’il exerce sur bon nombre de gens et de cultures atteste de manière probante que le “ grand Enseignant ” a bien existé.

 

 

Supposons que quelqu’un ait inventé un personnage du nom de Jésus Christ. Partons du principe qu’il ait été suffisamment intelligent pour imaginer les enseignements que la Bible attribue à Jésus. N’aurait-il pas présenté Jésus et ses préceptes de manière à les faire accepter autant que possible ? Or, l’apôtre Paul a précisé : “ Les Juifs demandent des signes et les Grecs cherchent la sagesse ; mais nous, nous prêchons Christ attaché sur un poteau, pour les Juifs occasion de trébucher, mais pour les nations sottise. ” (1 Corinthiens 1:22, 23). Christ attaché sur un poteau était un message peu attrayant, tant pour les Juifs que pour les nations. C’est pourtant le Christ que les chrétiens du Ier siècle proclamaient. Pourquoi prêchaient-ils Christ attaché sur un poteau ? Il n’y a qu’une seule explication logique : les rédacteurs des Écritures grecques chrétiennes ont écrit la vérité sur la vie et sur la mort de Jésus.

 

 

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20 février 2006 1 20 /02 /février /2006 00:21

IL Y A plus de quatre mille ans, Noé et sa famille ont survécu à un déluge universel en prenant place dans une énorme arche de bois. La Bible nous dit qu’après le déluge “l’arche se posa sur les montagnes d’Ararat”. (Gen. 8:4.) Mais elle ne nous dit pas ce qu’est ensuite devenue l’arche.

 

Au printemps de 1974, des articles de presse largement diffusés ont révélé qu’au moins huit équipes américaines cherchaient à obtenir les autorisations nécessaires pour escalader les 5 165 mètres du massif d’Ararat, afin d’y rechercher l’arche. Ces autorisations sont difficiles à obtenir, car ces montagnes sont situées en bordure de la Turquie , de l’Iran et de l’Arménie soviétique, zone stratégique sur le plan politique. En fait, quatre équipes seulement se sont rendues dans les monts Ararat en 1974.

 

Mais pourquoi la recherche de l’arche de Noé suscite-t-elle tant d’intérêt ? Ces expéditions dans les montagnes d’Ararat ont-elles apporté des preuves que l’arche se trouve toujours en cet endroit ?

 

Ils affirment l’avoir vue

 

Beaucoup affirment que l’arche se trouve toujours dans les montagnes d’Ararat. Citons, par exemple, le folklore de certaines tribus kurdes qui font paître leurs troupeaux de brebis sur les premières pentes du massif d’Ararat. Toutefois, plus d’un explorateur étranger s’est aperçu, à son grand désarroi, que les porteurs indigènes refusent de gravir la montagne au delà d’une certaine limite. Pourquoi ? Parce que, d’après eux, au delà de cette limite la montagne est “enchantée”. Selon leurs croyances superstitieuses, l’arche est bien là, mais Dieu ne permettra à aucun homme de s’en approcher.

 

Dans son livre L’arche de Noé : une réalité ou une fable ? (angl.), Violet Cummings cite plus d’une douzaine de “rapports sur la découverte d’une construction qui ressemble à l’arche ou de poutres façonnées par l’homme sur les monts Ararat, en des endroits où il n’y a plus d’arbres”. Certains de ces rapports datent du milieu du dix-neuvième siècle.

 

Ce livre parle également de plusieurs personnes qui auraient atteint l’arche. Par exemple, un vieil Arménien aurait rapporté qu’en 1856 son père et lui avaient servi de guides à trois savants et s’étaient rendus là où se trouve l’arche. Ils auraient trouvé l’arche et, ayant pénétré à l’intérieur, ils auraient remarqué qu’elle était composée de nombreux compartiments. Mais, paraît-il, ces savants voulaient absolument prouver que le récit biblique sur l’arche est faux. Ils auraient donc menacé de mort les guides s’ils disaient seulement un mot sur leur découverte.

 

Ce n’est que longtemps après, quand il eut la certitude que les hommes qui l’avaient menacé de mort étaient décédés, que cet Arménien raconta son histoire à un ami, qui l’écrivit. Plus tard encore, cet ami prétendit avoir lu dans un court article de presse que, sur son lit de mort, un savant londonien avait confessé avoir vu l’arche. Mais, malheureusement, la coupure de presse et le récit de l’Arménien disparurent dans un incendie.

 

Le 10 août 1883, le Chicago Tribune rapporta qu’un groupe d’hommes avait été envoyé dans les monts Ararat par le gouvernement turc, afin d’y étudier le mécanisme des avalanches. Selon cet article, ces hommes “se trouvèrent devant une énorme construction de bois très noire qui sortait d’un glacier”. Les habitants de cette région auraient vu cette construction en bois pendant six ans mais auraient eu peur de s’en approcher parce qu’un “esprit d’apparence féroce aurait été vu à une fenêtre du haut”. Toujours selon le Chicago Tribune, les explorateurs seraient entrés à l’intérieur et se seraient aperçus que la construction était divisée en compartiments de 4,50 m de haut.

 

Un autre Arménien prétendit que son grand-père et lui avaient visité l’arche en 1905. Fait intéressant, il compara l’arche à “une barge” longue et étroite, avec une proue et un fond plats. Elle était percée de fenêtres, peut-être une cinquantaine, sous le toit en surplomb. Ces ouvertures avaient environ 45 centimètres de haut et 70 centimètres de large. Il y en avait tout autour de la construction. Celle-ci était de toute évidence en bois, bien qu’elle fût pétrifiée.

 

Des preuves incertaines

 

Beaucoup sont convaincus que ces prétendus témoins oculaires ont dit la vérité. Pour quelle raison auraient-ils inventé cette histoire ? Toutefois, un examen impartial de la question révèle que les preuves avancées sont incertaines.

 

Considérons, par exemple, le cas des photographies aériennes qui montrent l’endroit où se trouverait l’arche. Déjà en 1917, le tsar de Russie s’était intéressé aux récits concernant l’arche. Il envoya deux compagnies de soldats gravir la montagne. On a prétendu qu’ils auraient localisé l’arche, pris des photos de celle-ci et adressé un rapport complet au tsar. Toutefois, un récit concernant cette affaire ajoute : “Quelques jours après que les membres de cette expédition eurent envoyé leur rapport au tsar, le gouvernement fut renversé par les bolcheviks athées qui prirent le pouvoir, si bien que le rapport ne fut jamais publié, mais probablement détruit.”

 

Plus récemment, en été 1953, un ingénieur affirma qu’il possédait des photographies et des cartes très nettes de la région et qu’il pouvait situer sur celles-ci ce qui paraissait être un grand navire échoué sur une corniche. Mais il mourut quelques jours plus tard, et les photographies disparurent avec lui.

 

Cependant, des photographies aériennes peuvent être trompeuses. Par exemple, en 1960, on photographia d’un avion quelque chose que l’on croyait être l’arche. En fait, il fut démontré qu’il ne s’agissait que d’une masse rocheuse. Beaucoup plus récemment, en février 1974, un sénateur américain annonça que des photographies prises par un satellite faisaient voir quelque chose “qui paraît être différent des matériaux que l’on trouve dans la montagne. (...) Il a les dimensions et la forme qui conviennent pour être l’arche”. Mais un représentant de l’Administration nationale de l’aéronautique et de l’espace déclara à un journal qu’il était “tout à fait improbable” qu’un objet des dimensions de l’arche puisse être visible sur une photo prise à l’altitude à laquelle passe un satellite.

 

Le bois de l’arche ?

 

Des explorateurs ont trouvé du bois que l’on a dit provenir de l’arche. En 1876, James Bryce trouva à environ 4 000 mètres d’altitude un morceau de poutre, travaillé par l’homme, d’un mètre vingt de long et de douze centimètres de large. En 1955, Fernand Navarra remonta un morceau de bois travaillé d’une crevasse profonde de plus de vingt-quatre mètres. Il fit une découverte semblable en 1969. Mais les examens de laboratoire concernant l’âge du bois se révélèrent contradictoires.

 

Mais même s’il était démontré que ce bois date de l’époque de Noé, c’est-à-dire de plus de 4 300 ans, cela prouverait-il qu’il provient de l’arche ? À l’époque de Noé, il y avait sans aucun doute d’autres constructions en bois (Luc 17:26-28). Des débris de celles-ci ont fort bien pu être emportés très loin, même jusque sur les monts Ararat, par les eaux du déluge. On n’a donc toujours pas de preuves certaines que le bois trouvé dans les montagnes d’Ararat provient de l’arche de Noé.

 

Les recherches continuent

 

Malgré les difficultés et les déceptions, les recherches en vue de trouver l’arche de Noé suscitent toujours un intérêt très vif. Un explorateur contemporain, Eryl Cummings, de Farmington (États-Unis), a gravi seize fois l’Ararat au cours de six expéditions. Pendant trente ans, sa femme et lui ont rassemblé des renseignements sur cette question. Il prévoit que la découverte de l’arche aura lieu au cours des “deux ou trois prochaines années”.

 

Un groupe d’explorateurs du Texas (le Holy Ground Mission Changing Center of Palestine) a publié des affirmations extravagantes sur l’endroit où, selon lui, se trouverait l’arche. Tom Crotzer, porte-parole du groupe, a prétendu qu’ils avaient vu et photographié l’arche alors qu’ils se trouvaient à “quelque 800 mètres” d’elle, mais qu’ils n’avaient pu s’en approcher davantage parce qu’ils n’avaient pas l’équipement de montagne nécessaire.

 

Ce groupe a envoyé au journal Réveillez-vous ! un agrandissement en noir et blanc, de 25 centimètres sur 20 centimètres, de la prétendue photographie de l’arche. S’agit-il d’une preuve convaincante ? L’agrandissement a été examiné par sept photographes professionnels. Pour cinq d’entre eux, cette photographie très floue n’a pas été développée à partir d’un négatif original, mais à partir d’une épreuve elle-même de deuxième génération. De plus, elle a été manifestement retouchée, notamment pour donner ou accentuer l’impression de bordages sur le côté de l’objet. Quant aux deux autres photographes, ils ont dit que la photographie était de qualité si mauvaise qu’elle “pouvait représenter pratiquement n’importe quoi”.

 

Dick Kent, dont les œuvres ont été publiées dans Time, Life et Newsweek, déclara : “Il peut s’agir d’une masse rocheuse dont quelqu’un a retouché la photo afin de donner l’impression de bordages.”

 

En été 1974, deux équipes sont allées dans les montagnes d’Ararat pour tourner un film sur les recherches entreprises en vue de retrouver l’arche. Toutes deux ont affirmé avoir visité l’endroit où Fernand Navarra avait trouvé du bois. Gunnar Smars, un autre explorateur, déclara qu’il était allé dans les montagnes d’Ararat en août 1974 pour explorer “une dizaine de sites précis”. Pourquoi ? Pour limiter le nombre des sites où l’arche pourrait se trouver. Mais Smars n’a pas l’intention de retourner en ces lieux.

 

Aucun des groupes d’explorateurs qui sont allés dans les montagnes d’Ararat en été 1974 n’a trouvé quoi que ce soit qui puisse prouver de façon incontestable que l’arche se trouve bien là. Ces prétendues preuves ne sont en fait que des présomptions.

 

La question des mobiles

 

Étant donné les grandes difficultés qu’ont rencontrées ces explorateurs dans les montagnes d’Ararat, qui sont dangereuses, on ne peut mettre en doute leur sincérité. Il est évident que beaucoup croient vraiment que l’arche se trouve là. L’un d’eux déclara que la découverte de l’arche “constituera le summum de toutes les découvertes archéologiques, car elle démontrera incontestablement que l’histoire biblique est exacte et digne de foi”. Ces hommes croient que la publicité qui sera faite autour de la découverte de l’arche amènera de nombreux incroyants à exercer la foi en Dieu.

 

C’est là un mobile digne d’éloges. Toutefois, d’autres facteurs méritent d’être pris en considération. De nombreux explorateurs n’aimeraient-ils pas se glorifier d’avoir été à l’origine du “summum de toutes les découvertes archéologiques” ? Que dire aussi des avantages matériels qu’ils en retireraient ? Certains d’entre eux ont déjà rentabilisé leurs travaux en publiant des livres sur cette question.

 

À propos des mobiles, on notera aussi le manque de confiance et de coopération entre les différentes équipes d’explorateurs. Navarra raconte que lorsque les membres de son équipe sont redescendus des montagnes d’Ararat avec le bois qui, selon eux, provient de l’arche, ils ont rencontré d’autres groupes qui montaient. Mais ils ne leur ont pas fait part de leur découverte. Parlant de leurs relations avec eux, il reconnaît qu’il y avait “une atmosphère quasi mystérieuse”.

 

En été 1974, il y eut de nouvelles preuves de cet esprit de rivalité. Les divers groupes de chercheurs ont travaillé sans la moindre coopération entre eux. Une équipe ignorait complètement la présence d’une autre au même endroit, alors que les membres de l’une et de l’autre partageaient le même hôtel. Même après leur retour aux États-Unis, ces équipes n’ont échangé aucune des informations qu’elles avaient pu recueillir.

 

Cette “atmosphère quasi mystérieuse” n’a-t-elle pas provoqué une multiplication des efforts ainsi que des dépenses supplémentaires qui auraient pu être évitées ? Pourquoi ce manque de coopération si le seul mobile de tous ces explorateurs est la recherche de l’arche de Noé ?

 

Voici un autre problème : John Bradley, de l’organisation SEARCH (RECHERCHE) qui a organisé plusieurs expéditions dans les monts Ararat au cours des années passées, a déclaré que personne n’avait obtenu l’autorisation officielle d’aller dans les montagnes d’Ararat en 1974. Pourtant, quatre équipes y sont allées. Bart Larue avoue que son équipe n’a pas reçu d’autorisation, mais qu’elle a pu explorer la région en recourant “aux pots-de-vin”. Selon un article paru dans le Washington Star, une compagnie de soldats turcs figurait parmi ceux qui furent ainsi achetés. Des gens qui recourent à la tromperie et aux pots-de-vin pour parvenir à leurs fins ne sont-ils pas prêts à arranger un peu la vérité ?

 

Il faut donc tenir compte de ces faits avant d’ajouter foi trop rapidement à certaines affirmations. On doit veiller à ne pas accepter comme preuves de simples suppositions. Mais il faut encore considérer autre chose qui est plus important. Quoi donc ?

 

N’oubliez pas que, selon l’apôtre Paul, les chrétiens ‘marchent par la foi, non par la vue’. (II Cor. 5:7.) D’après Hébreux 11:1, “la foi est (...) la claire démonstration de réalités que pourtant l’on ne voit pas”. Les chrétiens n’ont pas besoin de “voir” des objets qui datent de l’Antiquité pour avoir foi en Dieu et dans sa Parole inspirée. — II Tim. 3:16.

 

D’autre part, devrions-nous espérer que la découverte de l’arche de Noé incitera de nombreux sceptiques à croire à la Bible ? Dans une de ses illustrations, Jésus a déclaré que beaucoup de ces gens-là “ne se laisseront pas non plus persuader si quelqu’un ressuscite d’entre les morts”. Pourtant ce serait beaucoup plus impressionnant que la découverte de l’arche (Luc 16:31). Jésus Christ avait tout à fait raison, car, quand il ressuscita Lazare, ses ennemis religieux tinrent conseil pour le tuer ainsi que Lazare. — Jean 11:45-53 ; 12:9, 11.

 

Les recherches faites pour trouver l’arche de Noé intéressent tous les chrétiens, car ils désirent être informés sur tout ce qui a un rapport avec l’histoire biblique. Toutefois, il est important de se rappeler que ni les découvertes archéologiques sensationnelles ni les miracles ne sont nécessaires pour exercer la foi chrétienne. L’apôtre Jean écrivit : “Oui, Jésus opéra, devant les disciples, encore bien d’autres signes qui ne sont pas écrits dans ce rouleau. Mais ceux-là ont été écrits pour que vous croyiez que Jésus est le Christ, le Fils de Dieu, et que, croyant, vous ayez la vie grâce à son nom.” — Jean 20:30, 31.

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19 février 2006 7 19 /02 /février /2006 15:48

LA BIBLE enseigne comment aller au ciel, pas ce qui s’y passe”, a déclaré Galilée, au XVIe siècle. C’est à cause d’idées comme celle-ci que cet astronome et physicien italien est entré en conflit avec l’Église catholique, qui l’a menacé de torture et d’emprisonnement. Quelque 350 ans plus tard, l’Église a révisé la manière dont elle s’était comportée avec Galilée. Ce qui s’est passé à cette époque reculée a été appelé une “confrontation entre la science empirique et le dogmatisme aveugle”.

 

Aujourd’hui, ce qui est arrivé à Galilée est très utile pour ceux qui cherchent la vérité. Mais pourquoi y a-t-il eu une telle confrontation? Pour trouver la réponse, examinons les idées scientifiques couramment admises à cette époque-là.

 

Au milieu du XVIe siècle, on croyait que la terre était le centre de l’univers, et que les planètes gravitaient sur des orbites parfaitement circulaires. Bien que n’étant pas prouvés scientifiquement, ces enseignements étaient considérés véritablement comme des faits établis. En réalité, la science, avec ses “idées mystiques”, était inséparable de la religion.

 

C’est dans un tel contexte que Galilée est né à Pise en 1564 dans une famille respectable. Son père voulait qu’il fasse des études de médecine, mais lui, curieux de nature, était fasciné par les mathématiques. Plus tard, alors qu’il était professeur de sciences, il a découvert certains principes de l’inertie. Ayant obtenu la description des premiers télescopes hollandais, il a considérablement amélioré le procédé et a construit son propre instrument, qui était de beaucoup supérieur aux premiers. Il l’a braqué sur le ciel et a publié le résultat de ses observations dans son premier livre, Sidereus Nuncius (Le Message céleste), faisant découvrir à ses contemporains quatre lunes de Jupiter. En 1611, il a été convoqué à Rome, et a présenté le fruit de ses recherches aux Jésuites du Collegio Romano (Collège romain). Ceux-ci l’ont honoré en organisant une conférence au cours de laquelle ils ont reconnu la valeur de ses découvertes.

 

Des enseignements contraires à ceux de l’Église

 

Avant que Galilée ne quitte Rome, il s’est passé quelque chose qui allait avoir de tristes conséquences: le cardinal Bellarmin, jésuite influent, a fait mener une enquête sur les enseignements de l’astronome. Galilée croyait que des lois régissent l’univers et que les hommes peuvent les découvrir en étudiant la création. L’Église catholique s’opposait à ce point de vue.

 

D’autres astronomes n’étaient pas non plus d’accord avec Galilée. Ils pensaient que le télescope ne pouvait pas donner une image exacte de la réalité et que cette invention n’était qu’un canular. Un prêtre a même émis l’idée que les étoiles visibles dans l’appareil avaient été dessinées sur les lentilles! Lorsque Galilée a découvert des montagnes lunaires, preuve que les corps célestes n’ont pas une surface lisse, le prêtre Calvius a riposté en disant que la lune était enfermée dans du cristal, de sorte que même si l’on pouvait voir des montagnes à travers, elle était toujours un globe parfait! “C’est, a répondu Galilée, un remarquable tour de l’imagination.”

 

L’intérêt que Galilée manifestait pour le “Livre de la Nature ” — c’est ainsi qu’il appelait la création — l’a conduit aux travaux de l’astronome polonais Nicolas Copernic. Ce dernier avait publié, en 1543, un livre dans lequel il expliquait que la terre tourne autour du soleil. Galilée a confirmé ce fait, ce qui lui a valu les foudres du monde scientifique, politique et religieux de son époque.

 

Alors que l’Église catholique se servait de l’astronomie copernicienne pour définir certaines dates, comme celle de Pâques, elle n’avait pas officiellement adopté les enseignements de Copernic. Elle soutenait la théorie aristotélicienne selon laquelle la terre était le centre de l’univers. Les nouvelles idées de Galilée mettaient donc en question la réputation et la puissance du clergé.

 

À travers l’Europe, des scientifiques travaillaient de leur côté pour confirmer le système de Copernic, mais ils se contentaient d’en discuter entre eux. L’Église catholique les laissait donc tranquilles. Par contre, Galilée a diffusé ses découvertes auprès du grand public, rédigeant en italien courant et non en latin. Les membres du clergé ont considéré qu’il portait atteinte non seulement à leur réputation, mais aussi à la Parole de Dieu.

 

Pas un livre scientifique

 

Bien sûr, les découvertes sur l’univers ne portent pas vraiment atteinte à la Parole de Dieu. Ceux qui étudient la Bible se rendent compte qu’elle n’est pas un livre de science, bien qu’elle s’avère exacte lorsqu’elle aborde des sujets scientifiques. Elle a été écrite pour fournir un enseignement spirituel aux croyants, non pour leur apprendre la physique ou d’autres sciences naturelles (2 Timothée 3:16, 17). Galilée l’avait compris. Il a émis l’idée que les mots employés dans les Écritures étaient de deux sortes: les uns étaient des termes scientifiques précis, les autres des mots de tous les jours utilisés par les rédacteurs inspirés de Dieu. “Il est nécessaire dans les Écritures, a-t-il écrit, (...) d’adapter celles-ci à la compréhension du commun peuple, de dire beaucoup de choses qui semblent différentes (quant à la signification des mots) de la vérité absolue.”

 

Différents textes de la Bible illustrent ces propos. Par exemple, celui de Job 38:6, où les Écritures disent de la terre qu’elle a des “socles” et une “pierre angulaire”. Certains ont pris à tort ce passage pour montrer que la terre est immobile. Cependant, ces mots n’ont pas pour but de décrire scientifiquement la terre; ils servent plutôt à faire une comparaison poétique entre la création de la terre et la construction d’un bâtiment, Dieu étant le Maître Constructeur.

 

Comme l’a fait remarquer le biographe L. Geymonat dans son livre Galileo Galilei: “Les théologiens bornés qui voulaient limiter la science au raisonnement biblique ne faisaient rien d’autre que de jeter le discrédit sur la Bible elle-même.” Des hommes obstinés ont agi ainsi pour des raisons égoïstes. Une lettre a été envoyée au Saint-Office pour demander qu’une enquête soit ouverte sur Galilée.

 

Le 19 février 1616, Galilée a exposé aux théologiens catholiques deux propositions: 1) “le Soleil est au centre du monde”, et 2) “ la Terre n’est pas au centre du monde”. Le 24 février, les théologiens ont déclaré ces idées insensées et hérétiques, puis ont donné l’ordre à Galilée de ne pas soutenir ni enseigner ces théories.

 

Galilée était réduit au silence. Non seulement l’Église catholique lui avait tourné le dos, mais en plus ses amis n’avaient pas pu lui venir en aide. Il s’est ensuite entièrement consacré à la recherche. N’eût été un changement de pape en 1623, nous n’aurions peut-être jamais plus entendu parler de lui. Mais le nouveau pape, Urbain VIII, était un intellectuel et soutenait Galilée. On a rapporté à l’astronome que le pape ne s’opposerait pas à un nouveau livre. Il a même obtenu une audience auprès du pape. Après ce qui lui semblait être un signe d’ouverture d’esprit de la part du pape, Galilée s’est mis au travail.

 

Son livre Dialogue sur les deux plus grands systèmes du monde a été publié avec l’autorisation de l’Église catholique en 1632, mais l’enthousiasme du pape a vite diminué. À 70 ans, Galilée a été cité à comparaître une seconde fois devant l’Inquisition. L’accusation d’hérésie portée contre lui exigeait que l’on explique tout d’abord pourquoi l’Église avait donné l’autorisation de publier ce livre; on a prétendu que Galilée avait usé de fraude en cachant l’interdiction qui lui avait été faite précédemment d’enseigner la doctrine copernicienne. Puisque Dialogue comparait des systèmes astronomiques, y compris celui de Copernic, on a soutenu que la publication violait l’interdit.

 

Galilée a répondu que son livre critiquait Copernic. Défense bien faible en vérité, car son ouvrage présentait des arguments très convaincants en faveur de la doctrine copernicienne. De plus, les paroles du pape avaient été mises dans la bouche du personnage le plus niais, Simplicio, ce qui offensait Urbain VIII.

 

Galilée convaincu d’hérésie

 

Galilée a été déclaré coupable. Malade et menacé de torture s’il n’abjurait pas, il céda. À genoux, il prononça ces paroles: “Je viens (...) abjurer (...) les susdites erreurs et hérésies (...). Je ne dirai ni affirmerai jamais plus (...) des choses qui puissent m’en rendre suspect.” La légende veut qu’en se relevant, il frappa du pied le sol et marmonna: “Eppur si muove!” [Et pourtant, elle tourne!].

 

Il a été condamné à l’emprisonnement et à faire pénitence pour le restant de ses jours; il est décédé neuf ans plus tard. Dans une lettre qu’il a écrite en 1634, il dit: “Ce qui a fait mon malheur, ce n’est pas d’avoir professé telle ou telle autre opinion, mais d’avoir encouru la disgrâce des Jésuites.”

 

En 1822, l’interdiction qui pesait sur ses ouvrages a été levée. Mais ce n’est qu’en 1979 que le pape Jean-Paul II a rouvert le dossier et a reconnu que Galilée avait “beaucoup souffert (...) à cause des hommes et des organes de l’Église”. Dans le journal du Vatican, L’Osservatore Romano, Mario D’Addio, membre éminent de la commission spéciale formée par Jean-Paul II pour réviser la condamnation de Galilée en 1633, a dit: “Il semble que la soi-disant hérésie de Galilée n’ait aucun fondement, ni du point de vue théologique ni du point de vue du droit canon.” Selon D’Addio, l’Inquisition a outrepassé ses pouvoirs; les théories de Galilée ne violaient aucun article de foi. Le journal du Vatican a reconnu que la condamnation de Galilée pour hérésie ne reposait sur aucun fondement.

 

Que nous apprend ce qui est arrivé à Galilée? Les chrétiens doivent comprendre que la Bible n’est pas un livre de science. Lorsque les deux semblent entrer en contradiction, ils ne doivent pas essayer de concilier la moindre “divergence”. Après tout, la foi chrétienne repose sur “la parole au sujet de Christ”, non sur des données scientifiques (Romains 10:17). En outre, les connaissances scientifiques évoluent continuellement. Une théorie qui semble contredire la Bible et qui est couramment admise aujourd’hui peut, demain, se révéler fausse et être rejetée.

 

Cependant, si les scientifiques veulent se servir de l’affaire Galilée pour démontrer que la religion étouffe la science, ils feraient bien de se rappeler que les découvertes de Galilée n’avaient pas non plus été acceptées par les chercheurs de son époque. Contrairement aux croyances d’alors, la Bible n’était pas en contradiction avec cette vérité. La Parole de Dieu n’a pas eu besoin d’être révisée. C’est la mauvaise interprétation qu’en avait faite l’Église catholique qui a été à l’origine du conflit.

 

Tout le monde devrait être émerveillé par la remarquable harmonie de l’univers et les lois naturelles qui le régissent, car cela permet de mieux connaître le Créateur, Dieu. Galilée avait demandé: “L’Œuvre est-elle moins noble que la Parole ?” L’apôtre répond: “[Les] qualités invisibles [de Dieu] se voient distinctement depuis la création du monde, car elles sont perçues par l’intelligence grâce aux choses qui ont été faites.” — Romains 1:20.

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19 février 2006 7 19 /02 /février /2006 15:32

“IL PRÉDIT principalement le malheur, les événements heureux n’apparaissent qu’incidemment dans ses pages et à intervalles espacés.” Ce commentaire est celui de Charles Ward, non pas un critique, mais un défenseur de Nostradamus.

 

 

Si les écrits de cet astrologue français du XVIe siècle annoncent autant de calamités, pourquoi suscitent-ils tant d’intérêt encore à notre époque? Était-il inspiré par Dieu? Ou, comme l’ont suggéré certains, était-ce qu’‘à force de tirer des flèches dans toutes les directions, il ne pouvait pas toujours rater la cible’? De même, à quoi tient la grande popularité dont jouissent ceux qui prédisent l’avenir comme le fit Nostradamus?

 

 

Pourquoi sont-ils si populaires?

 

 

L’Histoire montre que des générations de diseurs de bonne aventure, d’astrologues, de devins et de prophètes ont satisfait au désir des nombreuses personnes qui voulaient voir l’avenir par des moyens surnaturels. Pourtant, la popularité de ces voyants ne tient pas à la parfaite exactitude de leurs prédictions. Non, elle est plutôt le résultat du goût très fort que leurs clients éprouvent pour les arts magiques.

 

 

Par exemple, P. Whitmore, dans son Exposé sur la superstition au dix-septième siècle (angl.), dit au sujet de l’astrologie que “c’était, et c’est encore, la superstition la plus solidement enracinée”. On estime qu’au bas mot, 50 millions de personnes, soit près d’une personne sur quatre, rien qu’aux États-Unis, ont actuellement des rapports avec l’astrologie sous une forme ou une autre. De nombreux voyants gagnent, comme Nostradamus, célébrité, fortune et faveurs de la part des adeptes de l’occultisme en jouant sur leurs espoirs et leurs points de vue sur l’avenir.

 

 

L’engouement que beaucoup éprouvent pour l’horoscope, comme d’autres pour le jeu, les aveugle au point qu’ils n’en voient pas les échecs. À ce sujet, Eric Russell, dans l’ouvrage Astrologie et prédictions (angl.), examine l’exemple d’un “déluge effroyable” que la plupart des astrologues européens, contemporains de Nostradamus, avaient prédit. Ils étaient d’accord pour dire que toutes les planètes “seraient en conjonction dans le signe aqueux des Poissons, ce qui indiquait, de manière infaillible, que le monde connu serait détruit par l’eau. (...) Quelques rares fondamentalistes émirent une opinion contradictoire en disant qu’il était impossible que ce soit vrai, car Dieu n’avait-il pas mis l’arc-en-ciel dans la nuée, promettant ainsi que jamais plus les écluses des cieux ne seraient ouvertes? (...) Les constructeurs de bateaux firent d’immenses bénéfices; en effet, ceux qui en avaient les moyens affrétèrent toute embarcation disponible dans les ports”. Le monde attendit, mais rien ne se produisit.

 

 

Russell poursuit en disant: “Les astrologues qui réagirent le plus vite félicitèrent la chrétienté pour la ferveur de ses prières qui avaient détourné la catastrophe, tandis que les autres cherchèrent peut-être un autre métier. Mais, alors que les astrologues européens ressentirent un certain embarras pendant quelques semaines, l’incident fut complètement oublié au bout d’un mois environ, et ils reçurent de nouvelles invitations pour tirer l’horoscope des princes nouvellement nés et celui des républiques.”

 

 

Soit dit en passant, les astrologues prédisent actuellement des tremblements de terre, des inondations et des sécheresses pour la période d’avril 1982 en raison de l’alignement des planètes. Cependant, les astronomes signalent qu’il n’y aura pas d’alignement total des astres. La terre et les huit autres planètes seront plutôt regroupées avec le soleil dans un secteur de 95°. S’il y a un grave tremblement de terre, des inondations ou de la sécheresse en 1982 (phénomènes courants de toute façon), nombreux seront ceux qui trouveront que les catastrophes de l’année avaient été prédites avec exactitude par les astrologues.

 

 

Sont-elles exactes?

 

 

Sur les 946 prétendues prédictions que l’on attribue à Nostradamus, on estime que seules 70 d’entre elles environ ont eu un accomplissement quelconque. Ce qui donne un pourcentage de réussite inférieur à 7 pour cent. Cependant, l’Encyclopédie biblique de M’Clintock et Strong (angl.) commente les ‘prédictions réussies’, en disant que nombre d’entre elles sont considérées comme des “contrefaçons éhontées” faites par ses interprètes, y compris celle qui concerne sa propre mort. D’autres furent “composées après les événements auxquels elles semblent destinées à s’appliquer”. On a “forcé le sens” de certaines afin qu’elles trouvent une application, ou on leur donne des ‘accomplissements’ dans de nombreux cas différents.

 

 

Quand les astrologues prédisent l’avenir, ce n’est pas toujours possible de déterminer s’ils le font avec exactitude du fait que cela peut demander des siècles avant qu’il n’y ait un accomplissement, si jamais il y en a un. Cependant, quand des voyants s’intéressent à des sujets ou à des faits en rapport avec la Bible , il est plus facile de découvrir la source d’inspiration du prophète. Si son enseignement venait de Dieu, il devrait toujours être en harmonie avec la Bible , la Parole de Dieu. — II Tim. 3:16: II Pierre 1:20, 21.

 

 

Nostradamus traita quelques questions bibliques. Parlant de l’avenir, il prédit “qu’avant la conflagration universelle il y aura tant de grandes inondations qu’il n’y aura presque pas de terre qui ne soit couverte d’eau, et cela durera si longtemps qu’à l’exception des ethnographies et des topographies, tout périra”. Cependant, Genèse 9:11 dit: “Toute chair ne sera plus retranchée par des eaux de déluge et il ne se produira plus de déluge pour ravager la terre.” Nostradamus déclara: “Je fais entière confession que tout provient de Dieu.” Cette affirmation est impressionnante, mais si ses prédictions provenaient “de Dieu”, pourquoi sont-elles tellement en contradiction avec la Parole de Dieu?

 

 

Il en est de même pour ses calculs chronologiques. Tout en affirmant qu’il a obtenu ses chiffres “en prenant simplement les Écritures Sacrées pour guide”, Nostradamus admet également que ses dates sont “rectifiées par des calculs d’astronomie”. Cela parait convaincant, mais les deux s’harmonisent-ils?

 

 

Il devient évident que Nostradamus se souciait peu de la Bible , mais qu’il l’utilisa pour satisfaire ses propres desseins. Bien que Nostradamus ait montré un semblant de fidélité à l’Église catholique, son portrait, tracé par Charles Ward, résume non seulement l’homme, mais aussi la source de ses prédictions. Le voici:

 

 

“Qu’est-ce que Nostradamus? (...) un faiseur de mystères, mettant le destin des humains en énigmes; un homme à la fois effronté et timoré; simple, et pourtant, qui peut en sonder la profondeur? Un chrétien superficiel, peut-être un païen au fond de son cœur.”

 

 

Clair ou obscur?

 

 

Les ressources du métier de Nostradamus, et des autres devins, étaient les phrases ambiguës ou à double sens. Bernard Capp, dans le livre Astrologie et presse à sensation (angl.), écrit: “Nostradamus était un maître de l’ambiguïté dramatique, ce qui a conservé ses prophéties vivantes jusqu’à notre époque.”

 

 

James Laver décrit également les quatrains de Nostradamus dans l’ouvrage Nostradamus ou la prédiction de l’avenir (angl.), et déclare: “Ces strophes de quatre vers en français boiteux, n’obéissent ni à la prosodie ni à la syntaxe, organisées de manière inintelligible, hérissées non seulement de mots en une demi-douzaine de langues étrangères, mais aussi d’initiales, d’anagrammes et de noms fabriqués, comment peut-on espérer trouver un sens quelconque à une semblable publication? Et s’il y en avait un, vaudrait-il la peine de se donner tant de mal?”

 

 

Dans la préface de ses écrits, Nostradamus admet qu’il utilise “des phrases obscures et sibyllines” afin de “ne pas offenser les auditeurs”. Puis il paraphrase les mots de Jésus contenus en Matthieu 11:25: “Je te loue publiquement, Père, Seigneur du ciel et de la terre, parce que tu as caché ces choses aux sages et aux intellectuels et que tu les as révélées aux tout-petits.” Cependant, les disciples de Jésus de toutes époques et de toutes langues ont compris ces paroles. Celles de Nostradamus restent, fort commodément, obscures.

 

 

Nostradamus et l’occultisme

 

 

Nostradamus (14 décembre 1503—2 juillet 1566) est né de parents français d’origine juive qui adoptèrent le nom de Notredame, dans le sud de la France. On le nomma Michel de Notredame. Ses parents s’étaient convertis au catholicisme. De nombreuses légendes, rapportées par deux membres de sa famille, se sont créées autour de sa jeunesse, mais leur véracité est, elle aussi, remise en question.

 

 

James Laver fait le commentaire suivant: “D’après des recherches récentes (...), le milieu noble et pittoresque, que tous ceux qui avaient écrit sur Nostradamus avaient accepté jusqu’à maintenant, n’a, en fait, aucun fondement.” Après avoir raconté à nouveau l’une de ces légendes disant que Nostradamus avait prédit que lui et un certain noble mangeraient du porc noir au lieu de porc blanc pour leur dîner, Laver ajoute: “Il n’y a, naturellement, aucune preuve de la véracité de cette histoire (...). Quelque fascinantes que soient ces aventures, il vaut mieux confesser que la plupart d’entre elles reposent sur la bonne foi de biographes postérieurs à sa mort. Certaines de ces histoires (...) apparaissent pour la première fois au dix-septième siècle, d’autres encore plus tard.”

 

 

Dans ses efforts pour prédire l’avenir, Nostradamus utilisa beaucoup les horoscopes, la magie, l’astrologie et le rite païen de l’incantation. H. Roberts, un “étudiant des sciences occultes”, dans le livre Intégrale des prophéties de Nostradamus (angl.), écrivit: “Sans l’ombre d’un doute, les méthodes employées et les résultats obtenus par Nostradamus, lorsqu’il regardait dans le futur, sortaient du cadre des lois physiques. (...) Aujourd’hui, nous groupons ces forces sous le terme général de ‘perception extra-sensorielle’.”

 

 

Cependant, beaucoup s’opposèrent à la divination par l’astrologie. Whitmore dit: “Les écrits des premiers Pères de l’Église (...) contiennent la condamnation réitérée de ceux qui continuaient à pratiquer les antiques rites et systèmes de divination païens sous le couvert du christianisme. De même, les premiers conciles de l’Église jetèrent l’anathème sur les astrologues, les sorciers et ceux qui se mêlaient de sciences occultes. (...) Le concile de Trente [qui se tint à l’époque de Nostradamus] décréta en termes non équivoques que les évêques devaient supprimer la divination par l’astrologie dans leurs diocèses et s’assurer de la destruction de tous les livres qui l’encourageaient.” Mais l’Église catholique agit-elle ensuite de manière à être conséquente avec de telles proclamations?

 

 

La Nouvelle Encyclopédie catholique (angl.) révèle que “le pape Jules II [1503-1513] utilisa l’astrologie pour choisir le jour de son sacre et que Paul III [1534-1549] s’en servit pour déterminer l’heure appropriée pour chaque consistoire. [Ces deux papes sont des contemporains de Nostradamus.] (...) L’astrologie s’insinua dans la culture européenne tout comme elle l’avait fait dans celle de l’Empire romain, et, bien que la doctrine officielle de l’Église l’interdît, personne ne s’attaqua à la manière de voir qui était sous-jacente”.

 

 

Quelle était ‘la manière de voir sous-jacente’ dans l’art occulte de l’horoscope? Un ouvrage français, le Grand Larousse encyclopédique, nous assure que “le christianisme jugea que l’astrologie tirait son inspiration du démon”.

 

 

Des prédictions qui se réalisent

 

 

Quelqu’un qui apostasie, qui renie la vérité biblique et devient un prophète sous la coupe des démons peut-il prédire avec exactitude certains événements futurs? Oui, c’est possible. En Deutéronome 13:2-6, Moïse donna cet avertissement: “Si quelque prophète ou faiseur de songes surgit au milieu de toi, s’il te propose un signe ou un prodige et qu’ensuite ce signe ou ce prodige annoncé arrive, (...) tu n’écouteras pas les paroles de ce prophète ni les songes de ce songeur. (...) C’est Yahvé votre Dieu que vous suivrez et c’est lui que vous craindrez, ce sont ses commandements que vous garderez (...). Ce prophète ou ce faiseur de songes devra mourir.” — Bible de Jérusalem.

 

 

Ce n’est donc pas simplement pure coïncidence si certaines prophéties des faux prophètes se sont réalisées. Cela peut être la conséquence des manœuvres des forces spirituelles mauvaises.

 

 

Depuis le début de l’histoire humaine jusqu’à nos jours, les forces démoniaques manipulent l’esprit des hommes qui leur sont soumis. Elles inspirent ces prophètes abusés de manière à ce qu’ils fassent des déclarations en harmonie avec leurs machinations démoniaques, avec les “manœuvres et les ruses de Satan”, selon Éphésiens 6:11. — Nouveau Testament éd. Farel.

 

 

Satan le Diable et ses démons peuvent manipuler des systèmes politiques entiers. Cela devint évident lorsque, le Diable “lui montrant [à Jésus] tous les royaumes de la terre en un instant, lui dit: ‘Je te donnerai tous ces royaumes avec toute leur splendeur, car ils m’appartiennent et je peux les donner à qui je veux.’ (Luc 4:5, 6, Nouveau Testament éd. Farel). Au cours de cette rencontre, le Diable cita même des passages des Écritures pour tenter et tromper Jésus. — Mat. 4:6.

 

 

Comment reconnaître les vrais prophètes des faux

 

 

Les vrais prophètes de Dieu avaient trois conditions fondamentales à remplir. 1) Ils devaient parler au nom de Dieu — ce qu’un prophète connaissant le nom hébreu de Dieu pourrait se permettre à tort de faire; 2) ce qu’ils prédisaient devait se réaliser — ce qui pourrait arriver, dans le cas de faux prophètes, soit par coïncidence, soit à la suite de manœuvres démoniaques, et 3) leurs prophéties devaient être en harmonie avec la Parole révélée de Dieu et avec ses commandements mis par écrit des origines jusqu’à leur époque. — Deut. 13:1-4; 18:20-22.

 

 

C’est en particulier la troisième condition essentielle que Nostradamus et d’autres ne remplissent pas. Le fait qu’ils se mêlent de magie, d’occultisme et d’astrologie les trahit, car aucun prophète de la Bible n’encourage l’utilisation de l’astrologie pour communiquer avec Dieu.

 

 

Le prophète Moïse s’éleva en termes clairs et non ambigus contre les prophètes semblables à Nostradamus. Sous l’inspiration divine, il dit: “On ne devra trouver chez toi (...) personne qui emploie la divination, ni magicien, ni quelqu’un qui cherche des présages, ni sorcier, (...) ni individu faisant métier de prédire les événements. (...) Car quiconque fait ces choses est quelque chose de détestable pour Dieu.” — Deut. 18:10-12.

 

 

La tâche que devaient accomplir les vrais prophètes de la Bible ne consistait pas principalement à prédire les événements futurs, comme Nostradamus essaya de le faire. Leur fonction essentielle était, selon les paroles d’Eric Russell, “de servir de canal de communication entre le Créateur et ses créatures”. La connaissance de l’avenir n’était, dit-il, “qu’un sous-produit” inclus dans leurs messages.

 

 

Les prophètes de la Bible , envoyés par Dieu, ne prédisaient jamais non plus des choses destinées simplement à satisfaire la curiosité des hommes. Chaque prédiction était liée à la volonté de Dieu, à son dessein, à ses critères ou à son jugement (I Rois 11:29-39; És. 7:3-9). Et comme le but principal des vrais prophètes de Dieu était de préconiser ses critères moraux et ses lois, il n’était pas nécessaire d’attendre des années avant de pouvoir déterminer si on avait affaire à un vrai ou à un faux prophète.

 

 

Alors, de quelle valeur sont les prophéties de Nostradamus? Charles Ward le décrit comme “un homme récompensé par les rois, et pourtant, pour autant que nous puissions le savoir, ne leur fournissant pas le moindre renseignement qui leur aurait rendu la vie plus facile, ou qui aurait ôté un seul péril de leur chemin. Il est clair qu’il n’est pas un prophète, au sens ancien du mot hébreu, tel que l’étaient Ésaïe, Daniel, David et Jean”.

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